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EN IMAGES – Rénovation d’un immeuble emblématique, création de nouvelles surfaces, terrasse avec vue sur la statue de la Liberté, penthouse à 60 millions de dollars… Découvrez le chantier new-yorkais de tous les superlatifs.
Par Jean-Bernard Litzler
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Dans la ville de New York pourtant habituée aux superlatifs, c’est la plus grosse transformation de bureaux en logements jamais réalisée. Imaginez un immeuble de près de 110.000 m² sur 50 étages culminant à 200 mètres et qui a accueilli des banquiers et financiers pendant près de 80 ans dans le quartier de Wall Street, au sud de Manhattan. Il a fallu attendre 2014 pour que le promoteur Harry Macklowe rachète les lieux pour 585 millions de dollars bien décidé à les transformer en copropriété géante de plus de 500 appartements.
Âgé aujourd’hui de 85 ans, le bouillonnant entrepreneur qui avait acheté simultanément 7 gratte-ciel de Manhattan en 2007 (avant de devoir les revendre en pleine crise) fourmille encore de projets et en lance encore d’autres du côté de Miami. Il est vrai qu’après un fracassant divorce d’avec celle qui a été son épouse durant 59 ans, suivi d’un remariage avec la Française Patricia Landeau, le businessman a retrouvé toute sa fougue d’antan. Pour ce projet de Wall Street, l’homme d’affaires avait repéré avant d’autres la mutation à venir de l’ancien quartier d’affaires.
Alors que les bureaux des banques et des compagnies financières commençaient déjà à se vider, il a fait le pari que ce secteur de Downtown ne tarderait pas à attirer une population plutôt jeune et familiale. Une intuition gagnante puisqu’aujourd’hui le secteur de South street seaport à deux pas de là est devenu une attraction touristique appréciée ainsi qu’un quartier vivant, apprécié pour ses restaurants et lieux de sortie. La star américaine des fourneaux Jean-Georges Vongerichten ne s’y est d’ailleurs pas trompée en installant sur place plusieurs de ses établissements.
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Malgré cette dynamique favorable, la commercialisation simultanée de 566 appartements, du studio aux logements avec 4 chambres à des tarifs débutant à 1,2 million de dollars et s’envolant à plusieurs dizaines de millions, n’est pas chose aisée. Alors que les travaux sont en bonne voie d’achèvement, cet incroyable chantier met en avant ses plus beaux atours. Il y a notamment le fait que 47 appartements disposent d’une superbe terrasse privative. Et il y a le One Club qui rassemblera tous les résidents. Il disposera d’un spa et d’une piscine intérieure de 25 mètres au 38e étage (voir diaporama) sans oublier une vaste terrasse paysagée et un espace dédié aux événements et aux divertissements au 39e étage. Preuve du flair d’Harry Macklowe, bien avant la pandémie, il avait prévu des coins télétravail dans bon nombre d’appartements de l’immeuble sans oublier un vaste espace de coworking dans les parties communes.
Et pour les plus gros budgets, la résidence se dotera également d’un club de sport à la pointe de la technologie sur 6500 m² sans oublier le penthouse des derniers niveaux, en cours de finition pour le gros œuvre. Ce triplex, situé dans la couronne de l’immeuble prend la place d’une ancienne et immense cage d’ascenseur. Pour les besoins de la transformation en logement de fenêtres imitant celles du reste de l’immeuble ont dû être percée dans cette partie autrefois aveugle. Mais le jeu en vaut la chandelle: ce logement hors norme disposera de plus de 10 mètres de hauteur sous plafond! Quant au tarif, il n’est pas encore fixé officiellement mais des chiffes de l’ordre de 40 à 50 millions de dollars sont évoqués.
Et pour mettre un peu plus de vie et de glamour dans les appartements, deux d’entre eux ont été entièrement aménagés par des décorateurs stars. L’un a été confié au Français Cyril Vergniol et sa société Stylagos, peu habitué à ce genre d’exercice, lui qui décore plutôt les résidences entières d’une clientèle fortunée (dont les logements privés du propriétaire de l’immeuble). Il s’est néanmoins livré à un bel exercice de style et d’éclectisme en faisant appel à bon nombre d’influences européennes sans oublier une touche américaine. «On m’a laissé quasiment carte blanche, explique-t-il, la seule demande ayant été de donner une impression d’espace.» L’autre a été confié au cabinet Yellow House, dans un style beaucoup plus purement américain (voir diaporama). Même si les lieux visent avant tout une clientèle locale, les étrangers, asiatiques et européens restent une clientèle à séduire pour des pied-à-terre. D’ailleurs la Grosse pomme qui avait été l’une des villes à perdre le plus rapidement de la population durant la crise sanitaire a également été celle à remonter la pente le plus vite. La population a même sensiblement augmenté par rapport à l’avant-covid.
Et puisque le promoteur Harry Macklowe est aussi un homme de coups commerciaux (il a installé le premier Apple Store de New York avec un deal très lucratif), les boutiques ne seront pas oubliées dans cet immense immeuble avec pas moins de 16.000 m² consacrés à ces activités. On y retrouvera notamment un vaste Whole Foods Market de 4000 m², enseigne incontournable de la distribution alimentaire. Sans oublier un service de livraison interne à l’immeuble. Quant à la pépite Art déco de l’immeuble, la superbe «Red room» (voir diaporama) de l’ancien lobby de l’immeuble, elle ne figurera pas dans les parties communes mais accueillera elle aussi des boutiques. Il s’agit d’une grande surface française qui déploiera sur place plusieurs marques représentant l’élégance à l’européenne. Le contrat n’étant pas finalisé, les équipes de Macklowe Properties refusent de communiquer un nom, mais il semble bien que l’on parle d’une enseigne présente sur le boulevard Haussmann, à Paris, voire de celle qui débute par un P… Un suspens qui devrait prendre fin dans les mois qui viennent.
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