l’essentiel Comme partout en France, les professionnels de la petite enfance étaient dans la rue jeudi 6 octobre pour manifester leurs inquiétudes. À Figeac et à Cahors, des rassemblements étaient organisés.
À Figeac durant plus de deux heures ce jeudi 6 octobre, une cinquantaine de professionnelles de la petite enfance soutenues par quelques mamans ont manifesté leurs inquiétudes et leur colère devant la sous-préfecture. Cette mobilisation importante était inédite sur le territoire où les cinq crèches basées sur le Grand Figeac (Figeac, Capdenac-Gare, Cardaillac, Latronquière et Labathude) étaient fermées ce jeudi. Des personnels de Prayssac et de Decazeville ont rejoint le cortège. « Ce mouvement fait suite à l’appel du collectif « Pas de bébés à la consigne » avec l’appui du syndicat national des professionnels de la Petite enfance. Nos revendications portent sur la qualité d’accueil des enfants. Il y a des besoins spécifiques à la toute petite enfance. Aujourd’hui notre métier n’est pas du tout valorisé » regrette Sandrine Bachoux, éducatrice de jeunes enfants.
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En ligne de mire : la réforme des modes d’accueil qui permet à un professionnel d’encadrer six enfants quel que soit l’âge et l’arrêté du 29 juillet dernier qui autorise désormais l’embauche de personnes sans qualification ni diplôme dans les structures petite enfance. « Il y a aujourd’hui une vraie pénurie de professionnels en crèche. Les personnels s’inquiètent de l’évolution des conditions de travail », prévient l'éducatrice.
Stéphane Bérard, vice-président du Grand Figeac en charge de l’enfance et la jeunesse et Christiane Sercomanens adjointe au maire de Figeac et vice-présidente du CIAS avaient tenu à être présents « pour affirmer leur soutien à ce mouvement. »
Une manifestation suivie à Cahors, où les trois crèches municipales, à savoir celle des Polissons, de Sainte-Valérie, et de Terre-Rouge, n’ont pas ouvert leurs portes en ce jeudi matin. Sur le parvis de la mairie, une quinzaine d’employées issues de ces trois établissements se sont réunies,soutenues par la CGT, pour faire savoir leur mécontentement face au fameux décret. « Avec ce décret, des personnes non diplômées peuvent être embauchées », déplore Carole Lacan, auxiliaire de puériculture au sein de la crèche de Terre-Rouge. « Et notre métier n’est pas reconnu, pas plus que nos salaires. On veut une prise de conscience nationale, et qu’on nous donne des moyens », ajoute-t-elle.

À Cahors, une quinzaine d’employées s’est mobilisée.
À Cahors, une quinzaine d’employées s’est mobilisée. DDM L.C.

Auxiliaires de puériculture et éducatrices de jeunes enfants considèrent que diminuer le ratio d’enfants par employée permettrait d’améliorer la situation. « Quand on doit gérer les bébés sur le temps des repas, et que ça hurle partout, c’est compliqué. Il faut les nourrir, les changer, parfois tout en même temps, mais on n’a pas dix bras. C’est dur d’accueillir un grand nombre d’enfants en sachant qu’on ne pourra pas répondre à tout le monde en même temps, soupire Carole Lacan. Les repas sont censés être des moments privilégiés, mais si ça se passe dans les pleurs, ça stresse tout le monde : les bébés, et nous. »
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