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Il y a trois semaines, un couple a retrouvé une famille de cochons nains dans son jardin, quartier Saint-Mathieu. Récit d’une histoire porcine qui se termine bien…
Au fond du jardin, un grognement l’intrigue. D’un pas lent, Élodie Barbier s’avance. Le sanglier, dont lui avait parlé son voisin quelque temps plus tôt, a-t-il de nouveau réussi à se faufiler dans sa propriété? Non, ce n’est pas lui… Mais une truie avec ses sept petits.
Le choc, d’abord. “Comment peuvent-ils se retrouver dans le quartier résidentiel de Saint-Mathieu?” se demande la Grassoise.
La panique, ensuite. À qui appartiennent-ils? Que faire de ces animaux?
D’autres auraient sûrement pensé à les abattre pour s’en débarrasser. Pas Élodie et son époux, Adrien Barbier, tombés immédiatement sous le charme de ces porcelets trop mignons! Et de leur maman, qu’ils nourrissent comme quatre. “Elle était affamée! On lui apportait, chaque jour, un kilo de pâtes complètes, des fruits, des légumes et des légumineuses.”
Pendant plusieurs jours, la petite famille se balade dans le jardin, retourne le potager et s’autorise des allers-retours chez les voisins. Il n’y a pas de doute: les porcs se sentent comme à la maison. Et avec les Barbier, ils deviennent copains comme cochons (nains).
Jusqu’à ce drame…
“On s’était absentés quelques heures. Quand on est revenus, on a retrouvé deux porcelets morts dans la piscine”, raconte Élodie, d’une voix peinée.
S’ils barricadent la piscine pour leur sécurité, les parents du petit Lucas, 1 an, se rendent à l’évidence: les cochons ne peuvent pas rester dans leur jardin indéfiniment.
Le couple sollicite alors ses voisins pour les aider à trouver une solution. L’une d’entre eux, assistante vétérinaire, leur suggère de contacter l’association Poils de Tendresse, à Saint-Etienne-de-Tinée.
“Elle acceptait de recueillir la famille, à la condition qu’on les lui amène”, raconte Élodie Barbier.
C’est là que ça se complique…
Si la maman et trois porcelets finissent par rentrer dans le van, les deux autres s’échappent. Plusieurs habitants du quartier Saint-Mathieu tentent de les attraper. En vain.
“La mort dans l’âme, on a laissé les deux petits, pensant les retrouver plus tard.”
L’un d’eux pointe le bout de son groin dans le jardin le lendemain, ce qui facilite sa prise en charge. Mais l’autre reste introuvable… pendant une (longue) semaine.
Entre-temps, un promeneur croise un cochon dans le parc communal de la Corniche. Et s’empresse de le photographier pour le partager sur les réseaux sociaux. Pour l’association Poils de Tendresse, il n’y a pas de doute: c’est le porcelet en question!
La police municipale n’a pas attendu plus longtemps pour partir à sa recherche. “On n’a pas réussi à l’attraper”, explique la direction de la PM, amusée mais pas surprise par la situation. “Cela arrive souvent qu’il y ait des cochons en liberté dans Grasse.”
Et pour preuve: l’animal pris en photo n’est, en réalité, pas celui attendu. Un Grassois a reconnu sa bête, échappée de son domicile, sur la publication partagée sur les réseaux. Il n’y a donc pas un, mais deux porcs en liberté! “Que se passe-t-il sur Grasse?”, s’affole Allison Sanchis, fondatrice et présidente de Poils de Tendresse.
L’autre pourceau a finalement été récupéré mercredi soir, bloqué dans le canal de la Siagne. Avant d’être transporté vers Saint-Etienne-de-Tinée, là où se trouve le foyer temporaire (1) de la famille.
“Les voilà tous réunis”, se réjouit Allison Sanchis, après avoir filmé leurs retrouvailles.
Tout est bien qui finit bien pour Grâce, telle qu’elle a été renommée, et ses bébés…
Les porcelets seront à l’adoption dans quelques semaines. Contact: 06.64.70.27.09.
Attention, peste porcine! Un premier cas a été détecté chez un sanglier sur la commune d’Ovada dans le Piémont, en Italie continentale, le 5 janvier dernier. Soit à moins de 100 kilomètres de la frontière avec la France.
Face à cette maladie mortelle pour les porcs et les sangliers, mais sans danger pour l’homme, les Alpes-Maritimes ont lancé un appel à la vigilance. “Son introduction en France pourrait avoir des conséquences socio-économiques et sanitaires graves pour les filières professionnelles concernées et cette nouvelle découverte illustre plus que jamais l’intérêt de mesures de biosécurité au sein de la filière et dans le transport”, peut-on lire sur le site du Département.
Allison Sanchis, fondatrice et présidente de l’association Poils de Tendresse, demande aux propriétaires de cochons de “respecter les règles sanitaires”. “Ce n’est pas aux éleveurs qui enferment leurs bêtes d’en pâtir”, conclut-elle.
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