Publiés le 29 décembre dernier, les chiffres de l’Institut national de la statistique et des…
Publiés le 29 décembre dernier, les chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), établis entre 2014 et 2020, confirment la dynamique basque avec une population croissante. Ainsi le territoire, avec ses 158 communes, pèse 327 298 habitants, soit une progression de 5,37 % par rapport au dernier recensement. Voici les nouvelles tendances démographiques avec des surprises sur le littoral qui retrouve une belle attractivité, Bayonne dans le top des villes plébiscitées, le rétro littoral qui se développe géographiquement et renforce sa position, enfin, le Pays basque intérieur qui se maintient.
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C’est une constante : le BAB reste le pôle attractif du Pays basque. Bayonne enregistre la plus forte croissance. En 2020, elle se chiffre à 53 296 personnes, soit +7,02 % sur six ans. En valeur absolue, sa voisine Anglet passe aussi la vitesse : si au précédent recensement, elle voyait son solde augmenter de 500 habitants, le chiffrage 2014-2020 fait état de 1 408 nouveaux résidents, soit une population à 41 388 personnes en 2020.
Biarritz suit le mouvement : plus de 1 000 personnes sont venues gonfler les rangs de la cité balnéaire. Pour expliquer cette évolution positive, la maire Maider Arosteguy évoque les effets de la pandémie qui « se font clairement sentir. On a de nombreux quartiers qui sont réinvestis par des familles pour lesquelles la grande ville est devenue assez insupportable. À Biarritz, elles cherchent le contact avec la nature, en gardant les avantages d’une petite commune. »
À l’instar de Biarritz et Anglet, Saint-Jean-de-Luz, Hendaye, Urrugne, Bidart et Guéthary profitent du même élan. Elles affichent au global 5 880 arrivants. Le profil à Biarritz ? « Essentiellement des personnes aux revenus très élevés, en mesure d’acheter un bien, détaille Maider Arosteguy. Un phénomène que constatent les agents immobiliers, c’est qu’il y a de plus en plus de jeunes actifs, qui viennent de la tech ou ont monté une start-up. Ils s’installent avec un capital de un ou deux millions d’euros. »
La maire dit craindre que « Biarritz se retrouve bientôt sans classe moyenne », en raison de la flambée des prix de l’immobilier. La municipalité tente d’endiguer le phénomène. Elle cite, par exemple, un projet de résidence senior, « notamment pour ceux qui ont de petits revenus et qui perdent leurs locations quand les biens sont vendus ».
En franchissant le cap des 10 000 habitants, Urrugne confirme son ascension avec une augmentation de plus de 10 % de sa population (de 9 562 à 10 656). La commune de Ciboure continue de faire exception dans cette bande littorale, avec, comme lors du recensement précédent, une perte d’habitants (-578 personnes) entre 2014 et 2020, soit une perte de près de 10 % (9,26 %).
Les précédentes données de l’Insee avaient fait émerger un constat inédit : le rétro-littoral s’enfonce vers l’intérieur, où les populations travaillant sur le BAB trouvent des biens immobiliers plus accessibles. La mouture actualisée confirme cette transformation du territoire.
Parmi les communes plébiscitées : Saint-Pierre-d’Irube (+18,47 %), Bassussarry (+18,32 %), Urcuit (+17,26 %), Hasparren (+14,9 %), Lahonce (+12,43 %), Ustaritz (+9,85 %) et Boucau (+10,06 %). Elles partagent des temps de trajet domicile-travail contenus. L’effet s’arrête en allant vers Espelette ou Cambo-les-Bains, rares villages basques qui perdent des habitants.
L’effet vaut aussi pour le Sud Pays basque. Ainsi, Arbonne frise le seuil des 2 500 habitants (2 403) avec une progression de 9,86 %. Quant à Saint-Pée-sur-Nivelle, avec un gain de 12 % de population, elle confirme sa position de ville refuge et d’une progression démographique non démentie depuis trente ans (3 463 habitants en 1990, 7 194 en 2020).
Dans l’intérieur des terres, les villages, à défaut de voir leur population croître comme sur le littoral ou le BAB, ont comme point commun de maintenir peu ou prou leur population. Saint-Jean-Pied-de-Port (+0,49 %) ou Saint-Palais (+3,55 %) sont confortés. Même constat du côté de Bidache qui, avec ses dix résidents de plus, reste à l’équilibre. Le voce moderato se situe à Mauléon-Licharre qui est à la négative mais de manière toute relative, avec -41 habitants en six ans.

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