Vue de Notre-Dame-de-la-Major (Crédit : MG/Gomet’)
Le soleil, la plage, l’OM…Spontanément, ce sont ces mots qui viennent à l’esprit pour qualifier Marseille, même par ses habitants. Mais ce n’est pas tout. Marseille, c’est une architecture et une qualité de vie, parfois mise à mal par les logements vieillissants, le manque de propreté et d’espaces verts. Dans le cadre du festival de la ville sauvage organisé le 15 septembre par l’association Va jouer dehors ! de l’architecte Matthieu Poitevin, la Fondation Jean Jaurès restitue une enquête menée auprès de 709 Marseillais pour comprendre leur perception de l’aménagement des logements dans leur ville.
« 77% des Marseillais pensent que leur ville est belle », évoque d’emblée Jérémie Peltier, le directeur des études de l’institution. Ce chiffre interroge, surprend presque le public présent dans la grande salle de la friche, au 50 chemin la Madrague-Ville (15e), bientôt transformée en campus de l’école du numérique La plateforme. Selon l’expert, ce résultat relève plus d’un fort sentiment d’appartenance à la ville plutôt que du « beau » architectural.
Si la majorité des habitants trouve que sa ville est belle, la fondation Jean Jaurès analyse que « près de la moitié des habitants trouvent que Marseille n’a pas été construite de façon intelligente. » Pour les répondants, la ville manque particulièrement d’espaces verts, de pistes cyclables et de bancs. Lors des journées de l’immobilier en juin, l’adjointe à l’urbanisme, Mathilde Chaboche, le déplorait déjà : « l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fixe le besoin d’espace verts à 12m2par habitants. Alors qu’à Marseille, ce ratio est plutôt à 4,6 m2 par habitant. Pire encore pour les habitants du centre-ville qui n’ont qu’1,8 m2 de nature. » 
Par ailleurs, pour imaginer la ville de demain, 63% des habitants s’accordent sur la nécessité de réhabiliter les logements existants, plutôt que d’en construire de nouveaux. Cet avis s’aligne avec la démarche du Printemps Marseillais à la tête de la ville depuis 2020.
Par ailleurs, l’étude démontre un paradoxe. Si les Marseillais valorisent la réhabilitation des bâtiments, ils trouvent en majorité (72%) que leur ville est déjà trop densément peuplée. Ils sont donc plus favorables à l’étalement qu’à la densification. Ce résultat peut surprendre quand on sait que Marseille est peu densifiée. La ville compte 3 625 habitants au km2, soit trois fois moins d’habitants au km2 que Lyon (10 000 hab./km2) et sept fois moins que Paris (20 000 hab./km2).
Enfin, et sans surprise, ce qui fait que Marseille peut être « moche ou pas agréable » pour les répondants est en premier lieu la saleté (47%) devant la délinquance (21%) et l’abandon de certains quartiers par les pouvoirs publics (15%).
Liens utiles :

> Logement à Marseille : la Ville maintient sa stratégie du « qualitatif » (Mathilde Chaboche)
> L’invité de la rédaction : Matthieu Poitevin, architecte de la ville de demain
> Retrouvez l’analyse de l’étude sur le site de la fondation

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