l’essentiel Moment poignant, ce 25 avril à  midi, lorsque les ex-salariés de SAM ont quitté leur usine de Viviez, pour la dernière fois. Ils ont été chaleureusement applaudis par près de 500 personnes. Des larmes, des embrassades et le sentiment du devoir accompli.
À l’instar du 31 mars 1987, date de la dernière coulé de la sidérurgie à Decazeville, le 25 avril 2022 restera dans l’histoire industrielle locale comme le dernier jour de l’occupation des locaux de la fonderie SAM de Viviez par les ex-salariés pour préserver l’outil de travail.
Alors que retentissait la sirène de l’usine, près de 200 ex-salariés ont franchi pour la dernière fois le portail et laissé les lieux à une société de gardiennage.

La sirène de l'usine a retenti à midi pour la dernière sortie des ex-salariés.
La sirène de l'usine a retenti à midi pour la dernière sortie des ex-salariés. DDM – BHSP

Plus de 500 personnes venues les soutenir, ont formé une haie d’honneur jalonnée de chaleureux applaudissements très nourris ; mais aussi de « bravo ! » et de « merci ! » en hommage aux 154 jours de lutte, de mise sous leur protection du site, pour créer les meilleures conditions dans la perspective du projet du groupe lotois MH Industries pour une reprise d’actifs du site et de relance d’activités industrielles.

Pour beaucoup, il fut impossible de retenir ses larmes.
Pour beaucoup, il fut impossible de retenir ses larmes. DDM – BHSP

L’émotion était forte et intense. Pour beaucoup, il fut impossible de retenir les larmes.

David Gistau, représentant CGT des ex-salariés, très ému mais le poing levé.
David Gistau, représentant CGT des ex-salariés, très ému mais le poing levé. DDM – BHSP

David Gistau, représentant des ex-salariés était tout autant ému : « C’est compliqué aujourd’hui de trouver les mots justes. C’est un moment fort, un de plus, qui restera à tout jamais gravé dans nos mémoires.
C’est la fin d’une histoire formidable où on a fait le choix en décembre, quand on a reçu les lettres de licenciement, de ne pas arrêter mais de se battre.
On a continué à préserver l’outil de travail avec l’objectif de voir émerger un projet industriel. Aujourd’hui, au 154e jour, on est allé au bout de ce qu’on pouvait faire et on a obtenu ce que nous souhaitions.
Avec beaucoup de sacrifices, d’abnégation, de persévérance et de courage. On a fait ce qu’il fallait. On a pensé à l’intérêt collectif. Une aventure humaine formidable.
On espère que le nouveau ministère de l’économie sera d’un autre niveau que le précédent et qu’il appuiera au même niveau que la Région le projet de MH Industries ; car on croit dur à ce projet qui permettra à ce que le Bassin, qui des atouts, poursuive sa reconstruction. On n’oubliera jamais ce que ce gouvernement nous a fait ".
À l’issue du rassemblement, les ex-salariés et leurs soutiens ont partagé le verre de l'amitié.

Ex-salariés et participants au rassemblement ont partagé le verre de l'amitié.
Ex-salariés et participants au rassemblement ont partagé le verre de l'amitié. DDM – BHSP

Jean-Paul Boyer (porte-parole Tous Ensemble). « On honore la lutte des salariés de la SAM qui a permis avec la mobilisation populaire d’ouvrir une perspective de développement pour la SAM. C’est aussi une étape pour le Tous Ensemble qui existe depuis 1998 ; avec cette force qu’il génère et rassemble largement. Le Bassin subit un choc économique et social. Il faut s’employer à trouver un chemin pour vivre et travailler au pays ».
Guillaume Raymond (sous-préfet) et Gilles Cantal (préfet honoraire).

Guillaume Raymond, sous-préfet, et Gilles Cantal, préfet honoraire.
Guillaume Raymond, sous-préfet, et Gilles Cantal, préfet honoraire. DDM – BHSP

«  « La mission d’appui ne s’arrête pas encore. Des sujets vont nous occuper ces prochains mois : régler toutes les situations individuelles ; ne laisser aucun salarié au bord du chemin ; il y a le sujet du reclassement, organiser un nouveau forum de l’emploi. Et favoriser l’arrivée de quelqu’un qui puisse utiliser le site ». / DDM BHSP.
François Marty (président de Decazeville communauté et maire de Decazeville). « Je suis chagriné, c’est une journée triste. Mais on a fait ce qu’il fallait pour faire avancer les choses positivement ».

Les ex-salariés ont passé le relais à Decazeville communauté et à une société de gardiennage.
Les ex-salariés ont passé le relais à Decazeville communauté et à une société de gardiennage. DDM – BHSP

Stéphane Bérard (conseiller régional). « Une page se tourne, c’est la fin du chapitre mais peut-être pas la fin de l’histoire. On sait les engagements qui ont été pris. Le projet MH Industries avance bien avec la Région. Nous espérons l’acquisition des bâtiments et du foncier d’ici le 30 juin, puis la mise en œuvre du projet industriel ».
Jean-Louis Denoit (maire de Viviez). « C’est avec une vive émotion que j’ai vu sortir les salariés du site. Je comprends leur peine et leur difficulté à le quitter. Je suis fier de l’action qu’ils ont menée, une action admirable à tout point de vue. J’espère que le résultat au bout sera à la hauteur de ce qu’ils ont réalisé ».
Pascal Mazet, (conseiller régional). « Un moment de très forte émotion. J’en avais la boule au ventre et les larmes aux yeux. J’espère que tous vont retrouver du travail ».
Alain (fondeur). « J’ai travaillé ici durant 35 ans. J’ai un gros pincement au cœur. J’espère pouvoir retravailler ici ; former des jeunes. Je suis fumiste de métier.

Sébastien Lallier et Alain Parra étaient en charge des fours.
Sébastien Lallier et Alain Parra étaient en charge des fours. DDM – BHSP

Je travaillais à la maintenance des fours avec Sébastin Lallier ». / DDM BHSP.
Sabrina (achats). « C’est un déchirement, un grand gâchis, c’est très difficile de se séparer après tant de jours ensemble".
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Les syndicats ne représentent plus rien . Ça mange dans la main du patronat .ça fait trainer une fermeture d entreprise mais ça ne l empêche pas . Ça n est plus comme par le passé où il y avait de la résistance
Voir les propos tenus par les mandataires à l'égard de Mr Martinez de la CGT. Ça interpelle. Et en plus, lesdits mandataires n'évoquent pas l'attitude du syndicat qui dans un première temps ne voulait pas entendre parler de Mr Bellity avant de se raviser lorsque l'ancien P-DG a présenté son projet.
j'espère que je me trompe mais j'ai un scenario au top pour la fin de l'histoire .
Après l'évacuation négociée, on laisse mijoter jusqu'en juin, élection oblige. Puis fin juillet début aout, pendant que les gens sont à la plage, on annonce la mort du 1er projet de reprise. Si sa rebiffe on fait semblant de chercher une autre solution avec les € des contribuables (1.2 M € pour la 1er solution) et en fin d'année ou début 23 on classe l'affaire faute de projet de reprise, pas a noël, c'est trop triste on est encore un peu humain. FIN

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