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NEW YORK: Elon Musk a lancé lundi une nouvelle formule d’abonnement payant à Twitter incluant l’authentification des comptes, un de ses projets phares pour la plateforme, après une première tentative marquée par l’afflux de faux comptes et une grande confusion.
L’entreprise a progressivement ouvert les souscriptions en cours de journée.
Principal intérêt pour les personnes acceptant de débourser de l’argent: une coche censée certifier l’identité de l’abonné, bleue pour les particuliers, dorée pour les entreprises, et plus tard dans la semaine, grise pour les institutions.
La première tentative du lancement d’une nouvelle formule d’abonnement, début novembre, s’était accompagnée d’une éclosion de comptes se faisant passer pour ceux de célébrités ou de grandes entreprises et de messages contradictoires de la part de la direction.
Le projet a ensuite été suspendu, puis reporté à plusieurs reprises.
Twitter a, cette fois-ci, renforcé les conditions permettant de s’authentifier, les utilisateurs devant notamment avoir un compte depuis au moins 90 jours associé à un numéro de téléphone vérifié et qui ne semble pas “trompeur ou mensonger”.
Ils devront aussi avoir été actifs au moins une fois dans le mois précédent et ne pas avoir changé leur photo de profil ou leur nom sur Twitter au cours de la semaine précédente.
Les utilisateurs possédant déjà une coche pourront, a priori, la conserver sans payer, selon le détail des conditions d’utilisation publié par Twitter.
Cet abonnement sera dans un premier temps disponible aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Royaume-Uni, contre 8 dollars par mois, ou 11 dollars pour les détenteurs d’appareils Apple.
Twitter n’a pas fourni d’explication officielle sur cette différence de prix mais Elon Musk a critiqué par le passé la commission de 30% prélevée par Apple sur les dépenses des utilisateurs effectuées via l’app store.
Stratégie obscure
Cette initiative doit permettre à Twitter, racheté pour 44 milliards de dollars par le multi-entrepreneur fin octobre, de diversifier son chiffre d’affaires au-delà des publicités.
Les revenus tirés de ces dernières ont, en effet, baissé ces derniers mois avec le ralentissement économique, tandis que de nombreux annonceurs ont été échaudés par la prise de contrôle de la plateforme par Elon Musk, craignant de retrouver leurs pubs auprès de contenus controversés.
Le nouveau patron, qui se présente comme un défenseur de la liberté d’expression et affirme régulièrement que Twitter faisait auparavant preuve de parti pris en faveur des idées de gauche, a en effet nettement réduit les effectifs de la plateforme, y compris ceux chargés de la modération, et autorisé le retour sur la plateforme de personnalités suspendues, comme Donald Trump.
Il a lui-même publié ce week-end une série de messages polémiques, attaquant tour à tour l’ancien responsable de la sûreté de Twitter Yoel Roth, les pronoms non genrés, ou encore le conseiller sortant de Joe Biden sur la pandémie Anthony Fauci.
Les propos d’Elon Musk sur ce dernier ont même retenu l’attention de la Maison Blanche, qui les a qualifiés lundi de “révoltants et déconnectés de la réalité”.
L’homme le plus riche au monde, également à la tête de Tesla et SpaceX, tente aussi d’attirer l’attention en promouvant depuis une dizaine de jours ce qu’il surnomme les “Twitter files”, des documents internes censés illustrer des pratiques de modération discutables.
“Je ne comprends pas ce qu’il essaie de faire” avec ces déclarations à l’emporte-pièce, a réagi Carolina Milanesi du cabinet Creative Strategies. Peut-être est-ce une tactique pour attirer plus de gens et ainsi vendre plus d’abonnements, avance-t-elle.
Mais sa stratégie reste obscure, estime la spécialiste.
Elon Musk “veut être vu comme celui qui sauve la démocratie, mais peut-il vraiment le faire avec les anti-vaccins” ou les complotistes? s’interroge-t-elle.
Invité sur une scène de spectacle à San Francisco par le comédien Dave Chappelle dimanche, il a été accueilli par un mélange d’applaudissements et de copieuses huées.
Autant de chahut “est une première pour moi dans la vraie vie (c’est fréquent sur Twitter)”, a plus tard relevé Elon Musk dans un tweet.
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VILLERS-SAINT PAUL: Le chimiste américain Chemours, issu d’une scission du groupe DuPont en 2015, a annoncé jeudi un investissement de quelque 200 millions de dollars en France pour une usine fabriquant les membranes d’électrolyseurs nécessaires à la production industrielle d’hydrogène décarboné.
Cette nouvelle usine, à Villers-Saint-Paul, près de Creil dans l’Oise, permettra de fabriquer d’ici 2025 des ionomères (matières plastiques pouvant conduire l’électricité) et des membranes utilisés dans les électrolyseurs qui séparent les molécules d’hydrogène et d’oxygène contenues dans l’eau (H2O), et dans les piles à combustible à hydrogène.
Chemours va construire une deuxième usine sur le site chimique de 40 hectares qui existe depuis 1917, repris au début des années 2000 par DuPont.
Jusqu’à présent, avec 60 salariés, cette usine produit des molécules hydrofuges pour le textile, les casseroles ou les mousses anti-incendie des pompiers.
Chemours table sur l’emploi de 80 salariés dans cette nouvelle usine.
Chemours, également implanté en Europe aux Pays-Bas et en Belgique, “a choisi d’investir 200 millions de dollars en France car nous avons senti un véritable alignement entre ce que nous voulons faire et ce que le gouvernement français veut faire” pour développer l’economie de l’hydrogène, a déclaré Denise Dignam, présidente de la division matériaux haute performance de Chemours.
“C’est l’un des investissements les plus importants de Chemours depuis sa création”, a indiqué le PDG du groupe Mark Newman.
L’investissement du groupe américain Chemours comprendra une aide d’Etat, soutenu par le plan d’investissement France 2030 et l’Ademe. Le montant de cette aide publique, dont une partie vient de la région, notamment pour la formation, est encore en discussion.
“Chaque fois qu’une usine se construit en France, la colère recule”, a salué le ministre de l’industrie Roland Lescure.
Avec cette usine, “on va créer un écosystème de l’hydrogène en dépolluant et en supprimant toutes les émissions néfastes”, a-t-il ajouté.
“Cet investissement est un signal majeur pour la politique industrielle française, dans cette période de hausse des prix de l’énergie et de compétition accrue notamment par l’Inflation Réduction Act américain”, a précisé Bercy dans un communiqué.
Il démontre que “la politique menée depuis six ans par Bruno Le Maire porte ses fruits, tant sur l’attractivité de la France pour les investisseurs étrangers que sur le développement de technologies d’avenir”.
L’hydrogène est crucial pour décarboner l’industrie lourde comme le secteur de la chimie ou de la sidérurgie et permettre de continuer à produire de l’acier en réduisant ou éliminant les émissions de gaz à effet de serre.
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RIYAD: Saudi Arabian Mining Co. a annoncé mercredi qu’elle avait accepté de créer un partenariat avec le fonds souverain du Royaume pour investir dans des actifs miniers à l’échelle mondiale.
Également connu sous le nom de «Ma’aden», le plus grand exploitant minier du Golfe détiendra 51% de la coentreprise, tandis que le Fonds d’investissement public (PIF) en détiendra 49%, a indiqué la société dans un document réglementaire.
Ma’aden a fait savoir que la stratégie de la nouvelle entreprise «consistera initialement à investir dans les secteurs du minerai de fer, du cuivre, du nickel et du lithium en tant que partenaire silencieux avec des participations minoritaires».
«Cela permettra l’extraction des minerais essentiels afin de garantir la sécurité de l’approvisionnement des secteurs nationaux et de positionner l’Arabie saoudite comme un partenaire clé dans la résilience de la chaîne d’approvisionnement mondiale», a-t-elle précisé dans son document.
Le capital initial libéré de la nouvelle société s’élèvera à 187,5 millions de riyals saoudiens (SAR), soit 50 millions de dollars (1 dollar = 0,93 euro) sur lesquels Ma’aden financera 96 millions de SAR au titre de sa part d’investissement.
Ma’aden et le PIF sont convenus d’apporter des fonds supplémentaires jusqu’à 11,95 milliards de SAR si nécessaire par le biais d’augmentations de capital ou par d’autres moyens pendant le développement des activités de la nouvelle société.
Ma’aden a déclaré que sa contribution maximale sera de 6 milliards de SAR, à moins que les deux parties n’en conviennent autrement à l’avenir.
Yazid Alhumied, gouverneur adjoint et responsable des investissements dans la région Mena au PIF, s’est exprimé en ces termes: «Le PIF et Ma’aden combinent une vaste expertise en matière d’investissement avec une connaissance approfondie du secteur. La nouvelle société contribuera de manière significative à renforcer la position stratégique de l’Arabie saoudite en tant que maillon important de la chaîne d’approvisionnement mondiale, conformément à la stratégie de PIF qui vise à développer davantage les industries clés.»
«En tant que catalyseur de la Vision 2030, le PIF continue de stimuler la croissance de nouveaux secteurs et de nouvelles entreprises tout en contribuant à la création d’emplois, au transfert de technologies et à la localisation des connaissances afin de construire une économie prospère et durable en Arabie saoudite.»
Robert Wilt, PDG de Ma’aden, a confié quant à lui: «Il s’agit d’une étape importante pour Ma’aden alors que nous développons le secteur minier en Arabie saoudite et que nous positionnons le Royaume comme un allié clé pour sécuriser les métaux du futur.»
«La transition énergétique mondiale repose sur les minéraux stratégiques nécessaires aux énergies renouvelables et au stockage des batteries; c’est sur quoi nous mettons l’accent, et cela nous permettra de prendre pied dans la chaîne de valeur mondiale des matières premières, où d’importantes contraintes d’approvisionnement se conjuguent à une demande croissante.»
«Nous sommes fiers de jouer un rôle de premier plan dans la diversification et la croissance économiques de l’Arabie saoudite, de constituer un vivier de talents et d’assurer l’avenir du pays, tout en contribuant à la réalisation de la Vision 2030.»
Dans une déclaration indépendante, Ma’aden a également fait savoir qu’elle avait accepté d’acquérir une participation de 9,9 % dans la société américaine d’exploration et de développement de minéraux Ivanhoe Electric ainsi que de former un partenariat distinct avec Ivanhoe pour explorer et développer des projets miniers en Arabie saoudite.
Lors du Future Minerals Forum (FMF), à Riyad le 11 janvier, le PDG de Ma’aden a précisé que la coopération avec Ivanhoe aiderait l’Arabie saoudite à découvrir les véritables ressources minérales du royaume.
«Nous aurons avec Ivanhoe une coentreprise qui offrira un grand potentiel et permettra de découvrir les véritables ressources minérales», a précisé Wilt.
Dans un communiqué de presse séparé, Ivanhoe Electric a signalé avoir signé en marge du FMF un protocole d’accord avec Ma’aden pour explorer le cuivre, l’or, l’argent et les métaux électriques d’Arabie saoudite.
Le communiqué indique également que la coentreprise offrirait la possibilité d’utiliser la technologie Typhoon qui effectue des levés géophysiques.
Ivanhoe Electric a ajouté que la coentreprise fonctionnerait par le biais d’un conseil d’administration et d’un comité technique constitués à parts égales.
Dans une déclaration à Tadawul, Ma’aden a fait savoir que l’acquisition s’élevait à un montant total de 474 millions de SAR (126,4 millions de dollars). L’opération devrait être finalisée d’ici à la fin du premier trimestre 2023 et elle sera financée par les ressources de Ma’aden.
Ivanhoe Electric est une société technologique cotée à la Bourse de Toronto et à la Bourse de New York.
Wilt a en outre souligné que Ma’aden avait signé un autre accord de partenariat avec Barrick Gold Limited, une filiale de Barrick Gold Corp. Dans le cadre de cet accord, une nouvelle société à responsabilité limitée sera créée à Umm Ad Damar afin d’accélérer les activités d’exploration minière dans le Royaume.
Dans une déclaration à Tadawul, Ma’aden a indiqué qu’elle ponctionnerait 28,5 millions de riyals saoudiens sur ses ressources internes pour les activités d’exploration.
Lors de son discours au FMF, Wilt a également expliqué que l’Arabie saoudite était sur la voie de la transformation et que le secteur minier constitue le troisième pilier à l’économie du Royaume.
Lors d’un autre débat, il a évoqué les «talents» dont dispose le Royaume, affirmant que le pays «rivalise avec tous les endroits où j’ai travaillé ou dont j’ai entendu parler».
«Ce que nous devons faire, c’est les investir dans les métaux et les mines», a affirmé Wilt, ajoutant: «Nous devons tripler la taille de notre main-d’œuvre afin d’atteindre notre objectif qui prévoit une multiplication par dix d’ici à 2040. Ce qui signifie que je dois embaucher plus de 20 000 personnes. Nous [les grandes organisations] nous livrons une guerre pour recruter les candidats du Royaume.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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SAN SALVADOR: L’Assemblée législative du Salvador, où le parti au pouvoir est majoritaire, a approuvé mercredi une loi sur les actifs numériques visant à protéger juridiquement les transferts ou émissions de dette avec des cryptomonnaires.
Le Salvador a été le premier pays à adopter le bitcoin comme monnaie légale, au même titre que le dollar qui circule dans le pays depuis 2001.
Cette loi, de 47 articles, a recueilli 62 voix pour sur 84 sièges au Congrès.
“L’Assemblée législative du Salvador vient d’approuver, à une majorité écrasante, la nouvelle loi sur les titres numériques. Allez !”, a écrit le président Nayib Bukele sur Twitter.
La nouvelle loi ouvre la voie à l’acquisition d’un milliard de dollars de “crypto obligation” ou “volcano bonds”.
En novembre 2021, M. Bukele a annoncé la construction d’une “Bitcoin City” dans le département oriental de La Union, qui serait alimentée par l’énergie géothermique d’un volcan de la région.
Le gouvernement de Nayib Bukele a déjà acheté 2 381 bitcoins pour la somme de 107 millions de dollars.
Le 17 novembre, M. Bukele a annoncé qu’il achèterait un bitcoin par jour, sans préciser pour combien de temps, à un moment où le cours de la crypto-monnaie est inférieur à 20 000 dollars, après avoir atteint les 68 000 dollars en novembre 2021.