L’Olympique Alès en Cévennes débute son championnat de National 2 à Lyon-Duchère, ce samedi. Un nouveau départ pour l’entraîneur, qui fêtera sa 100e sur le banc du promu alésien.
Si l’on rembobine rapidement le fil de la saison dernière, quelle a été votre principale satisfaction en validant cette accession en N2 ?
C’est d’abord la satisfaction d’entraîner une équipe comme celle-ci. Je suis fier du travail accompli avec le staff, les dirigeants, et bien sûr les joueurs, qui ont adhéré au projet. De l’extérieur, ça peut paraître évident que l’on soit montés. Mais ce n’est pas toujours si simple d’être à la hauteur des ambitions affichées.
On a l’habitude de dire qu’une équipe a le temps de bien préparer la saison qui arrive en validant tôt son accession. Vous confirmez ?
Il a fallu attendre impatiemment la validation de cette montée. Ensuite, oui, il y a eu des discussions en interne sur la saison à venir, sur la nécessité de renforcer ce groupe en fonction de nos moyens. La principale difficulté a été de nous heurter à la concurrence d’autres clubs, avec des moyens bien supérieurs aux nôtres. Il a fallu multiplier les contacts.
De moins en moins de réserves professionnelles arrivent à se maintenir en N2
Le niveau en N2 semble de plus en plus relevé au fil des saisons. Quel regard portez-vous sur cet échelon ?
C’est un championnat très, très relevé. Il y a un constat simple : de moins en moins de réserves professionnelles arrivent à se maintenir. Ce fut le cas récemment avec Marseille et Monaco. Sur les quatre groupes de N2, il ne reste plus que dix réserves professionnelles. ça nous éclaire sur l’évolution de ce championnat, où les clubs amateurs travaillent de mieux en mieux. Les clubs n’ont d’amateur que le nom, car parfois 75 % de l’effectif est sous contrat. Les joueurs s’entraînent comme des pros. Les effectifs sont composés d’anciens pros qui ont joué au haut niveau un certain temps. Les équipes travaillent mieux. J’ajoute à cela que dans chaque poule, cinq ou six équipes vont descendre. La pression sera sur tout le monde.
Côté préparation, vous avez choisi de disputer cinq matches amicaux. Le résultat est contrasté : deux victoires, deux défaites et un nul. Quel bilan général en tirez-vous ?
La construction des amicaux ne s’est pas faite au hasard. Les premiers matches ont offert du temps de jeu à tout le monde. Au fur et à mesure, le groupe s’est rétréci, pour obtenir quelque chose de plus ciblé. J’ai pu essayer des associations de joueurs, intégrer les nouveaux, voir sur qui on pouvait compter tout de suite, ceux qui avaient besoin de plus de temps… ça permet d’avoir un œil sur l’ensemble du groupe. L’objectif est d’amener tout le monde au premier match à un niveau satisfaisant. Je sais que tout le monde n’est pas à 100 %. Mais tout le monde est apte pour Lyon-Duchère. 
Physiquement, on amène tout le monde vers une autre exigence
La préparation physique aura un rôle déterminant cette saison. Comment travaillez-vous à ce sujet ?
Chaque préparateur a une approche différente. Arnaud (Grosselin, arrivé en fin de saison dernière) a des méthodes différentes de celles de Lionel (Rochette). Il a l’expérience du N1 et du N2 (Avranche, Andrézieux et Goal FC, club de la région lyonnaise). On amène tout le monde vers un autre rythme, une autre exigence. Moi, je ne connais qu’un seul chemin pour se préparer : c’est le travail. Sachant que désormais, on s’entraîne le matin. Et tous les jours. Ce sont de nouvelles habitudes de travail, sachant qu’on a aussi de longs déplacements à gérer, avec une récupération qui sera, là, aussi, différente.
L’aspect athlétique a-t-il guidé le recrutement ?
Ça a été un critère, car la dimension athlétique est bien supérieure, mais ça n’a évidemment pas été le seul. On voulait prendre des joueurs qui ont l’habitude et la connaissance du N2. On a aussi manqué, parfois, de caractère l’an dernier. Des garçons avec des personnalités différentes nous ont donc rejoints, dans le but d’amener quelque chose d’autre à l’effectif. Le constat, c’est qu’ils nous apportent beaucoup sur le terrain et dans la vie du groupe. Le stage à Mende nous a aussi aidés à construire cette solidarité.
On doit être capable d'accepter la domination de l'adversaire sans craquer
D’un point de vue tactique, vous allez aussi connaître autre chose. Dominateurs l’an dernier, vous devez vous attendre à davantage subir…
Tactiquement, c’est tout à fait différent. Les équipes vont venir nous chercher plus haut. Il va falloir nous habituer à ça, et cela demande une grande exigence technique. Je pense savoir où on met les pieds, mais il faudra se mettre au niveau du N2. On va affronter des blocs plus hauts, ce qui va aussi laisser plus d’espaces. On va essayer de bien les exploiter, tout en s’habituant à moins avoir la possession et la maîtrise du jeu. Les scénarios de match vont être différents. Il y aura aussi la dimension athlétique, puis l’aspect mental. On doit être capable d’accepter la domination de l’adversaire sans craquer. Et là, ça fait appel à la solidarité du groupe. De par notre statut de promu, on va être tous les week-ends dans la peau du petit contre le gros.
Dans ces conditions, doit-on comprendre que vous débutez une saison de transition sur le chemin qui doit vous mener au professionnalisme ?
On est dans une phase de construction. Il fallait sortir le plus vite possible de ce championnat N3. On arrive sur une deuxième étape. Pour continuer à avancer, il faut que tous les acteurs jouent leur jeu. Et c’est le cas. Ce travail-là mettra les joueurs dans les meilleures dispositions possibles. On est, par exemple, très satisfaits que la pelouse soit refaite. On va certainement jouer sur le synthétique d’Uzès jusqu’à fin octobre. Je crains vraiment qu’on y reste un peu plus. On va faire le dos rond. Mais chaque match va compter, il faut l’avoir en tête sans se chercher d’excuses si ça ne se passe pas comme on le voudrait sur le terrain d’Uzès. On va se battre comme des lions et on doit transformer cette difficulté en quelque chose de positif.
Cette 100e, cela confirme l'envie que j'ai de grandir avec ce club
Ce samedi, vous allez disputer votre 100e match officiel sur le banc de l’OAC. Êtes-vous fier de cette longévité ?
J’oserais dire que les clubs qui avancent, qui progressent, sont ceux qui ont une stabilité au niveau de l’encadrement. J’espère qu’on pourra fêter ma 100e avec une victoire ! Cela confirme l’envie que j’ai de grandir avec ce club. Le N2 doit être une étape importante, difficile, mais pas un aboutissement en soi. L’objectif, c’est d’aller encore plus haut.
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