l’essentiel Face à la très forte hausse du prix de l’énergie, l’INU est obligé de mettre en place une stratégie d’économies à grande échelle afin de conserver ses capacités financières.
Les municipalités ne sont pas les seules à réfléchir à comment réduire la facture énergétique. À Champollion, celle des fluides pourrait passer de 300 000 € en 2019, à plus d’un million d’euros en 2023. Elle sera de 450 000 € cette année. Une facture qui risque de grever le fonds de roulement des universités. Et qui pose une vraie question pour la suite.

L’université travaille donc à faire des économies. Avec un paramètre : le maintien en présentiel. Après deux années de covid, la direction ne veut pas entendre parler de cours en distanciel.

Premier geste, le chauffage est limité à 19° dans l’ensemble des bâtiments. La nuit, la température baissera. Et lorsque les bâtiments sont inoccupés entre 24 et 48 heures, la température tombe à 16°. Lors des longues fermetures, ils sont mis en hors gel.

Dans le même temps, l’université veut rationaliser l’espace en regroupant le plus possible les cours dans les mêmes bâtiments afin de limiter les zones à chauffer. Tout comme l’accès au bâtiment en période de vacances ou week-end pour les chercheurs, etc.

L’éclairage sur le campus sera éteint à partir de 23 h 30 et ce jusqu’à 5 h 30. Et les chauffe-eau ont été coupés partout où ils n’étaient pas indispensables (lavabo des toilettes, etc…)

Voilà pour les mesures à court terme. L’université réfléchit aussi à des actions à plus long terme. Ainsi le service informatique travaille sur une extinction automatique de tous les appareils électroniques à distance : vidéoprojecteurs, imprimantes, ordinateurs, bornes wifi…

Un travail est également effectué sur la mobilité des personnels. « Il va y avoir un usage plus important de la visio. Et en cas de déplacement, le train sera privilégié à la voiture ou à l’avion. L'université veut aussi renouveler sa flotte de véhicules mais se trouve confrontée à des problèmes de disponibilité.
Fort heureusement, l’université avait eu le nez creux. Voilà plusieurs années que des travaux de rénovation énergétique des bâtiments ont été entrepris. Les chaudières ont été changées, les luminaires remplacés par des leds. « Nous avons investi 1, 4M€ sur le sujet. Peut-être avons nous fait les bons choix », se félicite le directeur général des services, Olivier Glénat.

Des panneaux photovoltaiques sont installés
Des panneaux photovoltaiques sont installés DDM – MPV

Sur le nouveau bâtiment en construction, l’université a installé des panneaux photovoltaïques, qu’elle a pu conserver malgré la hausse exponentielle du prix.
Et cette politique va continuer dans le cadre des programmes lancés par l’Etat, Résilience 2.

Champollion veut également sensibiliser ses étudiants et ses personnels aux bonnes pratiques. Comme l'arrêt de la pratique des "radiateurs pirates", un grand classique dans les chambres universitaires. Dans ce cadre, des ambassadeurs seront nommés pour porter la bonne parole. Surtout Champollion veut communiquer sur ce sujet de " manière positive et non punitive". « On peut imaginer des challenges entre services ou départements. Il faut que cela soit ludique et surtout pas anxiogène », conclut le directeur.
 
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