Publié le 06/10/2021 à 15h32
Anne-Laure Le Jan
Comment se porte le marché de l’immobilier neuf ? C’est la question à laquelle
ont répondu la Fédération régionale des promoteurs immobiliers et l’Observatoire du logement neuf en région Centre-Val de Loire (Ocelor), ce mardi 5 octobre, lors de leur soirée annuelle. On fait le point en quelques chiffres.
“L’année 2021 est belle en matière de volumes de ventes”, assure Olivier Henry, président de l’Ocelor. Et si la crainte existait, “il n’y a pas eu de chute du nombre de ventes d’appartements après le confinement”, affirment cette association et la FPI régionale.
En Centre-Val de Loire, les demandes sont dynamiques, surtout chez les jeunes : 80 % d’entre elles correspondent à des petits logements – T2 ou T3 – pour des personnes âgées de moins de 30 ans.
À Orléans et dans sa métropole, sur le deuxième trimestre, les mises en vente
(339 lots) équilibrent les volumes des ventes (317 ventes nettes). À l’heure actuelle, il reste 600 logements disponibles, contre 813 en début d’année.
Cependant, les professionnels estiment que ce stock peut rapidement fondre et laisse entrevoir “moins de six mois d’offre commerciale”, précisent Olivier Henry et Ivain Le Roy-Liberge, président de la Fédération des promoteurs immobiliers Centre-Val de Loire.
Le territoire manque de foncier. De fait, le prix au mètre carré est en hausse. À Orléans, il s’élève désormais à plus de 4.250 euros (c’est la première fois qu’il dépasse les 4.000 euros) ; et à plus de 3.800 euros, en moyenne, dans les autres villes de la métropole.
Les prix de vente grimpent de plus de 6 % depuis un an. En Centre-Val de Loire, ils sont en hausse de 5,3 % les six derniers mois. “La pénurie de matières premières et le fait que les promoteurs anticipent les appels d’offres n’y sont pas étrangers”, indique le président de l’Ocelor.
Les professionnels pointent également du doigt la diminution, depuis 2018, du nombre de permis de construire délivrés par les mairies, d’autant plus pendant la période précédant les élections municipales (qui se sont étendues de mars à juin 2020).
“Dans la région, ces autorisations d’urbanisme ont baissé de 43 % entre juin 2019 et juin 2020”, souligne Olivier Henry, avant d’ajouter : “Il semble néanmoins qu’il y ait un rebond depuis quelques mois. La tendance sera-t-elle durable ?” Le Centre-Val de Loire enregistre en effet une hausse de 12,3 % sur les douze derniers mois.
Les lauréats des Pyramides d’argent
Au cours de cette soirée, la FPI Centre-Val de Loire et l’Ocelor ont remis six Pyramides d’argent. Ces trophées récompensent les meilleurs projets immobiliers dans la région. En 2021, neuf promoteurs différents ont déposé dix-sept dossiers.
Prix de la mixité urbaine. “Luminescence”, à Fleury-les-Aubrais, par Réalités
(156 logements, commerces et bureaux) ; architecte, Mathieu Laporte.
Prix coup de coeur et prix de la conduite responsable des opérations. “L’Eden”, à Saint-Jean-le-Blanc, par Exia Promotion (deux bâtiments représentant dix-sept logements) ; architecte, L’Heudé et associés.
Prix du bâtiment bas carbone. “Complicité”, à Saint-Jean-de-Braye, par Clares (deux bâtiments représentant quarante logements) ; architecte, Créa’ture architectes.
Prix stratégie BIM et data. “O2”, à Chécy, par Sully Immobilier (vingt-huit logements et un commerce) ; architecte, Synthèse architecture.
Prix du grand public. “Parc Belles rives”, à Olivet, par In Situ Promotion
(vingt-trois logements) ; architecte, L’Heudé et associés.
Prix de l’innovation industrielle. “La Renaissance”, à Tours, par Ataraxia
(vingt-six logements et locaux d’activité) ; architecte, Parallèle architecture.
Le point sur les prix de l’immobilier dans les quartiers d’Orléans
Anne-Laure Le Jan
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