Lire le
journal
Lire le
journal
Se connecter
Neuf membres d’une famille avaient réservé une croisière d’une semaine, destination l’Italie puis l’Espagne. Ils n’ont pas pu embarquer au motif qu’ils n’étaient pas vaccinés contre la Covid-19.
Ils attendaient tous avec impatience cette semaine de vacances en famille. Au programme: une croisière en Méditerranée à bord d’un bateau de la compagnie MSC Croisières pour visiter Gênes, les Cinque Terre (Italie), Palma et Barcelone (Espagne).
Les neuf membres de cette famille niçoise n’ont malheureusement pas pu embarquer, la compagnie leur a refusé l’accès à bord pour défaut de pass sanitaire.
“J’ai réservé cette croisière en mai par téléphone, se souvient Aurélie de Brézé. Je me rappelle avoir insisté sur le fait que nous n’avions pas de pass sanitaire et j’ai donc effectué ma réservation sans aucun problème, tout comme l’enregistrement par la suite.”
Dans la famille, ils sont neuf à partir: quatre adultes et cinq enfants de 9 et 13 ans.
“Le départ était prévu le dimanche 24 juillet depuis le port de Cannes et nous nous sommes présentés avec nos neuf bagages étiquetés à nos noms à 13 heures.”
Et c’est là que ce qui devait être un voyage en famille prend une autre tournure. “On nous annonce qu’il faut présenter un test antigénique de moins de 48 heures pour embarquer, poursuit la maman de Cassandre, Cassiopée et Carmen. Nous avons donc fait appel à un taxi cannois qui a été adorable et a fait plusieurs allers-retours pour nous permettre de nous faire tester dans la pharmacie de la rue d’Antibes.”
Tests antigéniques négatifs en poche, ils retournent se présenter à l’embarquement qui ne devrait plus être qu’une formalité, les bagages ayant déjà été embarqués.
Sauf que cette fois-ci, on leur réclame le pass sanitaire. “Je leur indique alors que ce n’était pas écrit sur le contrat que j’ai signé et que nous ne l’avons pas, mais la personne en charge de l’embarquement ne veut rien entendre, relate Aurélie de Brézé. Je demande à voir un responsable et on attend encore 45 minutes. Il faut noter que, pendant tout ce temps, nous sommes tous restés dehors, en plein soleil.”
Parmi les voyageurs, il y a les parents d’Aurélie: “Ma mère a 65 ans et mon père a 79 ans”. Ce dernier, qui a des problèmes de cœur, doit suivre un traitement médical et éviter des situations qui pourraient le fragiliser. Mais cette affaire, qui dure depuis déjà plusieurs heures, a eu raison de sa santé.
“Nous avons demandé avec insistance à récupérer rapidement nos bagages car ses médicaments étaient à l’intérieur mais ils n’arrivaient pas, raconte, encore très affectée, la mère de famille. Les enfants étaient rouges comme des tomates, assis par terre comme des malpropres, sans un brin d’ombre. On ne nous a même pas proposé un verre d’eau.”
Le responsable finit par arriver et “répète en boucle avec un sourire goguenard que la nécessité du pass sanitaire est bien écrite sur le site internet” (de la société de navigation).
Vers 17 heures, le père d’Aurélie de Brézé fait un malaise. La famille appelle les pompiers et le Samu. Il est en train de faire un infarctus.
“Il a fallu près de 45 minutes pour le stabiliser dans l’ambulance, se souvient-elle. Une demi-heure après son départ pour l’institut Arnault-Tzanck, les valises sont arrivées. Mon père est ensuite resté hospitalisé 4 jours et mes enfants n’ont pas dormi pendant plusieurs nuits, très choqués d’avoir vu leur papy dans cet état.”
Aujourd’hui, la famille a donc saisi un avocat pour demander des comptes à MSC Croisières qui a refusé de rembourser le séjour manqué. Un courrier a été rédigé et envoyé le 26 juillet, “mais nous n’avons eu aucun retour”.
Dans ce courrier, MSC croisières est mis en demeure de rembourser les 8.691 euros du séjour et de payer des dommages et intérêts pour le préjudice subi par chaque membre de la famille. À savoir le fait de ne pas avoir pu profiter de son séjour, les conditions d’attente en plein soleil en période de canicule et le fait que toute la famille ait dû assister à l’infarctus du papa d’Aurélie de Brézé.
Pour effectuer un séjour à bord d’un bateau MSC Croisières, la règle est la même, quelle que soit la destination: “Le pass sanitaire est obligatoire à bord sauf pour les personnes ayant des contre-indications médicales, précise-t-on au service communication de la société de navigation. Pour les plus de 12 ans, il faut un test antigénique négatif et un pass valide avec deux doses de vaccins ou une dose s’il s’agit d’un vaccin Johnson & Johnson ou encore d’une seule dose et d’un test positif. Pour les moins de 12 ans, un test antigénique négatif suffit.”
Des mesures prises “pour protéger les passagers et les membres d’équipage”.
Ce protocole étant toujours en place malgré les allégements dans de nombreux pays desservis par les croisières, “il est logique que cette famille n’ait pas pu embarquer, même si nous aurions aimé les accueillir à bord”, souligne le chargé de communication de MSC Croisières.
Quant à la procédure enclenchée par l’avocat de la famille de Brézé, “elle doit être en cours dans nos services dont les effectifs sont réduits en période estivale mais nous espérons que la demande de cette famille sera rapidement traitée”.
“Rhôooooooooo!”
Vous utilisez un AdBlock?! 🙂
Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.
Et nous, on s’engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

source

Catégorisé: