Le restaurant et bar à ambiance La Réserve pourra-t-il rouvrir dans les mêmes conditions et dans sa configuration démontable l’été prochain ? La question peut se poser. Les deux autres restaurants de plage situés dans la commune de Saint-Georges-de-Didonne, La Cazuela et l’Acapulco, sont aussi concernés. Le retard pris dans ce dossier, l’opposition de riverains de La Réserve qui ont pris un avocat et le flou qui entoure encore le contenu du cahier des charges que devront suivre les futurs exploitants ne plaident pas pour un grand optimisme…
Le restaurant et bar à ambiance La Réserve pourra-t-il rouvrir dans les mêmes conditions et dans sa configuration démontable l’été prochain ? La question peut se poser. Les deux autres restaurants de plage situés dans la commune de Saint-Georges-de-Didonne, La Cazuela et l’Acapulco, sont aussi concernés. Le retard pris dans ce dossier, l’opposition de riverains de La Réserve qui ont pris un avocat et le flou qui entoure encore le contenu du cahier des charges que devront suivre les futurs exploitants ne plaident pas pour un grand optimisme.
Rappelons qu’afin de répondre aux conditions de la loi Littoral, qui ne permet dorénavant sur les plages que des équipements démontables l’hiver, la municipalité avait lancé au mois d’août un appel à candidatures pour reprendre les concessions de plage avec, en tête, cette nouvelle modalité. Sauf qu’une grosse bourde est venue perturber le planning. Un quatrième emplacement proposé, qui n’est pas occupé aujourd’hui, était situé en zone non constructible.
Rétropédalage, donc, du maire François Richaud qui a annulé toute la procédure. De nouvelles délibérations excluant ce quatrième site ont été revotées ce jeudi 17 novembre en conseil municipal. Le nouvel appel à candidatures va suivre. La démolition des établissements existants, elle, est maintenue à partir du 25 novembre, mais risque de prendre plus de temps que prévu. Tout ça maintient donc un certain flou et plusieurs questions restent en suspens.
Le maire de Saint-Georges-de-Didonne, François Richaud, se veut optimiste sur le calendrier. « On a trois mois d’avance sur le tempo suivi par la Ville de Royan pour le restaurant Odil », certifie-t-il. Précisons quand même que ce dernier avait ouvert en août 2021. Il n’est pas dit que les futurs exploitants prendront le risque de louper la moitié de la saison estivale. Parce qu’avant de démolir La Réserve, l’Acapulco et La Cazuela, il va falloir probablement désamianter. « Si jamais on trouve de l’amiante, effectivement ça va modifier le planning », reconnaît l’élu.
Thomas Brossard, le gérant actuel de La Réserve, a de réelles craintes. « Si tel est le cas, je ne vois pas comment pouvoir ouvrir l’été prochain si je suis choisi. C’est quasiment impossible. Entre la recherche d’amiante, son évacuation et la démolition à proprement parler du bâtiment, il faudra attendre un mois. Déjà, sans amiante, le délai me paraissait trop court. »
L’opposition municipale défend toujours, quant à elle, le report de la démolition. « C’est la seule manière d’être sûr d’avoir des établissements ouverts l’année prochaine. Ce délai permettra de connaître l’appartenance ou pas des restaurants au domaine public maritime », insiste Eric Bouquet pour le groupe Émergence. Ce dernier soutient aussi l’idée que « la commune n’est aucunement concernée par l’opération de démolition, les établissements étant considérés par l’État comme étant sur le domaine public maritime et non sur le domaine public communal ».
C’est LA question qui inquiète les fidèles de La Réserve. Pourra-t-on encore danser jusqu’à 2 heures du matin dans la nouvelle configuration démontable ? C’est ce que souhaite Thomas Brossard. « Si c’est pour vendre des chichis, je ne répondrai pas à l’appel à candidatures. Ce n’est pas mon métier. J’attends de connaître le cahier des charges », confie-t-il. Or, dans l’intitulé des délibérations votées jeudi 17 novembre, il est question de débit de boissons et de restauration légère de plage. « Ça a toujours été le cas. Sauf qu’au fil du temps, La Réserve s’est transformée en dancing et que les services de l’État n’ont jamais rien dit », fait remarquer François Richaud.
Lorsqu’on demande au maire si les baffles pourront continuer à diffuser de la musique, il se fait vague. « C’est une question de décibels. Si l’exploitant veut passer de la musique dans certaines limites, on ne pourra pas l’en empêcher », indique-t-il. Ce n’est pas l’avis de Maître Guillaume Rossignol-Infante, avocat diligenté par des riverains de La Réserve avec la mission d’en finir avec le bar de nuit.
« Mes clients, qui souhaitent rester anonymes, sont dérangés par les nuisances. Ils demandent le respect du droit. Or, n’est autorisée ici qu’une activité en lien avec le service public balnéaire. La restauration lourde ou le bar à ambiance n’ont rien à voir avec la plage. Nous resterons donc vigilants », prévient-il. Un recours avait déjà été déposé au tribunal administratif de Poitiers. « La procédure n’est pas allée au bout en raison du retrait de la délibération », rappelle l’avocat. Ce dossier n’a pas fini d’attiser les tensions.

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