l’essentiel Le pilier gauche toulousain, originaire de l'Ariège, a passé deux ans sans jouer en raison de deux blessures. Et aujourd’hui, il évolue en équipe première. Histoire d’une renaissance.
Il y a toujours un Ariégeois au Stade Toulousain. Yoann Huget était, jusque-là, le dernier en date. Aujourd’hui, l’ailier a laissé la place à un pilier. Mais tous deux ont porté les mêmes couleurs : celles de Pamiers. C’est là que Maxime, fils d’un papa natif de l’Ariège et d’une maman originaire de Montauban, a commencé le rugby et l’a poursuivi jusqu’à l’âge de 11 ans (avec une parenthèse d’un an à Tarascon), âge de son arrivée au Stade Toulousain.
La belle histoire rouge-et-noire a néanmoins failli virer au noir, il y a quatre ans, alors qu’il avait déjà fait ses débuts en équipe première face à Cardiff en challenge européen. Explications de l’intéressé : « J’ai été opéré d’une hernie discale qui m’a éloigné huit mois des terrains puis deux semaines plus tard après la reprise, je me suis fait la cheville. »
Au final, Maxime Duprat coche deux ans sur la case infirmerie. Ce fut long, très long. Un homme va alors le prendre en main. Et le reconstruire : « Thierry Savio (NDLR : ancien entraîneur et préparateur physique du Stade) m’a récupéré. J’étais hors de forme complètement, je ne pouvais plus jouer au rugby. J’ai passé une année seul à seul avec lui. Ce fut très compliqué mais il m’a récupéré complètement. C’est quelqu’un de très important pour moi. »
Deux années ont passé entre Capbreton, le centre d’entraînement et Medipôle. Et Maxime Duprat a pu rejouer. Car il n’a jamais douté et toujours pensé qu’il rejouerait : « Je n’ai jamais pensé que le rugby, c’était mort. Même si, deux ans sans jouer, c’est très long. Tu n’es plus dans le groupe parce que tu es davantage dans les hôpitaux qu’au centre d’entraînement. Mais je me suis dit « Tu ne vas pas lâcher là maintenant après tous les sacrifices que tu as fait quand tu étais jeune. »
Le jeune pilier (24 ans ; 1,82 m pour 115 kg) a pu rejouer en Espoirs au Stade obtenant au passage un titre de champion de France, puis en Pro D 2, sous la forme d’un prêt à Agen, la saison dernière. Douze feuilles de matchs mais une année encore un peu compliquée compte tenu de la situation sportive d’Agen qui a lutté toute la saison pour se maintenir. Mais Maxime en a aussi tiré des bénéfices : « Ce fut une bonne expérience, ça m’a fait sortir d’ici, découvrir un nouveau club, un nouveau lieu, habiter seul. Et sur le côté sportif, travailler la mêlée. La Pro D 2 ça apporte beaucoup. »

Et le voilà de nouveau au Stade Toulousain où la blessure de Cyril Baille, en début de saison, lui offre du temps de jeu en soutien de Rodrigue Néti. Jusqu’à jouer 76 minutes samedi soir, face à Clermont, en raison de la blessure rapide dans le match de ce dernier : « Je ne m’attendais pas à rentrer si tôt. Je me suis dit « ça va être long » (rires). De toute façon, je veux prendre tout le temps de jeu qu’on me donne. Cela fait une bonne expérience de jouer un match entier. J’ai pu toucher plus de ballons que d’habitude. Cela fait progresser, c’est une évaluation. Je vois où j’en suis physiquement. »
Est-ce parce qu’il était un fan de Florian Fritz quand il était jeune ? Toujours est-il que Maxime Duprat est un pilier qui aime toucher le ballon. Ou alors cet appétit provient de son passé de troisième ligne centre. Il est toutefois conscient des progrès qu’il doit encore accomplir dans le jeu : « Toucher le ballon c’est bien mais je dois essayer de mieux lire le jeu. » Et surtout, c’est encore et toujours « la mêlée qu’il doit travailler. » Avec les piliers toulousains, il est à bonne école.

 
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