CRITIQUES CINÉMA – La sélection du JDD pour la semaine du 27 juillet au 2 août.
De Mounia Akl, avec Nadine Labaki, Saleh Bakri. 1h47.

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Dans un futur proche, une famille libanaise a fui la pollution de Beyrouth pour vivre dans les montagnes. Une décharge pseudo écologique compromet bientôt sa tranquillité. Prix de la critique au dernier Festival de Montpellier, ce premier film s’appuie sur l’emménagement des voisins importuns, dont les véhicules de chantier sont filmés tels des envahisseurs venus de l’espace, pour révéler les désaccords d’une famille désunie. La résonance avec la situation dramatique du pays est évidente. Comme le talent de la réalisatrice qui livre un récit d’émancipation aussi touchant que maîtrisé. Bap.T.

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De et avec Noémie Merlant, Gimi Covaci. 1h35.

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Venue fêter son enterrement de vie de jeune fille en Roumanie avec ses copines, Jeanne voit son voyage prendre une tournure inattendue quand on leur vole leur voiture. Les quatre jeunes femmes sont recueillies par une famille Rom. Noémie Merlant signe un premier film romantique, sensible et pudique en orchestrant la rencontre de deux cultures qui s’apprivoisent pour parler le même langage de tolérance et d’amitié. Son récit a un peu les qualités de ses défauts : maladroit mais doté d’une belle énergie et d’une sincérité touchante. Il fait au passage l’éloge de l’inattendu, de l’ordinaire et des promesses qu’il recèle. Des premiers pas réussis. Bap.T. 
De Michel Franco, avec Tim Roth et Charlotte Gainsbourg. 1h23.

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Neil passe des vacances de rêve avec sa sœur Alice et ses enfants à Acapulco. La mort de leur mère doit écourter le séjour… Le réalisateur mexicain Michel Franco signe un film sur la crise existentielle d’un homme qui refuse de rentrer chez lui et d’assumer ses responsabilités. Une fuite en avant au cœur d’un récit mystérieux et imprévisible, qui donne des éléments de réponse au compte-gouttes et dont on a un peu de mal à cerner la finalité. Une atmosphère pesante s’installe sous un soleil de plomb, écrin de l’affrontement entre Charlotte Gainsbourg, subtile, et Tim Roth, impénétrable. S.B.
De Peter Bebjak, avec John Hannah, Noël Czuczor et Peter Ondrejička. 1h34.
En 1942, les Slovaques Alfred Wetzler et Rudolf Urba sont déportés à Auschwitz. Ayant réussi à s’échapper, ils racontent l’horreur, mais personne ne veut les croire… Ce drame rend hommage à ces premiers témoins de l’extermination des Juifs, de l’utilisation du Zyklon B et des fours crématoires. Un sujet édifiant et nécessaire mais, avec une certaine complaisance dans la reconstitution du camp, le réalisateur propose un récit déséquilibré, s’étirant pour retracer l’évasion au détriment du véritable intérêt : la vérité qui peine à s’imposer face à la propagande nazie. S.B.
De Denis Côté, avec Larissa Corriveau, Aude Mathieu, Laure Giappiconi. 2h17.
Dans une maison de repos, trois jeunes femmes explorent les raisons de leur sexualité débridée. Elles sont accompagnées dans leur cheminement par une thérapeute et un éducateur spécialisé. Si les confidences du trio sont crues, la mise en scène s’abstient de tout érotisme, privilégiant les visages et la parole aux corps. Paradoxalement, le film n’a pas grand-chose à dire, hormis une succession de poncifs. Empathique mais un peu vain, il doit beaucoup à ses comédiennes inspirées. Bap.T.
De Tetsuya Mariko, avec Yû Aoi et Sosuke Ikematsu. 2h09.
Un employé chétif et naïf tombe amoureux d’une femme. Quand elle subit une agression sexuelle, il décide de régler son compte au responsable… Tetsuya Mariko signe un rape and revenge (viol et vengeance) à partir d’un célèbre manga, d’où le jeu outrancier voire hystérique des acteurs. Si l’intrigue souffre de longueurs, on est embarqué dans la spirale de violence à laquelle succombe le héros et par la mise en scène, qui multiplie les audaces et les excès. Un ovni enragé, qui dénonce l’emprise du patriarcat dans la société nippone. S.B.
De Tetsuya Mariko, avec Yûya Yagira et Masaki Suda. 1h58.
Dans une petite bourgade portuaire au sud du Japon vivent des frères orphelins. Taira, qui cherche sans arrêt la bagarre, part dans la ville la plus proche pour en découdre. Shota veut l’empêcher de commettre l’irréparable… Tetsuya Mariko réfléchit sur l’escalade de la violence à travers ce drame mettant en scène un jeune garçon en quête de sensations fortes à la Fight Club (1999). Le parti pris est radical : enchaînement de scènes de bastons gratuites, quasiment dépourvues de dialogues et chaotiques. Dommage que le récit soit si répétitif et vain. S.B.
Le cinéaste mexicain produit « Le Cabinet de curiosités », une série d’anthologie disponible sur Netflix où il se met en scène. Comme Alfred Hitchcock, Walt Disney ou Dario Argento avant lui. 
Le réalisateur Tim Burton a clôturé le Festival Lumière, qui lui remettait son 14e Prix et lui consacrait une rétrospective. Très ému, l’artiste est revenu sur son parcours et sur son rapport au cinéma.
INTERVIEW. L’actrice Charlotte Gainsbourg s’est fait plaisir en donnant la réplique au duo comique formé par Kad Merad et Dany Boon dans leur nouvelle comédie, « La vie pour de vrai », quatorze ans après « Bienvenue chez les Ch’tis ». 
Dany Boon et Kad Merad reforment le tandem de « Bienvenue chez les Ch’tis », pour tourner une comédie tout en tendresse prévue pour avril 2023. Dans « La Vie pour de vrai », le réalisateur a choisi Charlotte Gainsbourg pour incarner la fille de ses rêves. Reportage sur le tournage. 
CRITIQUES CINÉMA. La sélection du JDD pour la semaine du 26 octobre au 2 novembre.
Dans « Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse », le réalisateur Michel Ocelot, papa de « Kirikou », nous émerveille avec trois récits initiatiques.

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