Depuis son arrivée dans un logement HLM de la résidence Colline de Réveillon en 2018, la moisissure a envahi le quotidien de Yamina Temamra et ses enfants. L'affaire est portée devant les tribunaux et un expert préconise un relogement d'urgence depuis le mois de juillet. En vain.
Dès son arrivée dans cet appartement géré par un bailleur social dans le quartier résidentiel de Réveillon, Yamina en a vu de toutes les couleurs. "Vertes, oranges, noires". Elle parle de la moisissure, qui a infesté sa salle de bains et la chambre de son fils de 12 ans. "J'ai contacté Habitat audois à plusieurs reprises et des ouvriers sont finalement intervenus, estimant que la baignoire était mal calée. Des tasseaux ont été installés et les peintures refaites". Mais en 2021, "en voulant refaire la décoration de la chambre de mon fils, on a découvert que cette pièce (qui jouxte la salle de bains), était également pleine de moisissures ! Le bailleur est revenu prendre des photos, mais la situation n'avançait pas". Lasse de cohabiter avec l'humidité qui ronge les murs de son foyer, Yamina décide de prendre un avocat. "Il a mis l'affaire au tribunal, qui a désigné un expert. Celui-ci a demandé un relogement d'urgence depuis le mois de juillet et veut connaître l'origine du problème avant que des travaux ne soient engagés".
Depuis, la situation stagne. Mais la moisissure, elle, gagne du terrain, rendant l'appartement insalubre. Habitat audois a bien tenté de trouver des solutions de relogement pour cette mère de famille et ses enfants. "On m'a proposé un appartement au 2e étage sans ascenseur, mais c'est impossible car je suis handicapée à 80 %. Puis un logement en Airbnb, mais les animaux n'étaient pas acceptés, or nous avons un oiseau et un petit chien. J'ai tenté de contacter par moi-même d'autres bailleurs sociaux, mais on me répond qu'il n'y a rien de disponible. J'ai même appelé des agences immobilières. Mais quand je dis que je touche l'allocation adulte handicapé, je reçois systématiquement un refus".
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Même si on refait l'appartement, je suis sûre que la moisissure reviendra
Pour vivre dans un environnement plus sain, "nous sommes allés chez ma mère pendant quasiment un an. Mais son logement est très petit et les enfants en ont assez". Durant tout ce temps, "j'ai payé mon loyer et mes factures, même quand je n'étais pas dans l'appartement". À présent, le quotidien de la famille est devenu invivable. La chambre du garçonnet étant inutilisable et la salle de bains recouverte de moisissures, tous les effets personnels ont été stockés dans la chambre de l'adolescente de 14 ans. "Mes deux enfants sont obligés de dormir dans le salon. Et ma fille qui passe son brevet cette année révise dans la pièce remplie de cartons". Pire encore, "avec mon fils, nous sommes devenus asthmatiques et récemment celui-ci s'est mis à cracher du sang".
Pour Yamina Temamra, "le bailleur social connaissait le problème. Les locataires qui étaient là avant moi en 2018 avaient déjà des soucis d'humidité. Ma voisine se plaint aussi des moisissures, et un autre voisin a de l'eau qui coule par l'ampoule du plafond !". La situation est devenue intenable pour Yamina et ses enfants. "On n'a plus de vie, c'est très très dur". Pas question cependant d'accepter "un relogement temporaire. Je veux partir d'ici !". Car Yamina en est convaincue : "Même si on refait l'appartement du sol au plafond, je suis sûre que la moisissure reviendra".
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L'affaire du logement de Yamina Temamra étant portée devant le tribunal, "nous avons basculé sur le terrain judiciaire et désormais tout passe par les expertises et l'avocat. Nous sommes donc contraints par le temps de ces expertises et on ne maîtrise plus le timing des travaux. On connaît l'origine du problème, mais on n'a plus les moyens d'intervenir en direct. Fin juillet, une inspection des réseaux a été demandée par l'expert judiciaire, auquel nous avons transmis des devis d'entreprises. Ce qui nous a renvoyés au mois de septembre. Depuis, on attend sa décision pour la suite du dossier", assure Antoine Jullian, chargé de communication chez Habitat audois. "Nous sommes conscients du problème et nous ne restons pas dans l'inaction. D'ailleurs, la régie des travaux est intervenue dès le départ pour constater et faire des réparations. Courant 2019, après une série d'interventions, nous avons procédé à une réfection complète de la salle de bains. Mais cela n'a pas fait disparaître le problème".
Quant à la question du relogement, "nous sommes sur un secteur très restreint à Narbonne et nous n'avons pas de disponibilités : nous n'avons pas les moyens matériels de reloger cette dame, car il n'y a pas de logement disponible dans notre patrimoine. Nous sommes passés par des solutions privées, mais Madame Temamra a refusé nos propositions". Antoine Jullian l'avoue, "la situation n'est pas simple et on comprend la locataire qui subit des désagréments. On fait notre maximum pour trouver une solution". En attendant, le bailleur social a suspendu le loyer de la locataire.
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Ça c'est du habitat audois.
Un bailleur social.
Tous ces quartiers ont été construits à la va-vite, sans drainage, aucun vrai angle droit ni d'escaliers dignes de ce nom, une vraie blague de promoteurs escrocs !
Le père il est où ?
Au bled avec sa deuxième femme e touche les allocs de ses 2 enfants et de tout ses enfants de la bas
voila ou est le père , et pourquoi lui donner tort ? il utilise le laxisme de ce pays
snefrou@: comment ils font les fachos tout les matin en ce levant .. HA oui!, "ZIG-ouille!! :-((