l’essentiel Malgré la pluie, près de 300 personnes se sont rassemblées, ce samedi 12 mars, à Rabastens (Tarn) en soutien aux gérants de la libraire La Confiserie, victimes d’une agression raciste.
Au cours de la semaine, les messages de soutien aux libraires, victimes d’une agression raciste dans la nuit de samedi à dimanche dernier à Rabastens, se sont multipliés. Un rassemblement s’est tenu ce samedi après-midi sur la place de l’église faisant face à l’établissement. Un public jeune et familial dont certains n’ont pas hésité à faire la route depuis le département du Gers pour marquer leur soutien aux victimes.
Avec dignité et calme, Majid, l’un des libraires agressé samedi, a ouvert une série de prises de paroles par ces mots : « Oui, malgré la pluie, nous sommes unis et oui, ce qui s’est passé samedi est intolérable. Dans ce monde bouleversé de partout qui se craquelle, sous les coups répétés de la haine, de l’indifférence, de l’inconscience, il nous faut plus que jamais nourrir l’espoir et l’amour. Cela peut paraître un peu bisounours mais c’est la seule réponse possible. Il faut aussi rester déterminés et vibrer avec l’énergie du vivant. Pour cela on a les mots et on a les livres, c’est d’ailleurs pour cela qu’on a ouvert une librairie : pour nourrir l’espoir ».
Il continua par : « Sachez que ce genre d’évènement n’est pas anodin […] et doit nous mettre en mouvement dans la longue marche contre toutes les discriminations faites aux femmes, aux personnes racisées, aux membres de la communauté LGBTQ et toutes les personnes dites différentes dans un monde masculin, blanc et normé ». Magyd clôtura sa prise de parole par des mots forts : « Evitons absolument de voir instrumentalisé cet événement, évitons que ce qui nous appartient serve à quelques fins politiques que ce soient ».
Présent également, le maire de la commune de Rabastens, Nicolas Géraud, a pris la parole pour dire « il est des lieux où souffle l’esprit. La confiserie est de ces lieux. Je remercie Majid et Kévin de l’avoir ouvert à Rabastens. Je suis fier en tant que maire qu’un tel lieu se soit installé dans notre ville. Qu’un tel lieu ait été attaqué est le signe d’une montée en puissance de l’intolérance et des radicalités qui nourrissent le racisme. Face à cette abjection, nous devons faire bloc ».
Depuis l’ouverture en juin 2021, la librairie a en effet gagné sa place dans le paysage rabistinois. « Nous avons porté plainte et médiatisé la situation pour que cela ne tombe pas dans l’indifférence », avaient souligné les deux gérants de la librairie après l’agression.
Présent parmi la foule, Olivier Damez s’est dit « écœuré par cet acte lamentable ». Pour le maire de Couffouleux, l’organisation d’un tel rassemblement était le minimum vu les circonstances. Celui-ci s’est fini en musique avec la présence d’une fanfare, le dépôt de cœurs personnalisés sur la librairie et l’organisation d’une collecte pour la vitrine brisée du Tchin-Tchoun, le bar à vins voisin.
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Peut-être faudrait-il avoir les conclusions de l'enquête.
bizarre quand je me faisais traiter de sale blanche uand j habitais l essonne et apres avoir ete agressee trois fois par des "chances pour la france" dont une fois gravement blessee je n ai pas eu droit a la meme compassion de la part de mes compatriotes et au meme interet dans les medias compassion et empathie a geometrie variablen est ce pas
Comment voulez vous que le racisme ne progresse pas en France avec les deux candidats de la droite extrême qui font une différence entre les réfugiés ukrainiens et les réfugiés syriens . Les premiers seraient acceptés les seconds seraient refoulés parce qu'ils sont arabes et musulmans. Heureusement que le maire de Béziers a rétabli la vérité .

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