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Soupçonné d'avoir touché 120.000 euros de la société de Bastien Millot, l'ex-pdg de France Télé plaide non coupable. Mais sa défense peine à convaincre. Enquête.
C’est ce qu’on appelle un mauvais timing. Mardi dernier, Patrick de Carolis, l’ancien pdg de France Télévisions, Camille Pascal, ex-secrétaire général du groupe audiovisuel public, et Bastien Millot, co-fondateur de Bygmalion, avaient rendez-vous dans le bureau du juge Van Ruymbeke. Une confrontation prévue de longue date dans l’affaire des contrats passés entre France Télé et Bygmalion du temps de la présidence Carolis, dossier dans lequel les deux premiers sont mis en examen pour favoritisme et le troisième pour recel de favoritisme.
Or, le matin même de la confrontation, “Le Point” révélait que Patrick de Carolis aurait, via sa société Patrick de Carolis Consulting et Participations, touché près de 120.000 euros de Bygmalion (47800 euros en 2011 et 71700 euros en 2012), laissant entendre la possibilité de rétro-commissions. De quoi affaiblir la ligne de défense de Patrick de Carolis. Jusqu’à maintenant, celui-ci a toujours affirmé ne pas être à l’origine de ces contrats douteux, rejetant la responsabilité sur Camille Pascal.
En réponse aux allégations du “Point”, le célèbre animateur annonçait qu’il attaquait l’hebdomadaire en diffamation. Selon lui, ces versements correspondent à deux prestations de conseils effectuées pour la société de Bastien Millot alors que l’animateur n’était plus à France Télé : l’une pour la création d’une chaîne locale dont il aurait notamment élaboré la grille, l’autre pour un musée. Des explications qui peinent cependant à convaincre.
Contacté par le Nouvel Obs, l’avocat de Patrick de Carolis n’a pas été en mesure de détailler précisément la nature des prestations effectuées. Si on s’en réfère aux dates des paiements, le premier concerne le Musée Bonnard du Cannet, ville administrée par la très copéiste Michèle Tabarot. Bygmalion avait décroché les relations presse et la recherche de mécènes lors de l’ouverture du musée en juin 2011. Le tout pour 60.000 euros. Pourquoi alors en reverser plus de 47.800 à Patrick de Carolis ? Pour sa simple présence le jour de l’inauguration ? A noter que, parmi les mécènes ramenés par Bygmalion, on trouve France Télévisions Publicité, alors dirigé par Philippe Santini, déjà là du temps de Carolis et Millot. La régie publicitaire du groupe audiovisuel aurait versé près de 40.000 euros au Musée.
Quant à la chaîne locale évoquée par Patrick de Carolis, il s’agit deWeo Picardie. Un projet pour lequel Bygmalion, associé dans cette aventure télévisuelle au groupe “La Voix du Nord”, avait décroché une fréquence en décembre 2012 après une audition devant le CSA. Seulement, selon Jean-Michel Lobry, le président-directeur général de NEP TV, le pôle télé de “La Voix du Nord”, le rôle de Carolis se serait limité à jouer les entremetteurs entre son groupe et la société de Bastien Millot :”C’est lui qui nous a mis en contact avec Bastien Millot, fin 2011. Il nous a dit qu’il voulait nous présenter un Picard qui avait comme nous un projet de télévision locale.”Et Jean-Michel Lobry d’ajouter : “La grille, c’est moi qui l’ait créée”.
Faute d’avoir bouclé son plan de financement, la chaîne qui devait commencer à émettre en avril 2013 vient de perdre son autorisation. “Nous devions avoir 30 % du capital, tout comme Bygmalion TV. Les 40 % restants devaient être apportés par le conseil régional de Picardie (PS)”. Mais l’image de Bygmalion les a finalement dissuadés d’investir. Le CSA va relancer un nouvel appel d’offres. Bygmalion et Bastien Millot s’étaient retirés du projet en septembre dernier.
Les avocats de Patrick de Carolis, Michel Beaussier et Anastasia Pitchouguina, s’apprêtent à demander l’annulation de sa mise en examen devant la chambre de l’instruction. 
Vincent Monnier
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Carolis, ancien président de Ftv et donc de France3, jouant les entremetteurs dans la création d'une tv locale privée, concurrente du service public, en Picardie ! Et un conseil régional au bord de lâcher ses subsides avant que le doute ne s'installe sur la validité et le sérieux du projet ! Au delà des péripéties judiciaires, voilà qui en dit long sur l'état de l'audiovisuel dans nos territoires, et la crédibilité des acteurs concernés. Bienvenue à Groland.
dans mon village natal, on l'aurait qualifié d'"ancien brave homme"!
Comment peut-on encore s'étonner tant du score du FN que des taux d'abstention quand il ne se passe pas une journée sans que l'on dévoile la malhonnêteté et la rapacité de ceux qui devraient montrer l' exemple !
Ainsi donc l'argent du contribuable qui finance la télévision publique aurait fini par servir à payer/financer une entreprise de communication créé par des collaborateurs de son ex-président, entreprise désormais soupçonnée d'avoir produit de fausses factures à la demande du parti du démissionnaire malgré lui, lesdites factures ayant elles mêmes servi à financer la campagne électorale du candidat malheureux à sa ré élection à la présidence de la République (pas trop mal à la tête ?) Quel merveilleux circuit que celui de l'argent de la corruption ! Je commence à douter qu'il n'y ait pas eu quelques billets ramassés de ci de là qui ont pu garnir les poches des différents protagonistes de l'affaire.
Dans cette affaire Bygmalion on retrouve très souvent le nom de Michele Tabarot, il est temps que la justice s´en occupe et les journalistes aussi.

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