Publié le 05/09/2022 à 17h15
Philippe Abline
Une journée “historique”, la qualifiait Florent Montillot, adjoint (UDI) au maire d’Orléans chargé de l’enseignement supérieur. Et l’adjectif n’est pas galvaudé. Lundi 5 septembre, à 14 heures, sont entrés les étudiants de la première promotion de la toute nouvelle faculté de médecine d’Orléans
Ils sont 105 étudiants en Parcours accès spécifique santé (Pass), auxquels s’ajoutent 280 élèves en Licence accès santé (LAS). Cette faculté de médecine était attendue depuis des années pour résoudre le problème de pénurie de professionnels de santé sur le territoire.
La région Centre-Val de Loire formera, à l’avenir, 500 médecins par an, dont 200 à Orléans. Dans six ans, la faculté de médecine orléanaise, qui s’installera de manière plus pérenne dans l’UFR de Droit, économie et gestion – transféré sur le site de l’ancien hôpital, en centre-ville –, comptera 2.000 étudiants.
Pass, LAS, Zagreb, les formations de médecine à Orléans
L’enjeu sera qu’ils restent sur le territoire ; le recrutement de cette année donne quelques raisons d’être optimiste. Car sur les 105 admis en Pass (sur 1.647 candidats), 65 viennent du Loiret, 11 d’Eure-et-Loir, 7 du Cher, 6 de l’Indre, 2 du Loir-et-Cher et autant d’Indre-et-Loire. Seuls 12 sont extra-régionaux
Pour compléter le profil de cette première promotion, notons qu’elle est formée de 58 femmes et 47 hommes, et que 33% de ces futurs médecins sont boursiers.
La santé est la première préoccupation des habitants du Centre-Val de Loire, a rappelé Éric Chevée, président du Ceser (Conseil économique social et environnemental régional), instance qui s’était beaucoup mobilisée sur le sujet en démontrant que la carence de médecins constituait un frein au développement du territoire.
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Un large appel des élus et du Ceser au Premier ministre
La décision prise en mai dernier par le Premier ministre Jean Castex (contre l’avis de ses conseillers et de plusieurs de ses ministres), à qui tous les intervenants ont rendu hommage, était attendue. François Bonneau, président (PS) de la région Centre-Val de Loire, a souligné combien les choses sont allées vite après, grâce en particulier à “la coopération des universités de Tours et d’Orléans. Elle n’allait pas de soi”. 
Éric Blond, président de l’université d’Orléans, a approuvé ces propos. Il a salué la mobilisation de tous, y compris de l’association de tutorat de Tours, qui a mis au point un dispositif spécifique pour Orléans.
Il a ensuite brièvement rappelé l’organisation de cette première année : retransmission en visio de cours donnés à la faculté de Tours (ce qui se produit aussi sur le site de Tours) et déplacement des enseignants de Tours à Orléans pour encadrer les travaux dirigés.
Le recrutement de professeurs est déjà engagé, le président de l’université d’Orléans l’a assuré, l’organisation de la deuxième année est déjà en très bonne voie. Éric Chevée s’est adressé aux étudiants : “Restez dans la région ! On y vit bien.”
Tutorat
Après une semaine intensive qui a réuni 600 étudiants de première année Pass et Las (Tours et Orléans confondus) en présentiel et 170 en distanciel, l’association Tuto santé Tours lance le tutorat à Orléans. Arthur Magiera, le président, a nommé deux chargées de mission pour Orléans : Chloé Vagnot, étudiante en troisième année de médecine à Tours, ex-Orléanaise, et Ainhoa Garcia, en troisième année de kiné à Orléans. Pour une adhésion modique d’un montant de 50 euros, les étudiants de première année (Pass et Las) auront deux “colles” (interrogations en QCM) par semaine portant sur les cours reçus, dans deux matières différentes (il y en a neuf au total). Les corrigés seront présentés en présentiel. Un examen blanc, validé par les enseignants sera organisé à chaque fin de semestre. La qualité du tutorat de l’association a été validée par un agréement “or” au niveau national.
Philippe Abline 
2 commentaires
nicole Penet a posté le 06 septembre 2022 à 04h44
Je ne comprend pas que certaines personnes ont un signe religieux sur elles , intolérable
Jean-luc Demoineau a répondu le 06 septembre 2022 à 14h51 “La loi n° 2004-228 du 15 mars 2004 interdit tout port de signe ostentatoire au sein des établissements de primaire, des collèges et des lycées, mais aucune restriction n’est liée à l’université. Les étudiants peuvent en effet arborer librement un symbole religieux.” Complètement inutile de commenter pour dire de telles imbécillités… Il s’agirait de se renseigner avant de parler !
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