Peu après les fêtes et à quelques heures du début des soldes, les commerçants sétois tirent un premier bilan.
À l'heure de faire le bilan de la période des fêtes, beaucoup de commerçants tirent un constat inquiétant. "C'est catastrophique. On connaît une période très très compliquée depuis octobre. C'est de l'ordre de 20 à 30% de chiffre d’affaires en moins par rapport aux années précédentes", lance notamment la responsable de la boutique EstOuest située passage du dauphin.
Un point de vue alarmant partagé par beaucoup d'autres. "Ça a été très très calme. On a eu moins de passage. Les gens ont changé leurs habitudes de consommation", témoigne Léa, responsable du magasin Jules. "On n’a pas du tout senti cette magie de Noël, au contraire. La clientèle est plutôt vieillissante. Les gens de moins de 50 ans ont d'avantage tendance à faire leurs achats à Montpellier plutôt qu'ici." Cette dernière pointe notamment du doigt la difficulté d'accessibilité au centre-ville de Sète en voiture. Selon elle, les problèmes de stationnement, les nombreux travaux ou encore les tournages de télévision récurrents expliquent en partie le manque de clients dans les magasins. 
Marie, responsable du magasin Celio enchaîne : "C'est plus compliqué ces temps-ci. On sent que les gens ont moins d'argent. Chez Celio, à Sète, on est les derniers à l'échelle de la région en termes de progression." Concernant l'année à venir, cette dernière n'affiche pas un grand optimisme. "Ici à Sète c'est compliqué d'être confiant."
Un problème principalement centré sur Sète ? Pour certains cela ne fait aucun doute. "les clients se sont plaints qu'il n'y avait pas de festivités, ils étaient très déçus. Il manque également quelques commerces en plus pour ramener davantage de monde", déclare Léa du magasin Jules. "Ça a joué sur le nombre de passants", juge quant à elle Alexandra, présidente des Halles. "Les gens partaient dans d'autres villages alentour pour profiter des animations en famille et faire leurs achats. C'était un fiasco."
"Il n'y a pas eu cette magie de Noël, c'était triste. Dans les villages voisins, à Balaruc ou à Marseillan par exemple, c'était plus animé que chez nous. Ici il manquait vraiment quelque chose", racontent quant à elles les vendeuses de la boutique Les Petites Bombes.
Autre facteur déterminant : la récurrence des soldes, devenues presque insignifiantes aux yeux des consommateurs et des commerçants, comme l'explique très justement Soraya de la boutique Eram."Aujourd'hui, il y a tellement de ventes privées que les soldes sont forcément moins importantes qu'il y a quelques années. Le client n'est pas dupe. Il comprend que les produits seront en promo quasiment toute l'année."
Les gens vont faire les soldes à Montpellier, pas à Sète, ici ça n'a rien de comparable. Pour nous, les trois prochains mois seront bien plus compliqués que les trois derniers", lance à son tour la responsable de la boutique Sephora. "Les soldes ça n'a jamais été la folie ici, surtout pour nous les commerces indépendants. On ne peut pas rivaliser avec les grandes enseignes", résume enfin Foued, à la tête de la boutique de prêt-à-porter pour femmes Fashion Camilia. 
En réponse aux nombreux reproches au sujet du manque d'animations, Francis Hernandez, adjoint délégué au commerce rétorque : "À l'avenir, il faudra revoir la période de nos festivités pour les condenser sur une période plus courte. On va se préparer dès le mois de juin pour le prochain Noël en ciblant les animations sur les enfants." Par ailleurs, la problématique du budget explique selon lui ces festivités jugées insuffisantes. "Il ne faut pas tout attendre de la ville de Sète. Nos budgets se réduisent comme partout. On doit faire des choix. Pour augmenter un budget quelque part, il faut le réduire ailleurs." L'adjoint tient d'ailleurs à rappeler qu'environ 60 000 € ont été investis sur la période des fêtes pour proposer une cinquantaine d'animations. Ce dernier reconnaît néanmoins que la ville "n'a pas concentré une atmosphère féerique sur la place de la mairie contrairement aux deux années précédentes. C'est sûrement ça qui a mis le feu aux poudres." Toutefois, ce manque d'attractivité dont les commerces sétois ont été victimes s'explique selon lui par "des habitudes de consommations qui ont changé et l'absence de commerces locomotive."
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Pauvres sétois, il faut voir les choses du bon côté. En ne faisant quasi rien pour Noël vous avez fait des économies d'énergies… Hé oui quand les séries ne suivent plus parce que y a le foot, il ne se passe rien. C'est comme ça… Mais tant que M. Le Maire ne risque rien, Sète est sauvé !
Comme quoi favoriser la venue de retraités de la moitié Nord du pays n'est pas une bonne politique, mais il vaudrait mieux garder les Sètois et les jeunes dans leur ville qui, vu les prix de l'immobilier et des B&B, ne peuvent plus rester chez eux et vont s'installer aux alentours.
Quand il y a une perte du pouvoir d'achat et en période de crise, les gens ont d'autres soucis que de se PRÉCIPITER dans les magasins. DONC: perte du chiffre d'affaires des commerçants. N'importe quel élève de CM2 comprend cela…..LoL

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