Publié le 06/06/2022 à 18h05
Nicolas Da Cunha
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Ne demandez pas à Stéphanie Rist si la perspective d’un deuxième mandat de députée lui tend les bras, elle balaiera la question. “Non, c’est un match. Tant que la fin de la partie n’est pas sifflée…”
Une partie disputée dans la première circonscription dessinée entre Orléans Sud et Beaugency ; une partie engagée contre sept autres candidats.  “Le Président a été réélu, il y a souvent une vague après la présidentielle, projette la socialiste Ghislaine Kounowski (Nupes), conseillère municipale à Orléans. Et puis, elle a l’avantage d’être la députée sortante.”
C’est moins vrai de jour en jour, nuance Thierry Cousin (UDI), maire de Saint-Pryvé. Elle est attaquée sur son bilan à l’hôpital.”
Il n’empêche que la vérité des urnes du premier tour de la présidentielle conforte le statut de Stéphanie Rist.
Dans les principales communes métropolitaines du sud de la Loire, Emmanuel Macron a séduit plus de 30% des électeurs. Exemple à Olivet (38,9%), Saint-Denis-en-Val (36,5%) et Saint-Jean-le-Blanc (35,7%)… Un peu plus loin de la métropole, La République en Marche (Renaissance) a réuni 31,3% des votes à Cléry, 30,5% à Meung-sur-Loire, 30,4% à La Ferté-Saint-Aubin ou encore 28,4% à Beaugency. Loin devant les extrêmes.
Premier tour. Au premier tour des législatives de 2017, Stéphanie Rist (LREM) est arrivée en tête avec 44,67% des suffrages. Charles-Éric Lemaignen (LR), deuxième, se qualifiait lui aussi pour le deuxième tour avec 18,44% des voix. Était arrivé en troisième position la candidate Front national, Colette Poltaratsky, avec 9,82%. Suivaient, juste derrière, Olivier Jouin (PS-EELV) avec 8,68% et la candidate FI, Anne-Sophie Leguin, avec 8,49%.
Deuxième tour. La candidate La République en marche, Stéphanie Rist, l’avait facilement emporté en finale (65,02%) devant Charles-Éric Lemaignen (34,98%). 
Est-il donc difficile d’imaginer Stéphanie Rist dans une situation périlleuse au soir du premier tour le 12 juin ? “Le plus gros danger, c’est l’abstention”, insiste la députée.
Et les autres candidats ? “Non, c’est la démocratie…”, précise-t-elle. L’accès au deuxième tour nourrit les ambitions de deux autres postulants.

 
Notamment, l’ancien LR, Thierry Cousin (UDI). “Une personne sur deux me connaît. J’ai un bilan de maire de 14 ans, je suis un homme de territoire qui n’est pas bloqué contre le Président. Et puis, ce n’est plus une honte d’être de droite et centre-droit.”
Il le revendique. Une manière de séduire, aussi, les électeurs Les Républicains, son ancienne famille politique. Si Valérie Pecresse (LR) s’est enlisée dans la circonscription à la présidentielle (5,8%), il faut préciser que Charles-Éric Lemaignen (LR), avait obtenu 18,44%, au premier tour en 2017. Une autre époque.
Une autre époque, également, à gauche. Cette fois, la socialiste Ghislaine Kounowski, conseillère municipale à Orléans, (Nupes) sera le visage du rassemblement. “J’espère être au deuxième tour. Sans cette union, nous n’aurions eu aucune chance de gagner“, reconnaît celle qui est sensibilisée aux questions de santé.
Un match à quatre à Montargis ?

Il reste, néanmoins, une inconnue dans cette circonscription :  l’extrême droite qui avance divisée avec François-Valbert Helie (Rassemblement national), Patricia Lequen (Reconquête) et Sabryna Khider (Les Patriotes).
Le candidat du parti de Marine Le Pen, lui, n’a aucun attachement à la circonscription puisqu’il est par ailleurs conseiller municipal à… Étréchy (Essonne).
L’extrême droite ne devrait donc pas constituer une énorme menace pour la candidate sortante. Ghislaine Kounowski et Thierry Cousin le sauront, sans doute, davantage. De là à lui indiquer la porte de sortie de l’Assemblée nationale ?
Quels sont les candidats ?

Thierry Cousin (UDI). Le maire de Saint-Pryvé-Saint-Mesmin s’est encarté à l’UDI pour l’occasion. Les priorités de ce chef d’entreprise de 62 ans : le pouvoir d’achat et la construction de prisons. Sa suppléante est l’étudiante en droit Fanny Picard, 25 ans (conseillère déléguée à Orléans).
François-Valbert Hélie (RN). Ce fonctionnaire de police de 47 ans est conseiller municipal à Étréchy (Essonne), où il a d’ailleurs candidaté (sans succès) aux législatives il y a cinq ans. Il s’est présenté aux départementales dans le canton de Pithiviers l’an dernier. Sa suppléante est Murielle Couteau, Abraysienne de 50 ans, comptable.
Sabryna Khider (Les patriotes). Cette Orléanaise âgée de 24 ans est la référente du parti de Florian Philippot dans le Loiret. Son suppléant est Renaud Quillet, 54 ans. 
Dounia Khuwaylid (Union des démocrates musulmans de France). Âgée de 40 ans, elle est enseignante. Son suppléant est Mohcine Hissab, 36 ans. 
Ghislaine Kounowski (Nupes/Ps). Pharmacienne à Orléans – La Source, la candidate âgée de 64 ans souhaite défendre l’accès à la santé, l’environnement, les services de proximité. Elle est conseillère municipale d’opposition à Orléans. Son suppléant est Olivier Jouin, 59 ans, élu d’opposition à Cléry-Saint-André. 
Patricia Lequen (Reconquête !). Avant de défendre le programme d’Éric Zemmour en ces législatives, cette candidate de 70 ans représentait le Rassemblement national l’an dernier, lors des départementales, dans le canton de Beaugency. Sa suppléante est Hayet Souffi, 48 ans. 
Stéphanie Rist (Ensemble/Renaissance). La députée sortante, âgée de 48 ans, brigue un nouveau mandat. Elle est également conseillère municipale d’opposition à Orléans. Médecin, elle promet d’être “utile sur les sujets d’accès aux soins”. Son suppléant est Romuald Genty (Horizons), 39 ans, maire de Mézières-lez-Cléry.
Claude Trepka (LO). Ce technicien dans l’industrie pharmaceutique de 56 ans en est à sa troisième candidature dans la circonscription. L’Orléanais a pour “première préoccupation” le pouvoir d’achat. Sa suppléante est Céline Sançois, enseignante de 46 ans.
 Nicolas Da Cunha
2 commentaires
Patrice LECONET a posté le 07 juin 2022 à 09h56
Stéphanie Rist n’a pas fait grand chose depuis 5 ans pour éviter la crise des urgences et la désertification médicale. C’est pourtant son domaine, la santé. Elle était contre la création d’un CHU à Orléans avant de s’y rallier. Elle est très peu présente dans les quartiers.
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robert vultaggio a posté le 07 juin 2022 à 09h03
Si Mme la députée Rist compte être encore utile ces cinq prochaines années pour l’accès aux soins “par la confiance et la simplification” comme cela devait l’être pour ” l’amélioration du système de santé [ LOI n° 2021-502 du 26 avril 2021 dite Loi Rist ] ” et en donnant du poing sur la table pour un meilleur fonctionnement du CHRO, il est possible d’être dubitatif du fait des résultats de la précédente législature lorsque nous voyons que bon nombre de services d’Urgences ne peuvent plus fonctionner 24h/24 entre autres “améliorations” du système de santé publique …
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