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l’essentiel Le torchon brûle entre des riverains de Cugnaux, la mairie, et Toulouse Métropole. Les habitants de cinq maisons, situées rue de la Cressonnière, craignent l’expropriation et le remplacement de leurs biens par des immeubles résidentiels. Des inquiétudes et une polémique bien réelle : explications.
Situées entre le 33 bis et le 39 rue de la Cressonnière à Cugnaux, ces cinq maisons ressemblent à de simples pavillons de lotissement. Rien ne laisse deviner que leurs occupants pourraient exprimer une colère noire vis-à-vis de la mairie et de Toulouse Métropole, à part un document administratif qui sème la zizanie dans le voisinage.
Pour comprendre le courroux des riverains, il faut plonger dans le Plan local d’urbanisme intercommunal valant plan local de l’habitat (le PLUi-H, en cours d’élaboration par Toulouse Métropole). Ce document oriente, programme et planifie la politique locale en matière de logement dans toute l’intercommunalité. Un sujet hautement sensible, puisque ce dossier cartographie également les zones où construire des logements neufs.
Dans un contexte de saturation des secteurs constructibles dans la proche banlieue toulousaine, Cugnaux compte sept opérations d’aménagement et de programmation (OAP), dont l’une vise les maisons de la rue de la Cressonnière. C’est là que le bât blesse. Les propriétaires du secteur ont découvert par hasard que leurs habitations étaient concernées en consultant les documents d’urbanisme à la mairie.
Pour les habitants, c’est une véritable “trahison”. “On a appris ça en consultant les documents d’urbanisme, sans aucune concertation préalable”, peste Jean-Luc Bineau, un propriétaire de la rue craignant l’expropriation. “On ne veut pas que la métropole vienne raser nos maisons pour en faire des immeubles de quatre étages.” Ces derniers exigent le retrait immédiat de leurs parcelles de ladite opération d’aménagement. Une option écartée par l’adjoint au maire de Cugnaux chargé de l’urbanisme.
Le projet vise particulièrement l’avenue du Comminges et la rue de la Cressonnière pour une raison simple : la zone s’est considérablement renouvelée et étendue depuis les années 2000. D’un quartier quasi exclusivement résidentiel, l’avenue du Comminges accueille aujourd’hui un lycée, des commerces, des services, des bureaux, mais aussi deux lignes de bus, ce qui renforce l’attractivité du périmètre. Au détriment, peut-être, des habitants déjà logés ici ? Oui, à en croire ces derniers. “On préfère raser des pavillons qui ont entre six et huit ans, plutôt que d’autres plus anciens et qui ne sont même pas habités”, hallucine Jean-Luc.
Afin de contester l’opération d’aménagement et de programmation qui cible leur quartier, les habitants en colère ont fondé le collectif “Cressonnière Comminges”. Ensemble, ils tancent “la verticalisation de la ville”, avec la construction d’immeubles résidentiels de deux à quatre étages. Restant “soudés” face aux propositions des promoteurs immobiliers, ils souhaitent sensibiliser les Cugnalais sur une opération qu’ils jugent “mortifère pour la nature”. “Une vie entière d’économies qui s’évapore pour laisser place à des immeubles… Et nous, on se retrouve bloqués, incapables de transmettre notre maison à nos enfants”, s’indigne Jean-Luc Bineau.

Pour l’heure, seul un des cinq propriétaires souhaiterait vendre son bien.
Pour l’heure, seul un des cinq propriétaires souhaiterait vendre son bien. DDM – N. S. -A.

La mairie de Cugnaux comprend les inquiétudes des habitants, mais tente de les relativiser. Le premier magistrat de la ville, Albert Sanchez, le reconnaît : “on n’a peut-être pas tout bien expliqué, mais tant qu’ils ne vendent pas leurs maisons, il ne se passe rien”. L’expropriation, tant redoutée par les propriétaires, semble écartée à ce stade. “Il n’y aura aucune expropriation sur le territoire communal, comme sur les OAP”, promet Albert Sanchez.
De son côté, Toulouse Métropole rappelle qu’une opération d’aménagement et de programmation “constitue des orientations qui cadrent la mutation d’un secteur. En ce sens, l’OAP constitue des droits à construire à l’échelle d’un secteur qui ne remettent pas en cause la propriété des terrains privés et ne signifient en rien la volonté de la collectivité d’exproprier les fonciers concernés”. Une telle opération ne se déclenchant que lorsque l’un des propriétaires met sa parcelle en vente. Ce qui arrive justement dans la rue de la Cressonnière. Mais les voisins continuent de “faire bloc” pour éviter de bétonner leur quartier.
Quant au manque de communication sur le plan local d’urbanisme, les services municipaux indiquent que “rien ne les oblige à avertir les riverains lorsqu’une OAP les concerne”. Néanmoins, mairie et métropole nuancent : “ce secteur est effectivement priorisé pour une densification ponctuelle, mais tout propriétaire ou locataire habitant ici, s’il veut rester, le pourra”. À terme, l’avenue du Comminges et ses rues adjacentes pourraient voir 300 nouveaux logements construits, une fois que le PLUi-H sera validé.
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S'ils ne veulent pas partir, on ne les forcera pas … on construira un petit collectif devant leurs fenêtres et s'ils veulent voir le soleil, ils partiront d'eux-mêmes ! La mairie de Toulouse-Métropole pourront se targuer de n'avoir forcé personne
Mon message a été censuré, pour changer.

Afin de mettre au clair les choses, il faudrait peut être modifier la charte de "modération" et ajouter : "seuls les messages affichant ouvertement le même bord politique que la DdM sont autorisés dans les files de commentaires".
C'est justement là que le bât blesse:
"les services municipaux indiquent que rien ne les oblige à avertir les riverains lorsque une OAP les concerne" (ou très souvent toute sorte de projets sujets à de possibles controverses ou polémiques).
C'est vrai….mais malheureusement les lois sont souvent faites de telle façon qu'elles favorisent plus les "coups fourrés" qu'un minimum de transparence et de courage.
Après, on s'inquiète que des gens s'énervent…….

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