Une inflation à 2 % d’ici 2023?
La situation ne ressemblera pas à celle des années 70, rassure Avery Shenfeld.
Ceux qui se rappellent l’inflation galopante des années 70 n’ont rien à craindre cette fois, assure Avery Shenfeld, directeur général et économiste en chef, Marchés des capitaux CIBC.
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« Certaines causes de l’inflation vont se dissiper d’elles-mêmes. Ainsi, les moteurs de production et de distribution, coincés par les poussées de COVID-19, notamment en Chine où les usines ferment pour que les travailleurs puissent se confiner, devraient être débloqués rapidement. À mesure que la situation s’améliore, la disponibilité des biens va s’améliorer, ainsi que leurs prix », prévoit Avery Shenfeld.
D’un autre côté, d’autres causes de l’inflation sont là pour rester, tempère l’expert ; comme le resserrement du marché de l’emploi aux États-Unis et au Canada, qui pousse les salaires à la hausse.
Il prédit donc une croissance d’environ 3,5 % pour le Canada en 2022, puis une décélération en 2023, si bien que d’ici 2024, les États-Unis et le Canada devraient tous deux connaître une croissance limitée à 2 %. « À condition que la Réserve fédérale et la Banque du Canada accroissent leurs taux dès cette année », précise-t-il.
« Le calendrier de la Banque du Canada est encore incertain, mais elle pourrait bien bouger en mars si la pandémie s’est relâchée suffisamment. Dans tous les cas, on peut s’attendre à voir les taux monter d’un pourcent complet en 2022, tant au Canada qu’aux États-Unis. Idéalement, les taux à court terme devraient dépasser 2 % en 2023 », poursuit Avery Shenfeld.
Il précise que ces hausses de taux doivent être graduelles et prudentes pour éviter tout dommage économique. Elles permettront d’empêcher le taux de chômage de tomber à des niveaux si bas qu’ils poussent encore davantage l’inflation.
« Je crois que la surprise pour bien des gens va être de voir disparaître une portion de l’inflation à mesure que les chaînes d’approvisionnement s’améliorent et que les banques centrales freinent la croissance. Nous avons un espoir raisonnable de voir l’inflation revenir à 2 % d’ici 2023. Cela semble difficile actuellement, mais il y a des outils pour contrer l’inflation. Nous n’allons pas nous retrouver comme dans les années 70, avec une inflation élevée sur plusieurs années. Au fil des dernières décennies, nous avons appris à mieux gérer l’économie pour éviter ce type de phénomène, et je n’imagine pas les banques centrales refaire les mêmes erreurs qu’à l’époque », rassure Avery Shenfeld.
Plusieurs tendances ont pourtant de quoi rappeler cette époque-là, remarque-t-il, comme la capacité de l’OPEP à fixer les prix du pétrole, ou le retour timide des pantalons à patte d’éléphant. Mais les banques centrales devraient réussir à tirer leur épingle du jeu cette fois-ci.
« Les banques centrales vont garder l’œil sur des indicateurs à long terme, au-delà des troubles temporaires causés par les chaînes d’approvisionnement. Par exemple, elles vont viser une inflation des salaires autour de 3 % aux États-Unis comme au Canada, et c’est ce que l’on voit en ce début d’année. Elles vont aussi surveiller toute forme de ralentissement sur le marché immobilier face à la hausse des taux », détaille l’économiste.
Un élément propre au Canada est son taux supérieur d’endettement des ménages par rapport aux revenus. Ce problème ne se résoudra pas d’un jour à l’autre, prévient Avery Shenfeld.
« La majeure partie de l’endettement des Canadiens se trouve dans des prêts hypothécaires qui ne seront pas renouvelés avant plusieurs années. Les banques centrales vont simplement devoir s’assurer que les gens qui ont contracté des prêts à rabais en 2020 ne souffrent pas trop des taux qu’on leur offre en 2024 ou 2025. Elles devront augmenter les taux assez lentement pour que ceux-ci ne détériorent pas trop les finances des ménages. Le fait que de nombreux Canadiens soient actuellement endettés va pousser la Banque du Canada à hausser ses taux prudemment pour éviter de faire trop de dommages. »
Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.
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