l’essentiel Frédéric Esquerré, secrétaire général de la scène nationale d’Albi vient d’être choisi pour diriger la scène nationale de Tarbes. Une belle réussite qui récompense un homme féru de culture et de projets novateurs.
"Et oui. Le temps passe. j’aurais travaillé 21 saisons à la Scène nationale d’Albi. Que de souvenirs, de projets. Pourtant, quand je suis arrivé ici, on ne possédait pas les mêmes moyens qu’aujourd’hui. Vraiment pas." Frédéric Esquerré va quitter la préfecture du Tarn. Lui, l’un des piliers de la culture dans le département, va voler vers ses terres natales où un jury vient de le désigner nouveau directeur de la Scène nationale de Tarbes. "C’est un beau défi, avec de nouveaux projets à venir. Il me tarde même si je vais laisser tant de choses ici."
Lui, le jeune étudiant qui après avoir décroché un DESS projet culturel à Grenoble, va faire ses premières armes à… Tarbes. "J’étais objecteur de conscience pour ne pas faire l’armée. Je savais que la scène nationale de Tarbes embauchait des objecteurs. J’ai tenté ma chance. Ça a marché." Il se frotte à la com. Puis il faut trouver ailleurs. "J’étais en contact avec le théâtre de la Digue à Toulouse quand j’ai appris qu’à Albi, la scène recrutait." Le timing fonctionne. Frédéric est embauché à la com. C’est parti pour un long bail de plus de vingt ans. "J’ai connu trois directeurs. Yvan Morane, Pascal Paris et Martine Legrand" sourit-il.
Les souvenirs reviennent, les sourires aussi. "Avec Ivan, tout était axé sur le théâtre contemporain. On a accueilli des troupes fabuleuses. À l’époque, comme scène, on ne pouvait proposer que l’Athanor et pour les gros spectacles, le théâtre des Lices. C’est dire." Frédéric Esquerré se rappelle. "Imaginez. On recevait de grosses compagnies qui étaient obligées de scier les décors pour pouvoir entrer sur la scène. Hors de questions pour eux, de ne pas jouer malgré les conditions. Une époque de fou."
Puis vient le projet du Grand théâtre. "Ce fut des instants intenses. Mes meilleurs moments. On savait qu’avec une telle structure, il fallait fédérer le public. Nous avons invité des grands chapiteaux à Pratgraussals, à la fac, avec le cirque Aïtal et préparer les futurs spectacles, dans cette grande salle de 900 places. Je crois que l’on a réussi notre pari." Frédéric devient secrétaire général en 2012. Le Grand théâtre ouvre ses portes en 2014. "Vous imaginez le travail. En 1999, on comptait 900 abonnés. Aujourd’hui, on est à 5000." Ce long passage albigeois restera marqué au fer rouge. "Culturellement, Albi est une ville formidable. Je ne connais pas une cité de cette taille qui possède une scène nationale, un centre d’art le Lait, un centre national de création musicale (GMEA), le festival Pause Guitare, Pollux. C’est génial. On ne peut que se féliciter d’une telle dynamique."
Il reconnaît aujourd’hui qu’une telle salle appelle à la rentabilité, aux gros spectacles. "Malgré cela, notre force est d’avoir toujours proposé des spectacles diversifiés tout en décentralisant le Scène sur l’ensemble du département. Cela, j’en suis très fier."
En septembre, Frédéric Esquerré fera ses valises, direction les Hautes-Pyrénées. "C’est une belle Scène nationale liée au privé qui gère une salle de spectacle, un centre d’art contemporain mais aussi 12 salles de cinéma dans le département. Les projets sont nombreux, le stress positif, avec un développement sur l’ensemble du territoire et une approche importante vers la jeunesse." Quoi qu’il en soit, il sera présent pour la présentation de la nouvelle saison albigeoise. "Avec le Covid, je n’ai pu effectuer qu’une demi-saison. Je me dois d’être là, pour boucler la boucle de 21 ans de pur plaisir."
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C est un super, il a bossé, partagé, et réussit un travail remarquable.
Bravo l'artiste.

Cette scène qui n'a rien de NATIONAL est un véritable gouffre financier.
Il serait bon de préciser les chiffres correspondant à l'exploitation du Théatre qu'à créé lancien maire PB.
– Nombre de représentations payantes
– Taux d'occupation…
C'est une véritable catastrophe économique.
A nous les albigeois de payer le déficit de cet ensemble immobilier ( Théatre, parking…)
Espérons que l'arrivée d'un dynamique organisateur permettra de redresser la barre.

Il ne laissera pas un souvenir inoubliable, loin de la, mais bon vent a lui sans rancune

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