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De nouveaux pourparlers entre les Russes et les Ukrainiens débutent ce mardi pour tenter de mettre fin à ce conflit. Hasard du calendrier, le Wall Street Journal a révélé, ce lundi, l'empoisonnement possible du milliardaire russe Roman Abramovitch ainsi que d'au moins deux négociateurs ukrainiens lors d'une précédente médiation. On vous explique tout cela.
Yeux rougis et larmoyants, visage et mains qui pèlent.
Après une réunion dans la capitale ukrainienne, au soir du 3 mars, le milliardaire russe et au moins deux hauts responsables de l’équipe de négociateur ukrainiens “ont développé des symptômes” qui font penser à un possible “empoisonnement” a révélé, ce lundi, le Wall Street Journal.
Roman Abramovitch, propriétaire du club de football anglais de Chelsea, a même perdu la vue pendant plusieurs heures et son entourage a fait savoir qu’il avait présenté des difficultés à se nourrir. Il a été pris en charge en Turquie.
Selon le site d’investigation Bellingcat, qui a aussi enquêté sur le sujet, “les trois hommes n’avaient consommé que du chocolat et de l’eau et dans les heures qui ont précédé l’apparition des symptômes”.
Pour les spécialistes occidentaux qui se sont penchés sur le sujet, difficile de déterminer si les symptômes ont été causés par des agents chimiques ou biologiques ou par une sorte d’attaque par rayonnement électromagnétique.
Bellingcat can confirm that three members of the delegation attending the peace talks between Ukraine and Russia on the night of 3 to 4 March 2022 experienced symptoms consistent with poisoning with chemical weapons. One of victims was Russian entrepreneur Roman Abramovich. https://t.co/DJaZ4CoL8J
Trop de temps s’est écoulé depuis la prétendue attaque et la possibilité de réaliser des examens par des toxicologues allemands spécialistes du sujet.
Une chose semble se dessiner: “Ce n’était pas une dose mortelle, c’était un avertissement”, a expliqué Christo Grozev au Wall Street Journal, en faisant référence au dosage et au type de poison. C’est cet enquêteur qui avait conclu à l’empoisonnement de l’opposant russe Alexeï Navalny en 2020.
Difficile aussi, de savoir qui était clairement visé. Mais le message semble clair: faire capoter les négociations pouvant aboutir à l’arrêt des combats et au retour de la paix en Ukraine.
À présent, leur état de santé s’est amélioré. En atteste la présence, selon l’agence de presse russe Tass, ce mardi, à Istanbul, du milliardaire russe pour cette nouvelle séquence de pourparlers, la première en présentiel depuis plusieurs jours.
Reprise des évacuations par les couloirs humanitaires, les pourparlers ont démarré… suivez notre direct
Avec cette intimidation, les regards se portent vers Moscou.
“La vérité pourrait donc n’être jamais connue. Mais le Kremlin a assez d’expérience dans le domaine de l’empoisonnement pour que cela soit une piste plausible”, souligne le quotidien britannique The Guardian.
Par le passé, le gouvernement russe a été accusé de plusieurs empoisonnements. Celui de l’ancien président ukrainien Viktor Iouchtchenko dont le visage avait été défiguré après avoir été empoisonné lors d’un dîner.
En 2018, le Royaume-Uni avait accusé les services secrets russes de l’empoisonnement de l’ancien officier russe du renseignement militaire Sergei Skripal avec un agent neurotoxique.
Enfin, Moscou a toujours nié toute implication dans l’empoisonnement à l’agent neurotoxique de l’opposant au régime Alexeï Navalny.
Selon le porte-parole du président russe Dmitri Peskov, l’annonce d’un probable empoisonnement de Roman Abramocitch est “une fausse information”. “Il s’agit d’un sabotage médiatique, d’une guerre de l’information”, a-t-il ajouté.
Dimitri Peskov a également précisé le rôle de l’oligarque russe pendant ces sessions de négociations. “Roman Abramovitch est impliqué dans les contacts entre la partie russe et ukrainienne. Il n’est pas un membre officiel de la délégation, vous savez que notre délégation est dirigée par le conseiller du président [Vladimir] Medinski. Néanmoins, il est également présent aujourd’hui de notre côté à Istanbul”, a indiqué le porte-parole de la présidence russe.
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