Le tiers-lieu numérique occupe aujourd’hui près de 600 m2. Dans ses murs, il héberge 4 ateliers résidents, une salle de formation, un atelier bois et métal, des imprimantes 3D et 2 expositions annuelles. Accessibles à tous, ces équipements offrent aux professionnels la possibilité d’aborder leur travail sous un autre prisme et libèrent la créativité du grand public, invité à se former à l’ensemble des supports tout au long de l’année.
L’outil porte deux missions : aider le public à monter en compétences par rapport aux technologies du numérique et accompagner les professionnels qui veulent faire évoluer leurs pratiques. « Le rôle de l’Alternateur est d’être un lieu de partage, d’échange et de conseil pour l’ensemble des publics, explique Romain Guillemot, directeur de l’AlternateurLes curieux peuvent venir nous voir, prendre en main de nouveaux outils et même louer des machines pour donner forme à leurs idées. Quant aux porteurs de projets, nous mettons à leur disposition des machines et de la matière grise puisque nous faisons de la recherche et du développement pour trouver les solutions qui correspondent le mieux à leur situation. »
À la fois fab lab et tiers-lieu, l’Alternateur organise des initiations et des rencontres basées sur le partage de compétences. « Notre objectif est d’être des facilitateurs, complète-t-il. Pour nous, cette mission de transmission de savoirs ne peut pas passer par une démarche verticale avec un tableau blanc, un sachant et des apprenants. Lors de nos initiations, nous commençons par donner quelques clés, sur le logiciel par exemple, et ensuite nous laissons les participants échanger pour trouver la meilleure façon de réaliser leurs envies. »
Tout au long de l’année, les curieux et les professionnels peuvent se former sur de multiples technologies, allant de la modélisation 3D à la robotique, en passant par le Dessin Assisté par Ordinateur (DAO). Destinés à tous les âges et à tous les niveaux, ces ateliers permettent aux usagers du lieu de progresser sur la durée, que ce soit sur les méthodes ou les supports. « Aujourd’hui, il existe des outils extraordinaires de médiation numérique et scientifique qui s’adressent à tous les âges, ajoute le directeur. Par exemple, cet été, nous avons organisé un atelier de robotique pour les jeunes de 11 à 17 ans et ils se sont éclatés. Ils se sont retrouvés à monter un robot de toutes pièces et à le programmer, des compétences qu’ils pensaient hors de leur portée. »
Pour faciliter la prise en main des logiciels et du matériel, l’Alternateur fonctionne sur un système de cotisations annuelles qui donne accès à la location de salles et/ou machines. « En proposant la location de machines à l’heure, nous donnons accès à des machines parfois très complexes, difficiles à trouver dans le commerce, poursuit Romain Guillemot. Surtout, nous sommes présents pour offrir des conseils lorsque les usagers veulent obtenir un accompagnement pour tester une idée, concrétiser un projet, personnaliser un objet… »
Pour le directeur de l’Alternateur cependant, expliquer le fonctionnement de ces nouvelles technologies n’est pas le cœur de la mission du tiers-lieu : « Ce qui est intéressant pour nous n’est pas d’enseigner comment marchent les machines mais de transmettre les connaissances nécessaires pour que les adhérents se sentent capables de créer un projet de A à Z. Pourquoi imprimer en 3D un modèle disponible sur un logiciel Open Source, vu et revu, quand on peut concevoir le sien ? Nous le voyons chaque jour, plus les gens acquièrent des compétences, plus ils veulent aller plus loin. Aujourd’hui nous voyons de tout, du pâtissier qui veut personnaliser ses décors au fabricant de prothèses médicales, en passant par le passionné de miniatures qui souhaite créer un nouveau monde ».
Adhérent du réseau français des fablabs, l’Alternateur repose sur le partage de connaissances. Pour permettre à tous les usagers d’évoluer dans leur pratique, les tests et les produits réalisés par l’ensemble des adhérents sont inscrits dans un dossier accessible à tous. L’objectif : que l’acquisition de nouvelles techniques et connaissances serve au plus grand nombre. « L’idée est que toutes les erreurs et les réussites servent à tout le monde, ajoute-t-il. Nous sommes un vrai laboratoire des compétences, et c’est en adoptant une méthodologie quasi scientifique que nous allons faire progresser les usagers et le secteur. »
Heureux d’accueillir de nouveaux profils et des expertises venant d’univers variés, le responsable de l’Alternateur confirme également être ouvert à l’organisation d’ateliers supplémentaires : « Nous ne sommes pas fermés à l’idée. Notre objectif est toujours d’aider les gens à monter en compétences et de défricher le champ des possibles. Par exemple, depuis quelque temps, nous avons une forte demande pour des ateliers de couture. Il s’agira évidemment de couture numérique, car l’idée n’est pas de perdre notre ADN. C’est grâce à ce genre d’échanges et de demandes que nous allons pouvoir avancer tous ensemble, entendre les bonnes questions et autant que faire se peut apporter les réponses attendues ».
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