Lire le
journal
Lire le
journal
Se connecter
Un programme immobilier comportant un ensemble de 64 logements et une crèche, au niveau du 906 route du Peïcal, est en d’instruction par le service de l’urbanisme.
Les Transians ne deviendraient-ils pas d’irréductibles Gaulois? Quelques mois après la mobilisation des habitants autour de la Sotravi contre la construction de 55 logements en lieu et place d’une villa, c’est au tour des habitants de la route du Peïcal de se rassembler contre un ensemble immobilier.
“Nous avons découvert de manière totalement inattendue qu’un permis de construire a été déposé sur cette zone-là”, rapporte Martine Baudot, une riveraine. “Quand nous nous sommes renseignés ce fut la douche froide”, abonde Jackie Lacomblez, également habitante du quartier.
Le projet en question, déposée par le promoteur Art Promotions, installé à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), prévoit la construction de 64 logements, dont douze villas. Un projet mixte qui prévoit une partie de logements sociaux, qui manquent énormément à la commune. Un tout situé au niveau du 906 route du Peïcal. Une villa avec piscine, que le projet va longer côté jardin.
Le permis de construire comporté également une crèche située à l’entrée de cet ensemble fermé.
Un projet qui laisse plus de questions que de réponses pour les habitants du quartier, majoritairement pavillonnaire. “Le permis de construire étant en cours d’instruction, on ne peut pas savoir précisément de quoi il s’agit”, déplore Jean-Charles de Daruvar (lire plus bas). “Que va-t-il se passer réellement pour l’avenir du quartier, que nous avons tous choisi pour la sérénité?”
En marchant à proximité du lieu envisagé pour le projet, un cycliste passe dans un sens, s’arrête pour regarder la maison, et la végétation, puis s’en va. Quelques secondes plus tard, il repasse: “Vous savez où va être construit l’ensemble immobilier prévu dans le quartier?” demande-t-il. “Vous y êtes”, lui répond Martine Baudot.
Aussitôt, l’homme dit sa lassitude. “Nous travaillons dur pour avoir notre tranquillité et de la verdure et nous allons voir tout cela saccagé avec un ensemble ici?”, s’indigne cet habitant du Peïcal Sud, sans que ses interlocuteurs ne puissent lui donner la moindre réponse. “Déjà, la circulation est compliquée ici. Puis il faut emmener nos déchets en bas… V’est quoi la suite?”
La décision pour l’avenir du projet sera rendue dans les semaines à venir. “Nous avons lancé une pétition, qui a déjà recueilli plus de 500 signatures”, assure Jean-Charles de Daruvar au nom du collectif de riverains qui s’est formé à ce sujet.
“Le maire nous a reçus également, sans forcément apporter de solutions, étant donné qu’il doit construire des logements sociaux sur la commune.”
Avant même la décision, les habitants membres du collectif ont d’ores et déjà pris attache avec un avocat à Draguignan.
Pour atteindre le site retenu par le promoteur, il faut passer deux virages quasiment en épingle et monter plusieurs centaines de mètre une route parfois trop étroite pour que deux voitures puissent se croiser.
“S’il y a un feu, comment les pompiers vont-ils pouvoir accéder?”, s’interroge Martine Baudot, l’une des habitantes. Sans oublier les lignes électriques qui passent de poteau en poteau juste au-dessus de la route du Peïcal.
“Sur les documents que nous avons pu nous procurer, il est prévu une seule cuve de 120m3 d’eau comme réserve incendie, c’est insuffisant pour éteindre n’importe quel sinistre…”, assure Jean-Charles de Daruvar. “Toujours en matière d’eau, la sécheresse a mis à mal les réserves en eau de la commune, avec 64 logements et une crèche en plus, nous n’allons plus avoir suffisamment d’eau au robinet”, anticipe-t-il déjà.
Des espèces protégées sur le terrain?
Mais le point d’interrogation qui pèse le plus est l’absence d’étude d’impact demandée par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) du Var sur le projet, malgré la présence de deux espèces protégées sur la zone: les tortues d’Hermann et les lézards ocellés. “Nous en voyons régulièrement depuis des années, des tortues”, confirme ainsi Martine Baudot.
Pour cette espèce, si son environnement est détruit par un projet, une compensation doit être mise en place par l’achat de terre et leur entretien pendant 30 à 50 ans. Pas une mince affaire…
La décision doit être rendue dans les semaines à venir par le service urbanisme de Dracénie Provence Verdon agglomération (DPVa).
“Rhôooooooooo!”
Vous utilisez un AdBlock?! 🙂
Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.
Et nous, on s’engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

source

Catégorisé: