C’est un pétard qui aura fait presque autant de bruit qu’un moteur de Formule 1 lancée en pleine ligne droite. Une semaine après son explosion, à proximité d’un cabinet d’architecte situé au centre-ville de Villeneuve-Lès-Avignon (Gard), il continue de plonger son « artificier » dans une tourmente judiciaire et médiatique.
La « mauvaise blague » faite par Jean Alesi vaudra à l’ex-pilote de Formule 1 de l’écurie Ferrari de comparaître en 2023 devant le tribunal correctionnel pour « dégradation volontaire ». S’il assume avoir allumé la mèche, le pilote considère pourtant, par la voix de son avocat, que les conséquences de son geste sont disproportionnées.
Alors que le parquet estime que les faits ont été commis dans un contexte de tensions familiales, Me Thibault de Montbrial, le conseil de Jean Alesi, dément formellement toute animosité entre le pilote et sa victime, qualifié à tort de « beau-frère » dans la communication du parquet. « Cet homme a été en couple trois ans avec la sœur de M. Alesi, précise Me de Montbrial. Ils se sont séparés à l’amiable il y a maintenant près de deux ans. »
Pourquoi, dans ce cas, s’arrêter un dimanche soir vers 22 heures à proximité de son lieu de travail pour y faire exploser un feu d’artifice de relativement forte puissance ? Me Thibault de Montbrial avance « l’impulsivité » de son client, pris d’une idée soudaine de faire exploser l’engin, et de le faire savoir ultérieurement à l’occupant des lieux. « Rien n’était prémédité », assure Me de Montbrial. Initialement, toujours selon son conseil, Jean Alesi avait acheté ce gros pétard à Vintimille (Italie) dans l’optique des fêtes de fin d’année.
Ce dimanche 19 décembre, il a pourtant emprunté la voiture de son frère pour se rendre en ville. Au volant : son fils, Giuliano Alesi, 22 ans. Un ami de ce dernier a pris place à l’arrière. Me Thibault de Montbrial explique d’ailleurs que le père et le fils, pilote de Formule 2 résidant au Japon, ne s’étaient pas vus depuis près d’un an avant cette journée de retrouvailles bruyamment et curieusement célébrée.
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« Lorsque M. Alesi a demandé à son fils de s’arrêter sur la place de la mairie, où se trouve le cabinet d’architecte, il n’a pas informé ce dernier de ses intentions. » Dans la foulée, Jean Alesi s’est approché de la porte vitrée du cabinet, laquelle a volé en éclat sous le choc de l’explosion, qui a également occasionné de faibles dégâts à l’intérieur de la pièce. Premier surpris par leur ampleur, Jean Alesi a regagné le véhicule conduit par son fils. Le trio est alors reparti, avant d’être identifié grâce à la plaque d’immatriculation de la voiture. C’est d’ailleurs le frère de Jean Alesi qui avait d’abord été interpellé, avant que l’ancien pilote ne se rende lui-même devant les policiers pour se dénoncer.
« C’est une blague stupide et puérile. Jean Alesi le reconnaît, relève son avocat. Mais il faut remettre les choses en perspective. Le contexte familial mis en avant par le parquet n’existe pas, et il y a tout de même un véritable décalage entre la nature de ces faits et les faits graves de délinquance que peuvent connaître les tribunaux du secteur. » D’ores et déjà, Jean Alesi, en contact avec sa « victime », s’est engagé à payer rubis sur l’ongle les dégâts qu’il a occasionnés.
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