Trente ans contre Daniel Malgouyres, 18 contre ses coaccusés : l'heure est au verdict ce vendredi à la cour d'assises de l'Hérault. Suivez la dernière audience et le verdict en direct sur midilibre.fr 
Et puis voilà. Le chien. Il est noir, à poils longs, et est devenu en trois semaines l'un des enjeux majeurs de la cour d'assises de l'Hérault. Comme souvent, dans les grands procès criminels, les débats achoppent, faute de preuve décisive. Dans l'affaire Malgouyres, il y a Ginkgo, le chien du couple, qui cristallise les limites d'une enquête. Était-il là pendant l'agression ? Pourquoi n'a-t-il pas défendu sa maîtresse qu'on frappait ? Avait-il été enfermé par précaution? Et comment est-il allé sur la scène de crime, où l'on a retrouvé trace de ses pattes, tachées du sang de David Viers?
 Procès-verbaux, auditions, témoignages : rien n'a permis de tirer au clair cet aspect canin du dossier, accablant pour les uns, anecdotique pour d'autres. Et c'est à l'image de ces quinze lourdes journées d'audience et de la féroce bataille qui s'y est livrée, dans un fracas d'affirmations, de contradictions et de confusion.
Après les derniers mots des accusés, ce vendredi à 9 h, voici le temps du verdict. La mission des jurés est claire, inscrite dans leur serment : "décider d'après les charges et les moyens de défense, suivant votre conscience et votre intime conviction". Mais comment peut-elle se forger, cette intime conviction, dans ce procès si riche en temps forts?
Il y eut bien sûr la déposition de Françoise Malgouyres, femme trompée, meurtrie, trahie, victime touchante de la brutalité de l'attaque. Celle de son fils, Olivier, tout en désarroi et haine contenue pour ce père qu'il n'appelle plus que par son prénom. Toute une famille, qui se déchire, devant la cour et un accusé qui ne dit mot. Et puis la famille de David Viers, le cambrioleur tué, et cette adolescente qui raconte qu'après la mort de son père, elle a voulu mettre fin à ses jours. A 12 ans.
Il y eut des coups d'audience, comme l'envolée de Me Mimran, qui fait trembler la cour d'assises jusqu'à ce que Richard Llop, son client, répète que oui, Daniel Malgouyres a bien commandité l'attaque. Ou cette expertise acoustique arrachée de haute lutte par la défense du propriétaire du Jardin Saint-Adrien, en frôlant l'incident. Elle confirme que lors d'une conversation enregistrée, ce même Richard Llop a pu apprendre la présence d'un coffre et d'un magot à rafler chez les Malgouyres.
Et puis cette image, saisissante du médecin légiste s'emparant du fusil tenu par l'expert balisticien, pour en placer le canon à dix centimètres de sa poitrine, la distance du tir fatal à David Viers. Et qui fige dans l'œil de chacun cette scène d'exécution.
Reste ce type peu sympathique, avec son fric, ses armes et ses infidélités, prêt à accuser jusqu'à son propre fils de ses déboires judiciaires. Mais qui fait front sans déraper lorsqu'on le presse de questions. Et qui répète, comme au premier jour, n'être qu'une victime qui a voulu sauver sa peau et celle de sa femme. Quitte à tuer.
Faute d'une preuve absolue, on en revient à regretter de ne pouvoir entendre ce témoin impossible:  Ginko, ce chien de garde qui n'a pas gardé grand-chose ce soir-là, si ce n'est ses secrets.
Très critiqués la veille par les defenseurs de ses coaccusés, les avocats de Daniel Malgouyres ont farouchement plaidé pendant six heures jeudi l'acquittement de leur client, accusé de meurtre, tentative de meurtre, et complicité d'extorsion avec arme. "La défense de Daniel Malgouyres, c'est la défense d'un innocent. C'est une défense légitime. C'est une légitime défense" a insisté Me Malgras, rappelant que la loi la reconnaît, en cas d'intrusion de nuit dans un lieu habité. "Les erreurs judiciaires, ce n'est pas de la littérature" insiste Me Darrigade, accusant Richard Llop d'avoir fomenté l'attaque dans le dos de son client. "Vous n'avez pas de preuve. Vous ne savez pas. Ne prenez pas le risque."
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Il aurait pas dû sortir son arme, pour protéger son épouse, peut-être qu'aujourd'hui il ne serait pas en prison , lorsqu'on veut protéger un membre de sa famille, on est obligé parfois de faire justice, malheureusement la légitime défense, n'a pas été reconnue, par la justice, combien d'époux risque de laisser mourir leurs épouses, lorsque des voleurs avec une arme rentrera chez eux, il faut revoir cette loi, toute personne qui rentre chez vous avec une arme, doit être pris par la justice, à légitime défense , comme aux États-Unis d'Amérique
Quelle a été la vie d'Omar Raddad pendant 30 ans?…
Les jurés face à leurs intimes convictions, certes mais n'oubliez cependant pas que leurs délibérations sont "supervisées" pour pas dire carrément orientées par le président des assises qui mène le débat du jugement qu'ils vont rendre. Il y a de grandes chances que si les jurés étaient seuls à prendre leur décision il y en a qui ramasseraient nettement plus chers que ce qui est demandé par l'avocat général et d'autres en particulier des femmes meurtrières de leurs "frappeurs" qui s'en sortiraient sans être condamnées….

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