Extrait de prison afin de comparaître devant le tribunal judiciaire de Rodez ce lundi 7 novembre, le résident saint-affricain a ajouté une 28e mention à son casier judiciaire pour une affaire de violences habituelles et menaces de mort dans laquelle, comme souvent, les versions s'opposent.
"Je suis parfois surpris de voir comment les paroles des victimes sont prises pour paroles d’évangile". Tel a été l’un des angles d’attaque de Me Cagnac, ce lundi 7 novembre au tribunal judiciaire de Rodez, pour défendre son client, présenté pour des faits de violences habituelles sur son ex-compagne et de menaces de mort.
Car, comme c’est souvent le cas dans ce type d’affaires, les versions divergent fortement entre prévenu et victime. En août 2022, les gendarmes de Sévérac-d’Aveyron sont appelés dans un hôtel du secteur. Un client y serait "retranché", menaçant depuis le balcon plusieurs personnes à l’extérieur tandis que sa conjointe a été "mise en sécurité" à l’extérieur. Une analyse révélera qu’il était fortement alcoolisé et sa compagne, au cours de son audition, évoque des violences physiques et psychologiques fréquentes qui lui auront valu trois passages aux urgences avec des dents, deux côtes et le nez cassés.
Une incapacité totale de travail d’un jour sera délivrée cette fois à la jeune femme pour cause d’anxiété généralisée. En audition, le prévenu nie l’ensemble des violences, reconnaissant l’avoir "bousculée" à une reprise et "insultée" sous l’effet de l’alcool. À la barre du tribunal ce lundi, il a reconnu et regretté les menaces de mort envers les personnes au bar de l’hôtel. Il les avait ce jour-là menacés avec des ciseaux d’enfant, à bouts ronds, leur disant notamment : "Je vais te planter".
"Écœuré" par les déclarations de son ex-compagne, le jeune homme, né en 1986, a continué à nier les violences, affirmant que sa compagne avait par le passé "chuté" du fait d’un traitement médical "qui lui fait perdre l’équilibre", occasionnant ces côtes et nez cassés.
Il a par ailleurs évoqué une "relation fusionnelle", la "jalousie maladive" de la jeune femme. L’expertise psychologique a mis en évidence chez le jeune homme "dépendance sévère à l’alcool", "impulsivité" et "mauvais contrôle émotionnel" alors que son casier comporte 27 mentions dont cinq pour violences.
Un prévenu "plus que déconcertant" et qui "cherche à enfumer" le tribunal pour la procureure de la République Émilie Passier, qui a demandé à son encontre 18 mois de prison. L’avocat du jeune homme Me Cagnac a de son côté relevé que deux des passages aux urgences de la jeune femme avaient été enregistrés comme "blessures suite à chute" et que, si un médecin avait eu des doutes, l’affaire n’en serait pas restée là. "Vous n’avez d’élément qui permet d’accorder un seul crédit à ces violences physique", a-t-il affirmé en direction du tribunal, regrettant que la victime ne se soit pas pliée à l’expertise psychologique dont elle devait faire l’objet. "A-t-elle exagéré ? Je me pose la question, je vous pose la question", a-t-il conclu.
Après délibération, le tribunal l’a condamné à 18 mois de prison dont 6 mois avec sursis, une interdiction de paraître en Aveyron et d’entrer en contact avec les victimes pendant trois ans et, à sa sortie, une obligation de se faire soigner et de travailler.
J’ai déjà un compte
Je n’ai pas de compte
Vous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?
De Gaulle disait : "Chacun sait que la Justice n'est pas rendue en France" ! ! !
Que dirait-il à présent ! ! !
Ce sont les citoyens qui paient un lourd tribu à cette incurie généralisée ! ! !
A partir de 50 mentions, il y a un avertissement. Au bout de 10 avertissements il y a un rappel à la loi …
Hé oui, c’est le meilleur procédé pour protéger du chômage tous les magistrats et consorts …
Notre justice part en quenouille!!! 😤

source

Catégorisé: