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Jusqu’en décembre, la plateforme Fever propose «un nouveau regard» sur les fresques de Michel-Ange, reproduites et exposées dans le cadre d’une exposition à la Faïencerie, à Bordeaux.
Contempler les détails du plafond de la chapelle Sixtine sans avoir à se rendre à Rome, voici le pari de la plateforme internationale Fever et du producteur d’expositions américain SEE Global Entertainment. Un évènement mis en place à la Faïencerie de Bordeaux depuis le 19 octobre et jusqu’en décembre, dans le quartier des Chartrons. Un lieu remarquable, pour une exposition qui l’est un peu moins.
Cette exposition, montée comme un «kit» aux États-Unis il y a dix ans, a été depuis largement exportée, du Royaume-Uni à l’Australie. Elle a été mise en place à Lyon cet été et le sera dans d’autres villes de France. Elle se veut une expérience «complémentaire» de la chapelle Sixtine, selon Alice Würtz, chef de projet chez Fever.
Les 34 fresques de l’œuvre de Michel-Ange sont photographiées et imprimées, «presque à l’échelle» sur des toiles exposées aux murs et aux plafonds de la Faïencerie. Tout comme au Vatican, le visiteur doit donc lever la tête pour observer certaines peintures, mais pourra mieux capturer certains détails. Le flux de touristes lui est épargné, tout comme la magnificence de l’œuvre originale.
Si la proposition peut séduire, la réalisation laisse toutefois pantois. Malgré un Agnus Dei résonnant aux quatre coins de l’ancienne manufacture de faïence Vieillard, l’exposition peine à recréer l’ambiance monumentale de la chapelle Sixtine. Le choix d’une reproduction miniature pour le Jugement dernier, dont l’original mesure près de 14 mètres sur 12, n’a pas de quoi impressionner.
Une application sommaire peut être téléchargée à l’entrée, en scannant un QR code. Aucun casque n’est fourni et il est donc conseillé d’amener ses propres écouteurs pour entendre renseignements et anecdotes sonores sur les fresques. Les panneaux correspondant à chaque tableau sont également munis d’un QR code pour y accéder. Ces pancartes explicatives sont par ailleurs assez légères, et à l’orthographe parfois approximative.
Ayant pour objectif de «démocratiser l’accès à la culture», Fever propose cette exposition pour 14,20 euros. Le tarif réduit (étudiant, senior, demandeur d’emploi) est de 11,90 euros. À Bordeaux, Fever est également l’organisateur de concerts à la bougie dans des lieux emblématiques de la ville. Une «exposition inédite et immersive» devrait d’ailleurs voir le jour prochainement, mêlant ce concept de lieu éclairé à la bougie avec les fresques de la chapelle Sixtine.
Si l’exposition laisse sur sa faim, le lieu vaut tout de même le détour. La Faïencerie Vieillard, construite par l’ancien maire de Bordeaux David Johnston en 1835, employait près de 700 ouvriers pour produire environ 70.000 pièces de faïence fine par semaine. Après l’arrêt de la production en 1895, elle devint un espace de stockage, une salle d’embarquement sur la Garonne, une blanchisserie, et enfin un lieu d’accueil pour des évènements de tout acabit.
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Bordeaux : la chapelle Sixtine réduite en 34 morceaux pour une exposition à la Faïencerie
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