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L’Ukraine a annoncé lundi soir que la ville, théâtre de féroces combats dans la banlieue de Kiev, avait été reprise, tout en précisant qu’«il est toujours dangereux d’y être».
TERMINÉ
De nouvelles tractations débutent mardi à Istanbul pour tenter de mettre fin à la guerre qui sévit en Ukraine. Les négociateurs russes sont arrivés lundi à Istanbul, où une précédente séance de négociations avait déjà eu lieu le 10 mars, au niveau des ministres des Affaires étrangères, mais n’avait débouché sur aucune avancée. Les discussions se sont ensuite poursuivies par visioconférence.
Un des points importants des négociations porte sur «les garanties de sécurité et la neutralité, le statut dénucléarisé de notre État», a déclaré dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky à des médias russes. Ce point «est étudié en profondeur» mais il rendra nécessaires un référendum et des garanties de sécurité, a-t-il prévenu, accusant son homologue russe Vladimir Poutine et son entourage de faire «traîner les choses».
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a cependant tempéré les attentes lundi, soulignant l’absence d’«avancées significatives» dans les négociations jusqu’à présent.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a indiqué par la suite sur le site de son ministère que Volodymyr Zelensky avait «donné des instructions très claires à notre délégation. Nous ne marchandons pas les personnes, ni territoire ou la souveraineté». D’après lui, l’objectif a minima des discussions en Turquie est de résoudre les problèmes humanitaires et le but ultime est de décrocher un cessez-le-feu stable.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a jugé qu’une rencontre entre Poutine et Zelensky, que ce dernier appelle de ses voeux, serait pour l’heure «contre-productive».
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a rappelé dans la nuit de lundi à mardi que la solution à la guerre en Ukraine n’était pas humanitaire mais «politique». «L’ONU fait tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir les personnes dont la vie a été bouleversée par la guerre en Ukraine. Mais soyons clairs. La solution à cette tragédie humanitaire n’est pas humanitaire. Elle est politique. Cette guerre doit cesser», a-t-il tweeté.
La défenseure des droits ukrainienne Lyudmyla Denysova a appelé sur Facebook dans la nuit de lundi à mardi la communauté internationale à prendre «toutes les mesures possibles» pour faire partir les troupes russes des alentours de la centrale nucléaire désaffectée de Tchernobyl. «En utilisant des centrales nucléaires comme abri et comme moyen d’influer sur le cours de la guerre, les troupes de la Fédération de Russie mettent délibérément en danger toute l’Europe», a-t-elle affirmé, évoquant le risque d’explosion de munitions pendant le transport et les manipulations.
L’invasion russe en Ukraine est une «répétition» de la Syrie avec une «multiplication des crimes de guerre» depuis plus d’un mois de conflit, a alerté Amnesty international lors de la présentation mardi à Johannesburg de son rapport 2021-2022.
«Ce qui se passe en Ukraine est la répétition de ce qu’on a pu voir en Syrie», a déclaré à l’AFP la secrétaire générale de l’ONG, Agnès Callamard. «Nous sommes dans des attaques intentionnelles d’infrastructures civiles, d’habitations», des bombardements d’écoles, a-t-elle fustigé, accusant la Russie de permettre des couloirs humanitaires pour les transformer en un «piège mortel».
«Nos chercheurs sur place pendant dix jours ont documenté l’emploi des mêmes tactiques qu’en Syrie et Tchétchénie», dont des attaques visant des civils et l’emploi de munitions interdites par le droit international, a renchéri lors d’une conférence de presse parallèle à Paris, Marie Struthers, directrice d’Amnesty Europe de l’Est et Asie centrale.
L’armée américaine a déployé six avions spécialisés dans la guerre électroniques sur la base aérienne de Spangdahlem, dans le sud-ouest de l’Allemagne, pour «améliorer les positions de défense» de l’Otan, a annoncé lundi le ministère de la Défense.
Les avions, des Growler EA-18G de la Marine, «ne sont pas déployés pour être utilisés contre les forces russes en Ukraine» et ce déploiement «ne répond pas à une menace ou à un incident», a souligné dans un communiqué le porte-parole du Pentagone, John Kirby. L’objectif de ce déploiement intervient dans le cadre des «efforts (américains) visant à renforcer les capacités de dissuasion et de défense sur le flanc est» de l’Alliance atlantique, a-t-il ajouté.
Les appareils sont spécialisée dans la cyber-attaque et le combat électromagnétique avec des capacités de brouillage très importantes. Environ 240 militaires – pilotes, équipages, maintenance – les accompagnent, selon le Pentagone. Le projet de budget 2023 de l’administration américaine dévoilé lundi comprend 6,9 milliards de dollars pour aider l’Ukraine face à l’invasion de son territoire par la Russie et pour soutenir les pays de l’Otan.
Des mercenaires russes du groupe Wagner se sont déployés dans l’Est de l’Ukraine, a indiqué aujourd’hui le ministère britannique de la Défense qui estime que plus de 1000 combattants de la sulfureuse société paramilitaire pourraient être amenés à combattre dans le pays.
«La compagnie privée militaire russe du groupe Wagner s’est déployée dans l’Est de l’Ukraine», indique le ministère dans un point de situation publié sur son compte Twitter. «Ils devraient déployer plus de 1000 mercenaires, dont des responsables de l’organisation, pour mener des opérations de combat.»
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L’homme aux cheveux gris est d’ordinaire un visage familier des écrans de télévision. Vladimir Poutine et lui se mettent régulièrement en scène dans des séjours dans la taïga sibérienne, au volant de véhicules tout-terrain, buvant le thé ou cueillant des champignons.
Alors pourquoi a-t-il disparu pendant deux semaines? Le Figaro y répond dans son décryptage, à lire dès maintenant.
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Moscou a dénoncé ce soir les propos «absolument inacceptables» du chef de la diplomatie croate, Gordan Grlic Radman, qui a affirmé que le président russe Vladimir Poutine avait «commis des crimes de guerre» en Ukraine. «La partie russe a adressé une vive protestation à Zagreb», a indiqué dans un communiqué l’ambassade russe en Croatie, qui a déploré un «comportement irresponsable» du dirigeant croate, «dévastateur» pour les relations entre deux pays.
Le ministre croate des Affaires étrangères a déclaré la semaine dernière à la radio nationale que Vladimir Poutine avait «déjà commis des crimes de guerre» en Ukraine. Il a aussi exprimé l’espoir que «le régime autocratique (de Poutine) ne (durerait) pas longtemps».
«Le langage offensant et des accusations infondées du chef de la diplomatie croate à l’adresse du président de la Fédération russe sont absolument inacceptables», écrit l’ambassade russe. «Il est également inacceptable de qualifier de “régime” le pouvoir légalement élu de la Fédération russe et parler publiquement du souhait de son remplacement le plus tôt possible», selon la même source.
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L’Ukraine a annoncé ce soir que la ville d’Irpin, théâtre de féroces combats dans la banlieue de Kiev, avait été reprise aux forces russes.
«La ville est maintenant libérée, mais il est toujours dangereux d’y être», a déclaré à la télévision le ministre de l’Intérieur Denys Monastyrsky, confirmant ce qu’avait dit un peu plus tôt Oleksandre Markouchine, le maire de cette localité dévastée située à l’entrée nord-ouest de la capitale.
«En fait, voilà ce qui se passe maintenant de manière parallèle : les forces armées avancent, la police avance et immédiatement un nettoyage complet se fait dans les rues», a encore déclaré le ministre. Le principal poste de contrôle sur la route menant à Irpin en sortant de Kiev était à nouveau ouvert lundi, deux semaines après sa fermeture aux médias à la suite de la mort d’un journaliste américain.
Mais les combats se poursuivaient, avec une vingtaine de fortes explosions d’obus entendues dans la journée de lundi dans la forêt de pins que traverse cet axe de six kilomètres de long, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place.
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Sept pays de l’UE, dont la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, ont appelé aujourd’hui leurs ressortissants à s’abstenir de s’engager comme volontaires pour aider l’Ukraine à combattre l’offensive russe, dans une déclaration de leurs ministres de la Justice.
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Les ministres de ces sept États «ont unanimement découragé les Européens à rejoindre» les rangs des combattants volontaires, souligne le communiqué publié à l’issue de la réunion du «groupe Vendôme» par le ministère belge de la Justice. Ce groupe réunit les ministres de la Justice français, allemand, néerlandais, espagnol, italien, luxembourgeois et belge.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé fin février la création d’une «légion internationale» pour appuyer l’armée de son pays contre la Russie. Début mars, le ministère ukrainien des Affaires étrangères avait affirmé que quelque 20.000 combattants étrangers, principalement de pays européens, s’étaient portés volontaires pour se battre contre la Russie.
«Nous décourageons évidemment les personnes de se rendre sur un théâtre de guerre», a aussi déclaré le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin, à l’issue d’une réunion avec ses homologues européens à Bruxelles. «À ma connaissance en France il y a eu très peu de départs qui ont pu être constatés, en tous cas de départs pérennes, quasiment aucun», a précisé Gérald Darmanin. Il a évoqué «quelques personnes dont une grande partie ont pu être découragées avant d’arriver en Ukraine ou qui sont revenues» très rapidement.
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Joe Biden a affirmé aujourd’hui qu’il ne retirait pas ses propos controversés suggérant qu’il souhaitait le départ de son homologue russe Vladimir Poutine du pouvoir, car ils exprimaient son «indignation» personnelle et pas une «politique» en faveur d’un changement de régime.
«Je ne les retire pas» et «je ne m’excuse pas», a-t-il dit devant la presse. «J’exprimais simplement mon indignation», «mais cela ne signifie pas que nous ayons un changement de politique fondamental», a-t-il ajouté. Il a évoqué son «indignation morale au sujet de la manière dont Poutine agit». «Les actes de cet homme, c’est juste de la brutalité», a-t-il martelé, mais «personne ne croit» que «je parlais de renverser Poutine».
Le président Biden a semé le trouble en lançant samedi à Varsovie, au sujet de Vladimir Poutine: «Pour l’amour de Dieu, cet homme ne peut pas rester au pouvoir!» Cette petite phrase qui ne figurait pas dans le texte écrit du discours a contraint la Maison-Blanche à tenter immédiatement de minimiser sa portée pour garantir qu’il ne s’agissait pas de suggérer un renversement du maître du Kremlin.
Plusieurs experts et dirigeants de pays alliés des États-Unis ont estimé que cette déclaration allait à l’encontre des efforts des Occidentaux pour ne pas justifier une escalade russe dans la guerre menée par Moscou en Ukraine. Joe Biden a répondu ne pas penser «du tout» que ses propos puissent provoquer une telle escalade.
Interrogé sur ce que le président russe risquait de penser, il a répondu: «je me moque de ce qu’il pense». «Il va faire ce qu’il pense devoir faire, point final. Il n’est influencé par personne.» Le président américain n’a pour autant pas exclu un futur sommet avec son homologue russe. «Cela dépend de ce dont il veut parler!», a-t-il lancé.
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La commissaire européenne Ylva Johansson a estimé aujourd’hui qu’il fallait «encourager» les réfugiés d’Ukraine à aller vers des pays de l’UE qui sont moins sous pression que la Pologne, à l’occasion d’une réunion extraordinaire des ministres de l’Intérieur des 27 à Bruxelles.
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Sur les 3,8 millions de personnes qui ont fui l’offensive russe en Ukraine, 1,5 million sont actuellement accueillies en Ukraine, selon la Commission, qui précise que le nombre d’arrivées dans l’UE a ralenti, pour s’établir désormais à quelque 40.000 par jour, contre 200.000 au pic de l’afflux.
Des quotas de répartition des réfugiés – tels que décidés lors de la crise de 2015-2016 – ne sont pas à l’ordre du jour et les discussions entre États membres pour soulager les pays frontaliers de l’Ukraine se font sur la base du volontariat, via une plateforme de solidarité, sur laquelle ils présentent leurs capacités d’accueil. «Il est important d’encourager les réfugiés à quitter la Pologne et à essayer d’aller aussi vers d’autres Etats membres, sinon la situation ne sera pas tenable», a averti la commissaire aux Affaires intérieures.
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Une femme erre sur le boulevard plongé dans le noir: «où y a-t-il un abri?», demande-t-elle à la volée aux rares passants du quartier. Chargés de sacs et de valises, des riverains s’enfuient. Deux femmes en état de choc, qui travaillaient dans le quartier se pressent vers l’hypothétique arrêt de bus censé les ramener à la maison.
Celui-ci se trouve 300 mètres plus loin mais le quartier est bouclé. Un gigantesque incendie ravage un dépôt de carburant situé dans une cuvette, dans une zone mi-résidentielle, mi-commerciale de Lviv. C’est la première fois que la grande ville de l’Ouest, frontalière de la Pologne, relativement épargnée par le conflit, est frappée d’aussi près, à quinze minutes du centre historique.
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Des médias russes ont affirmé aujourd’hui que l’autoritaire dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, proche de Vladimir Poutine, s’était rendu à Marioupol pour galvaniser ses troupes qui participent à l’assaut contre cette grande ville portuaire du sud-est de l’Ukraine.
«Le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov est à Marioupol pour renforcer le moral de nos combattants», a déclaré Akhmed Doudaïev, l’un des plus proches collaborateurs de Ramzan Kadyrov, cité par l’agence de presse russe RIA Novosti.
RIA Novosti a publié une photo sur laquelle on peut voir Ramzan Kadyrov posant au milieu d’une trentaine d’hommes armés dans une pièce fermée, déclarant qu’elle avait été prise à Marioupol. La télévision russe a par ailleurs publié des images montrant une rencontre entre Ramzan Kadyrov et un homme présenté comme un général russe, Andreï Mordvitchev, que l’armée ukrainienne affirme avoir tué. L’AFP n’était pas en mesure de vérifier ces affirmations de manière indépendante.
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L’Ukraine a des «preuves» de l’utilisation par les forces russes de bombes à sous-munitions, des armes interdites par les conventions internationales, dans deux régions du sud de son territoire, a assuré aujourd’hui la procureure générale ukrainienne Iryna Venediktova.
Interrogée pendant une conférence de presse sur l’éventuel recours à de telles armes pour bombarder Kiev, Iryna Venediktova a répondu qu’elle n’avait «pas de preuves concrètes» de leur usage dans la capitale et que des «investigations» étaient en cours.
«Mais (…) nous avons des preuves de l’utilisation de bombes à sous-munitions dans la région d’Odessa (grand port ukrainien sur la mer Noire, ndlr) et dans la région de Kherson», une ville dont s’est emparée l’armée russe, a-t-elle aussitôt ajouté.
«Nous voyons, notamment grâce à votre travail, à vous les journalistes, que d’autres armes interdites sont utilisées, mais, en ce qui me concerne, je ne peux évoquer que les cas dans lesquels je dispose de preuves sur une base très concrète, quand j’ai par exemple (…) des fragments (de ces engins) ou une analyse du sol», a-t-elle poursuivi, sans fournir d’autres détails.
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Londres a mis en garde aujourd’hui contre des négociations avec la Russie revenant à «brader» l’Ukraine, estimant que tout accord mettant fin à l’invasion russe devrait prévoir un mécanisme de retour des sanctions contre Moscou en cas de nouvelle «agression».
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«Nous savons que Poutine ne veut pas négocier sérieusement», a déclaré la cheffe de la diplomatie Liz Truss devant les députés, accusant le président russe de «bombarder des innocents» malgré la tenue de pourparlers et estimant qu’il fallait «en faire plus» pour l’arrêter. Elle a appelé à se préoccuper du «long terme»: «Nous devons veiller à ce que les futurs pourparlers n’aboutissent pas à brader l’Ukraine et à répéter les erreurs du passé», a-t-elle souligné, jugeant que les accords précédents n’avaient pas permis d’apporter à l’Ukraine «une sécurité durable».
La ministre a insisté sur la nécessité de «restaurer l’intégrité territoriale» de l’Ukraine et de «tenir le régime de Poutine responsable devant la Cour internationale de justice». Elle a estimé que les sanctions imposées ces dernières semaines ne devaient pas être levées tant que «Poutine continue cette guerre et qu’il a des troupes en Ukraine».
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Les deux premières biographies en français du président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont une écrite par un journaliste correspondant en Ukraine, paraîtront en mai et juin, ont annoncé lundi les éditeurs.
Volodymyr Zelensky, dans la tête d’un héros, programmée le 19 mai chez Robert Laffont, sera signée de Stéphane Siohan, correspondant à Kiev pour plusieurs médias dont Libération, et Régis Genté, correspondant de RFI à Tbilissi et spécialiste des anciennes républiques soviétiques.
«Ce livre retrace le parcours du chef d’État le plus surprenant d’Europe de ce début de XXIe siècle, un destin qui se construit entre la fiction la plus légère et la réalité la plus brutale», indiquent les éditions Robert Laffont dans leur présentation de l’ouvrage.
Une autre biographie écrite en français, attendue le 1er juin, est signée d’un journaliste de France 24, Gallagher Fenwick. Elle s’intitulera Volodymyr Zelensky, l’Ukraine dans le sang, a appris l’AFP auprès des éditions du Rocher.
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Sur la carte, ce ne sont que quelques kilomètres et un hameau de quelques âmes. Pour les forces ukrainiennes, c’est néanmoins une petite victoire. Les soldats ukrainiens ont chassé les troupes russes du village de Mala Rogan, à environ quatre kilomètres dans la campagne à l’est de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, a constaté l’AFP.
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«Il y a des cadavres russes un peu partout, on ne les a pas comptés», a expliqué un sous-officier sur place. L’un de ses hommes parle de 25 Russes tués, ajoutant : «un des nôtres est mort». «Il y a d’autres cadavres dans les environs du village. Les Russes s’en foutent de leurs morts, ils ne veulent pas les récupérer», commente-t-il avec une mine de dégoût.
Plusieurs véhicules blindés russes ont été détruits dans les combats. Deux carcasses carbonisées sont encore présentes dans les cours des maisons aux toitures incendiées. Un camion russe frappé de la lettre Z est emmené à toute vitesse vers l’arrière du front dans un grondement de moteur. «Trophée!», s’exclame un soldat dans un grand sourire.
La prise de Mala Rogan «est d’une grande importance, car c’est à partir de là qu’ils (les soldats russes) bombardaient en permanence des zones d’habitation de la ville», a déclaré à un média local le maire de Kharkiv, Igor Terekhov. Des combats durent néanmoins depuis plusieurs jours pour le contrôle de la localité voisine de Vilkhivka, à quelques kilomètres plus au nord, une autre position avancée de l’armée russe d’où celle-ci bombarde également Kharkiv.
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Revendre, mais à qui? Partir et tout perdre, ou rester malgré tout? Pour les entreprises étrangères présentes en Russie, les options sont de plus en plus réduites dans un contexte financier et géopolitique sur lequel elles n’ont aucune prise.
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«On n’est plus sur des considérations purement économiques : tous les mécanismes de marché sont sous cloche pour des raisons militaires et géopolitiques. Les entreprises ne savent pas ce qu’elles peuvent faire, doivent faire et comment elles devraient le faire, il y a un flou juridique et financier», résume pour l’AFP Sylvain Bersinger, économiste au cabinet Asterès. «Il y a un problème d’absence de visibilité, mais il faut essayer de temporiser au maximum. Beaucoup d’entreprises sont livrées à elles-mêmes et, dans le raisonnement de leurs responsables, l’idée est de limiter la casse, ce que l’on peut comprendre», renchérit Philippe Métais, avocat associé au cabinet Bryan Cave Leighton Paisner.
Lundi, comme d’autres groupes depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie fin février, le brasseur néerlandais Heineken a annoncé son départ de Russie et dit «viser une cession ordonnée à un nouveau propriétaire en pleine conformité avec les lois internationales et locales», en indiquant que la transaction lui coûterait 400 millions d’euros pour perte de valeur et autres «charges exceptionnelles». Son concurrent danois Carlsberg a pris dans la foulée «la décision difficile et immédiate de viser une vente complète» de ses activités russes.
De son côté, le constructeur automobile français Renault évalue «les options possibles concernant sa participation» dans sa grosse filiale russe AvtoVAZ, ouvrant la voie à une éventuelle sortie. «Si Renault est allé en Russie, c’est bien parce qu’il n’y avait pas de constructeurs domestiques. Les seuls qui pourraient acheter seraient peut-être des Chinois car en termes de sanctions, c’est beaucoup trop délicat», juge Sylvain Bersinger. «Pour les entreprises non concernées par le périmètre des sanctions» décidées contre la Russie par l’Union européenne ou les États-Unis, comme Leroy Merlin ou Auchan, «tout ce qui n’est pas interdit devrait être autorisé, mais il y a une sorte de pression politique, économique, morale qui s’exerce sur elles», estime Philippe Métais.
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L’oligarque russe Roman Abramovitch, qui tente de jouer les médiateurs entre Moscou et Kiev pour faire cesser la guerre en Ukraine, ainsi que deux négociateurs ukrainiens ont souffert de symptômes qui font penser à un possible «empoisonnement», a rapporté aujourd’hui le Wall Street Journal.
Après une réunion dans la capitale ukrainienne courant mars, le milliardaire propriétaire du club de football anglais Chelsea ainsi qu’au moins deux hauts responsables de l’équipe de négociateurs ukrainiens «ont développé des symptômes», écrit le journal américain en citant des «personnes au courant de cette situation». Yeux rougis et larmoyants, visage et mains qui pèlent: ces symptômes se sont ensuite améliorés «et leurs vies ne sont pas en danger», ajoute-t-il.
Les sources du quotidien ont évoqué un possible empoisonnement, et soupçonné les partisans d’une ligne dure à Moscou qui veulent selon elles saboter les pourparlers visant à mettre fin à la guerre en Ukraine.
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Un proche de Roman Abramovitch a toutefois dit pour sa part qu’il n’était pas certain de l’identité de ceux qui auraient pris le groupe pour cible, précise le Wall Street Journal, affirmant aussi que des experts occidentaux n’ont pas pu déterminer la cause des symptômes.
Le journal confirme en tout cas que l’oligarque russe, considéré proche du président russe Vladimir Poutine et déjà visé par des sanctions de l’Union européenne et du Royaume-Uni dans la foulée de l’invasion russe de l’Ukraine, a commencé à faire la navette entre Moscou et l’Ukraine dans le cadre d’une médiation pour mettre fin au conflit.
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Le projet de budget 2023 du président américain Joe Biden comprend 6,9 milliards de dollars pour l’Initiative européenne de dissuasion, l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et «la lutte contre l’agression russe» ainsi qu’un milliard supplémentaire en faveur de l’Ukraine.
«J’appelle à la poursuite des investissements pour répondre avec force à l’agression de (Vladimir) Poutine contre l’Ukraine, avec le soutien des États-Unis pour couvrir les besoins économiques, humanitaires et de sécurité de l’Ukraine», a souligné Joe Biden dans un communiqué.
Le président souhaite aussi que d’importants investissements soient réalisés dans la sécurité nationale pour garantir que les militaires américains «restent les mieux préparés, les mieux entraînés et les mieux équipés au monde».
Alors que la guerre en Ukraine fait rage depuis plus d’un mois, le président ukrainien Volodymyr Zelensky presse les pays de l’OTAN de lui fournir davantage d’armes, notamment des avions de chasse, des systèmes de défense antimissile, des chars, des véhicules blindés et des missiles anti-navires.
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L’éditeur russe de logiciels antivirus Kaspersky a été placé par le régulateur américain des télécoms (FCC) sur une liste noire qui sanctionne les entreprises considérées comme une «menace pour la sécurité nationale».
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Cette liste compte sept sociétés chinoises, dont Huawei et ZTE. Kaspersky est la première entreprise russe à être incluse sur cette liste, qui bloque l’accès aux subventions d’un fonds du régulateur public pour soutenir les télécommunications dans les zones rurales.
Le communiqué de la FCC, paru vendredi, ne mentionne pas l’invasion de la Russie en Ukraine. Mais selon Kaspersky, cette décision a été prise «pour des motifs politiques», selon un communiqué de réaction publié sur son site.
L’office allemand en charge des questions de cybersécurité (BSI) a récemment recommandé d’éviter l’utilisation des logiciels antivirus de Kaspersky, avertissant que l’entreprise pourrait être impliquée, de gré ou de force, dans d’éventuelles attaques informatiques.
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L’ONU va chercher à mettre en place un «cessez-le-feu humanitaire» entre la Russie et l’Ukraine, a annoncé lundi son secrétaire général Antonio Guterres.
Lors d’une déclaration à la presse au siège des Nations unies à New York, Antonio Guterres a déclaré avoir «demandé à Martin Griffiths (secrétaire général adjoint pour les Affaires humanitaires, Ndlr) d’étudier immédiatement avec les parties impliquées la possibilité d’accords et d’arrangements pour un cessez-le-feu humanitaire en Ukraine».
Le titre de presse est mis sous pression par la récente loi sanctionnant la critique de l’armée Russe.
Lire l’article de notre correspondant à Moscou :Novaïa Gazeta, ultime bastion de la presse indépendante russe, suspend sa parution
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Près de 5000 personnes ont été tuées dans la ville de Marioupol depuis que la ville est assiégée par l’armée russe, a déclaré lundi un porte-parole du maire de la ville. Selon les autres données relayées par la mairie, 90% des bâtiments de Marioupol ont été endommagés et environ 40% ont été détruits.
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Le même ordre de grandeur a été évoqué par une conseillère de la présidence ukrainienne, en charge des couloirs humanitaires. «Environ 5000 personnes ont été enterrées, mais les gens ne sont plus enterrés depuis dix jours à cause des bombardements continus», a annoncé Tetiana Lomakina à l’AFP, estimant qu’«au vu du nombre de personnes encore sous les décombres (…) il pourrait y avoir autour de 10.000 morts».
Le projet de budget des États-Unis proposé par Joe Biden comprend 6,9 milliards de dollars pour l’Initiative européenne de dissuasion, l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et «la lutte contre l’agression russe» ainsi qu’un milliard supplémentaire en faveur de l’Ukraine.
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«J’appelle à la poursuite des investissements pour répondre avec force à l’agression de (Vladimir) Poutine contre l’Ukraine avec le soutien des États-Unis pour les besoins économiques, humanitaires et de sécurité de l’Ukraine», a souligné Joe Biden dans un communiqué. Le président a appelé à procéder à d’importants investissements dans la sécurité nationale «pour garantir que nos militaires restent les mieux préparés, les mieux entraînés et les mieux équipés au monde».
Un festival de cinéma qui devait présenter des films russes à Nantes du 31 mars au 3 avril et qui faisait l’objet de critiques d’une association franco-ukrainienne, a été annulé, ont annoncé lundi les organisateurs. «Dans l’impossibilité de projeter une partie des films programmés et d’accueillir tous les invités pressentis, l’association Univerciné annonce l’annulation du festival Univerciné Entre Lviv et l’Oural aux dates prévues (…) et son report à une date ultérieure, non connue à ce jour», ont-ils expliqué dans un communiqué.
L’association Univerciné dit regretter «que la création cinématographique ambitieuse et engagée, qui avait été sélectionnée, reste inaccessible au moment même où elle aurait pu contribuer à une appréhension intellectuellement fine et aiguisée de l’époque douloureuse que nous traversons». Sur Facebook, l’association franco-ukrainienne Tryzub avait dénoncé l’organisation de l’événement au cinéma Katorza.
«Le format de ce festival, proposé par les organisateurs, et plus encore son nom – »Entre Lviv et l’Oural« – provoque une grande indignation des citoyens ordinaires d’Ukraine. Cela est considéré comme propageant l’idée que Poutine a déjà annexé l’Ukraine – ce que diffuse également la propagande du gouvernement russe», estime l’association sur son site où figure une pétition réclamant l’annulation. Sur son site, l’association relaie également un texte du maire de Lviv Andrii Sadovyi demandant aussi l’annulation du festival. «La décision d’organiser une telle manifestation au moment d’une violation sans précédent de toutes les normes du droit international par l’agresseur russe est au moins illogique, biaisée et inhumaine».

Le gouvernement ukrainien a estimé lundi à plus de 500 milliards d’euros les pertes économiques engendrées par la guerre avec la Russie, a annoncé lundi sur Facebook la ministre de l’Économie ukrainienne, Ioulia Sviridenko. La ministre a chiffré à «564,9 milliards de dollars» (515,8 milliards d’euros au cours actuel, ndlr) «l’impact direct des destructions» depuis le début de l’invasion russe le 24 février, auquel s’ajoutent «les effets indirects des combats» sur l’économie notamment liés à l’explosion du chômage, à la forte diminution de la consommation des ménages ou encore à la baisse des recettes de l’État.
C’est au niveau des infrastructures que les pertes sont les plus importantes, a indiqué Ioulia Sviridenko, avec «près de 8000 kilomètres de routes endommagées ou détruites», ainsi que «des dizaines de gares, des aéroports», pour un montant de 108,5 milliards d’euros. Dix millions de mètres carrés de logement et 200.000 voitures ont été détruits en plus d’un mois, a-t-elle ajouté. Loulia Sviridenko, également vice-première ministre, a par ailleurs estimé à 102 milliards d’euros la baisse du PIB en 2022, soit une contraction estimée de plus de 55% de l’économie par rapport à 2021. Le budget de l’État ukrainien risque, lui, d’être amputé de 43,8 milliards d’euros, selon la ministre de l’Économie, soit une baisse de près de 90% sur le budget annuel prévu.
La Macédoine du Nord a ordonné lundi l’expulsion de cinq diplomates russes, a annoncé le ministère des Affaires étrangères. Ces diplomates «se livraient à des activités contraires à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques», a précisé le ministère dans un communiqué, en référence au traité qui encadre les rapports entre les États. Les intéressés ont cinq jours pour quitter le petit pays des Balkans, a ajouté le ministère.
Cette décision survient après une série d’expulsions récentes de diplomates russes des États-Unis, de Pologne, de Bulgarie, de Slovaquie ou des pays baltes. Ces dernières années, la Macédoine du Nord a expulsé des diplomates russes à trois reprises dans la foulée de l’affaire de l’empoisonnement de Sergueï Skripal à Salisbury, en Grande-Bretagne. Londres accuse Moscou d’en être responsable.
Le chef de la diplomatie russe a annoncé lundi qu’un décret était en préparation pour limiter l’accès au territoire russe aux ressortissants de pays auteurs d’actes «inamicaux», en pleine vague de sanctions contre Moscou depuis son offensive en Ukraine. «Un projet de décret présidentiel est en préparation pour introduire des mesures de représailles, concernant les visas, en lien avec les actions inamicales de plusieurs gouvernements étrangers», a déclaré Sergueï Lavrov, ajoutant que ce projet prévoyait «toute une série de restrictions» pour entrer en Russie, mais sans préciser quels pays seraient sanctionnés en particulier.
Le philosophe, dont la mère est née à Lviv, livre son regard sur l’invasion russe à partir de son expérience familiale, mais aussi des lectures de Milan Kundera et Vassili Grossman.
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La Commission européenne a recommandé lundi aux pays membres de l’UE ayant accordé des «passeports dorés» à des citoyens russes ou biélorusses, d’envisager de les retirer pour les personnes faisant l’objet de sanctions en lien avec la guerre en Ukraine. Trois pays de l’Union européenne, la Bulgarie, Chypre et Malte, ont tiré pendant des années d’importants revenus en octroyant la nationalité de leur pays à des étrangers en échange d’investissements. Ces programmes, depuis longtemps dans le collimateur de la Commission, ont tous été soit arrêtés soit suspendus.
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«Certains ressortissants russes ou bélarusses qui font l’objet de sanctions ou soutiennent de manière significative la guerre en Ukraine pourraient avoir acquis la citoyenneté de l’Union européenne ou un accès privilégié à l’Union, y compris pour voyager librement dans l’espace Schengen, dans le cadre de ces programmes», a souligné l’exécutif européen dans un communiqué. «Pour faire face à ces risques immédiats», la Commission «recommande aux États membres d’évaluer s’il y a lieu de retirer la citoyenneté accordée dans le cadre d’un programme de “passeport doré” aux ressortissants russes ou bélarusses» figurant sur la liste noire de l’UE. La Commission a souligné qu’elle ne savait pas combien de personnes sanctionnées étaient potentiellement en possession de «passeports dorés».
Les pays du G7 ont estimé lundi qu’exiger un paiement en roubles du gaz russe n’est «pas acceptable» et montre que le président russe Vladimir Poutine est «dos au mur», a déclaré le ministre allemand de l’Économie Robert Habeck. «Tous les ministres du G7 sont tombés d’accord sur le fait qu’il s’agissait d’une violation unilatérale et claire des contrats existants (…) ce qui signifie qu’un paiement en roubles n’est pas acceptable», a dit Robert Habeck, à l’issue d’une réunion virtuelle avec ses homologues du G7. «Je pense qu’il faut interpréter cette demande comme le fait que Poutine est dos au mur», a-t-il ajouté.
Le journal indépendant russe Novaïa Gazeta a annoncé lundi suspendre ses publications en ligne et au format papier jusqu’à la fin de l’opération militaire en Ukraine, au moment où le pouvoir russe accentue ses pressions contre les voix critiques. Dans un communiqué publié sur son site, le journal, dont le rédacteur en chef Dmitri Mouratov a reçu en 2021 le prix Nobel de la Paix, a indiqué avoir pris cette mesure après avoir reçu un second avertissement du gendarme russe des télécoms pour manquement à une loi controversée sur les «agents de l’étranger».
La Russie a annoncé lundi l’expulsion de trois diplomates slovaques, en réaction à une décision similaire prise en mars par la Slovaquie à l’égard de trois diplomates russes.
La Russie «a décidé de déclarer “persona non grata” trois diplomates de l’ambassade de Slovaquie. Ils doivent quitter le territoire de la Fédération de Russie dans les 72 heures», a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky va s’adresser au Parlement grec le 7 avril, moins d’un mois et demi après le début de l’invasion russe de son pays, où vivent environ 150.000 Grecs, a appris l’AFP lundi de source parlementaire. Son discours par visioconférence, qui suit plusieurs interventions similaires devant des parlements occidentaux, est annoncé pour 12h00 (9h00 GMT), a précisé l’Agence de presse grecque ANA, citant des sources parlementaires.
La date du 7 avril a été arrêtée lors d’un entretien lundi matin entre le président du Parlement grec Konstantinos Tasoulas et l’ambassadeur d’Ukraine en Grèce, Sutenko Sergiy. Volodymyr Zelensky répondra ainsi à l’invitation du premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, lors d’une conversation téléphonique avec lui vendredi, la troisième depuis le début du conflit, a encore précisé l’ANA. Dans un message vidéo diffusé dimanche, Kyriakos Mitsotakis a réaffirmé que la Grèce se tient aux côtés de l’Ukraine dans «la lutte contre la tyrannie» car «pour les Grecs, la souffrance des Ukrainiens est une question profondément personnelle».
Le Kazakhstan, allié de Moscou, n’entend pas se retrouver derrière «un nouveau Rideau de fer», prévient lundi son vice-ministre des Affaires étrangères, qui appelle les Occidentaux à investir dans son pays. «S’il y a un nouveau Rideau de fer, nous ne voulons pas être derrière», a déclaré au quotidien allemand Die Welt Roman Vassilenko.
Le vice-ministre appelle en outre les entreprises occidentales à investir dans ce vaste pays d’Asie centrale. Les entreprises ne doivent pas investir au Kazakhstan «uniquement pour contourner les sanctions contre la Russie», estime Roman Vassilenko. «Mais toutes les entreprises de bonne réputation qui veulent délocaliser leur production ici sont les bienvenues», assure-t-il.
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Ex-république soviétique d’Asie centrale, le Kazakhstan, qui jouit traditionnellement de relations cordiales avec l’Occident, cherche un équilibre entre la distanciation de la campagne russe en Ukraine et le maintien de ses liens amicaux avec Moscou.
Il est urgent d’agir contre la dette des pays défavorisés, affaiblis par la guerre en Ukraine et son cortège de hausse des prix des denrées alimentaires, des carburants et des engrais, selon la cheffe de la Cnuced. La pandémie de Covid-19 avait déjà réduit la marge de manœuvre budgétaire des pays en développement et alourdi leur dette, souligne dans un entretien à l’AFP Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, qui vise à mieux intégrer les pays en développement dans l’économie mondiale.
«Alors comment faire désormais face à l’augmentation des prix des carburants, des denrées alimentaires et des engrais?» liée à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, s’interroge t-elle. Le coût du fret a augmenté de 34% depuis le début de la guerre le 24 février, selon l’organisation qu’elle dirige. Les problèmes de transport et les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement mondiales entraînent également une hausse des coûts et des prix. Les pays pauvres ne vont pas être en mesure d’y faire face sans aide, alerte Rebeca Grynspan, qui réclame des mécanismes pour résoudre leurs problèmes de liquidités et de dette.
«Nous avons besoin d’un meilleur mécanisme de restructuration de la dette et d’allègement de la dette. C’est quelque chose qui doit être discuté au sein du G20 et également lors des réunions de printemps que nous aurons en avril, à la Banque mondiale et au FMI», plaide l’ancienne vice-présidente du Costa Rica. Selon la Cnuced, les pays en développement devraient avoir besoin de 310 milliards de dollars pour assurer le service de la dette publique extérieure en 2022, l’équivalent de 9,2% de l’encours de la dette publique extérieure à la fin de 2020.
Un peu plus de 40.000 réfugiés ont fui l’Ukraine ces dernières 24 heures, portant le total de personnes qui essayent d’échapper aux combats déclenchés par l’armée russe le 24 février à près de 3,9 millions, selon le décompte de l’ONU.
Depuis le 22 mars, le flux de réfugiés s’est nettement ralenti même si on se rapproche du nombre de 4 millions qu’avait projeté le HCR au début du conflit. Au total, plus de 10 millions de personnes, soit plus d’un quart de la population, ont dû quitter leur foyer soit en traversant la frontière pour trouver refuge dans les pays limitrophes soit en trouvant refuge ailleurs en Ukraine.
L’ONU estime à presque 6,5 millions le nombre de déplacés à l’intérieur du pays.
Une femme erre sur le boulevard plongé dans le noir. «Où y a-t-il un abri?» demande-t-elle à la volée aux rares passants du quartier. Chargés de sacs et de valises, des riverains s’enfuient. Deux femmes en état de choc, qui travaillaient dans le quartier se pressent vers l’hypothétique arrêt de bus censé les ramener à la maison.
Il était 16 heures samedi lorsque trois salves ont retenti à Lviv, laissant s’échapper un immense nuage de fumée noire. «Des missiles de croisière de haute précision», s’est félicité le ministre russe de la Défense. Cinq blessés ont été répertoriés. Deux heures et demie plus tard, une attaque similaire s’est reproduite, cette fois dans une usine de réparation de tanks.
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Le chef de la diplomatie russe a jugé qu’une rencontre entre Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky serait pour l’heure «contre-productive» et l’a conditionnée à l’adoption des exigences de Moscou dans les négociations.
Vladmir Poutine «a dit qu’il ne refuserait jamais une rencontre avec le président Zelensky, mais il faut que cette rencontre soit bien préparée. Le conflit au sein de l’Ukraine s’est aggravé pendant toutes ces années, beaucoup de problèmes se sont accumulés», a déclaré Sergueï Lavrov. «Donc, se rencontrer et dire ”Qu’est-ce que tu penses? Moi je pense que…” serait juste contre-productif», a-t-il poursuivi, lors d’une conférence de presse, alors que les délégations russe et ukrainienne sont attendues à Istanbul pour une nouvelle session de discussions.
«La dénazification et la démilitarisation de l’Ukraine sont un élément obligatoire de l’accord que nous essayons d’obtenir, a-t-il déclaré. Nous aurons besoin d’une rencontre entre Poutine et Zelensky, seulement une fois que nous aurons une visibilité sur le règlement de ces questions clés.»
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Le Kremlin a dénoncé les commentaires «alarmants» du président américain Joe Biden qui a qualifié son homologue russe Vladimir Poutine de «boucher», en pleine offensive russe en Ukraine.
«Cette déclaration est sans doute alarmante», a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en soulignant que Moscou continuerait de suivre de manière «très attentive les propos du président américain».
Alors que de nouvelles négociations devaient avoir lieu en ce début de semaine, la Russie a annoncé qu’elles ne commenceraient que demain en Turquie. De plus, le porte-parole du Kremlin a ajouté qu’aucune «avancée significative» n’était pour le moment constatée.
Alors que de nouveaux pourparlers ont lieu en ce début de semaine en Turquie, le gouvernement ukrainien renonce à tout couloir d’évacuation de civils par crainte de «provocations» russes.
«Nos renseignements ont fait état de possibles provocations de la part des occupants sur les itinéraires des couloirs humanitaires. Par conséquent, pour des raisons de sécurité pour les civils, aucun couloir humanitaire ne sera ouvert aujourd’hui», a écrit la vice-première ministre Iryna Verechtchouk sur Telegram.
Le premier ministre espagnol Pedro Sánchez a annoncé un plan d’aides directes de six milliards d’euros pour les ménages et les entreprises, dont des subventions sur les carburants, afin de compenser les conséquences économiques de la guerre en Ukraine.
Ce plan, qui sera adopté mardi en Conseil des ministres, «sera en vigueur jusqu’au 30 juin» et inclura également «10 milliards d’euros» de crédits garantis par l’Etat, a précisé le chef du gouvernement espagnol lors d’un forum économique.
Une mine, qui pourrait avoir dérivé depuis l’Ukraine, a été découverte lundi au large d’Igneada, dans le nord-ouest de la Turquie, après la désactivation d’une première samedi à l’entrée du Bosphore, a annoncé le ministère de la Défense turc. «Une mine a été détectée au large d’Igneada, près de la frontière bulgare» sur la mer Noire, a indiqué le ministère sur Twitter, précisant que les unités d’opération spéciale de la marine turque ont été dépêchées sur place. La mine a été isolée «et une intervention a été initiée en vue de la neutraliser», a ajouté le ministère.
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Une première mine, découverte samedi, a été désactivée par la marine turque. Un pêcheur avait dit avoir vu cette mine à 2 km au large de Rumelifeneri, à l’entrée du Bosphore, au nord d’Istanbul. Ankara a indiqué s’être entretenu avec les autorités ukrainiennes et russes et poursuivre «sa coordination avec elles à ce sujet». Les autorités turques ont mis en garde il y a quelques jours contre le risque émanant de mines en provenance des côtes ukrainiennes, qui pourraient s’être désamarrées à cause d’une tempête, en publiant un message sur le système maritime d’alerte NAVTEX.
Lors d’un entretien en visioconférence avec plusieurs journalistes russes, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est dit prêt à envisager la «neutralité» de l’Ukraine. «Ce point des négociations est compréhensible pour moi, et il est en discussion, il est étudié en profondeur», a déclaré le chef d’État. Zelensky pense également «que la guerre peut rapidement se terminer» car, selon lui, «c’est seulement Poutine et son entourage qui la retarde». Le président ukrainien a d’ailleurs expliqué qu’il était disposé à rencontrer le chef du Kremlin.
Le brasseur néerlandais Heineken a annoncé lundi qu’il quitterait la Russie, où il compte 1.800 employés, à cause de la guerre en Ukraine qui continue à «se déployer et à s’intensifier». «La propriété de Heineken dans l’entreprise en Russie n’est plus durable ni viable dans l’environnement actuel. En conséquence, nous avons décidé de quitter la Russie», a déclaré le deuxième plus gros brasseur mondial dans un communiqué.
Pour le général (2S) Christophe Gomart, ancien directeur du renseignement militaire, ex-commandant des opérations spéciales et auteur du livre Soldat de l’ombre, l’armée russe n’a pas su anticiper la résistance ukrainienne et se trouve dans une situation où, face à l’intensité croissante des combats et à la multiplicité des fronts, sa montée en puissance est inévitable. Jusqu’à quel point? Lisez notre entretien.
Renault a choisi la semaine dernière de se retirer de Russie. Danone, Lactalis et Air liquide y réfléchissent. Auchan, lui, a décidé d’assumer : le distributeur et ses enseignes cousines de la famille Mulliez, Leroy Merlin et Decathlon, persévèrent à rester malgré la virulence des critiques qui leur sont faites. La pression s’est accentuée ce dimanche lorsque le ministre des Affaires étrangères ukrainien a appelé les clients à boycotter le distributeur, comme il l’avait fait la semaine dernière pour Renault. «Apparemment, les pertes d’emplois en Russie sont plus importantes que les morts en Ukraine, ­déplore sur Twitter Dmytro ­Kouleba. Si Auchan ignore les 139 enfants ukrainiens assassinés pendant ce mois d’invasion russe, ignorons Auchan et tous ses ­produits.» Lisez notre décryptage.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé dimanche que plusieurs hommes d’affaires russes avaient proposé de donner de l’argent pour aider l’Ukraine, notamment pour soutenir son armée. Lors d’un entretien en visioconférence avec plusieurs médias russes, le chef d’État a déclaré avoir reçu «des signaux» de plusieurs hommes d’affaires russes, dont le milliardaire Roman Abramovitch, un proche de Vladimir Poutine visé par des sanctions de l’Union européenne et du Royaume-Uni. «On a eu des signaux de lui et de quelques autres hommes d’affaires, proposant: on peut aider d’une manière ou d’une autre, on peut faire quelque chose”», a-t-il raconté.
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«Certains ont dit qu’ils étaient prêts à aider à la reconstruction du pays après la guerre. Nous sommes prêts à transférer nos affaires en Ukraine, nous vivons en Angleterre ou quelque part en Suisse, nous le voulons. Mais comment peut-on faire pour ne pas figurer sur la liste des sanctions?”», a relaté le président. «Certaines personnes ne veulent pas donner leur nom et disent qu’elles veulent aider notre armée, tout en étant des citoyens de la Fédération de Russie», a-t-il poursuivi.
Volodymyr Zelensky a ensuite assuré que quels que soient les hommes d’affaires prêts à donner de l’argent pour soutenir l’armée ukrainienne, l’Ukraine était prête à «assurer leur sécurité, leur fournir du travail et permettre à leurs affaires de se développer». «Je parle concrètement des sanctions dans notre État. On peut en discuter, on peut discuter du changement de citoyenneté de ces personnes», a-t-il expliqué, soulignant qu’il n’était pas «obligatoire de le faire publiquement». Selon le Wall Street Journal de mercredi, Volodymyr Zelensky aurait demandé à Joe Biden de ne pas sanctionner Roman Abramovitch, estimant qu’il pourrait jouer un rôle dans les négociations de paix entre l’Ukraine et la Russie.
Le président de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), Jean-François Carenco, a appelé lundi l’ensemble des Français à faire dès maintenant des économies d’énergie, au risque de faire face à des tensions d’approvisionnement l’hiver prochain. Dans un entretien au quotidien Les Echos, le patron du régulateur de l’énergie juge que les difficultés d’approvisionnement de gaz provoquées par la guerre en Ukraine et la baisse inédite de la production d’électricité nucléaire d’EDF vont nécessairement entraîner des difficultés à l’hiver 2022 si rien n’est fait.
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«Il faut économiser du gaz et de l’électricité en France dès maintenant sinon cela pourrait mal se passer l’hiver prochain», a insisté Jean-François Carenco, invitant chacun à faire des efforts, «les industriels, le tertiaire, les bâtiments publics mais aussi chacun d’entre nous, que ce soit en baissant le chauffage, la climatisation, les lumières». «Il y a urgence et chacun doit s’y mettre», a-t-il ajouté.
La Russie cherche-t-elle une porte de sortie «honorable» ? Dans un communiqué diffusé vendredi, l’armée russe se félicite d’avoir achevé la «première phase de l’opération» en Ukraine et annonce vouloir «concentrer le gros des efforts sur l’objectif principal : la libération du Donbass». Une déclaration méliorative qui contraste avec les difficultés rencontrées sur le terrain. Vladimir Poutine avait pourtant fixé la barre plus haut au moment de lancer l’invasion : «démilitariser» et «dénazifier» tout le pays, et faire tomber le gouvernement de Zelensky. Or ce dernier est toujours en place et l’Ukraine, aidée par l’Occident, conserve des capacités militaires. De quoi ce revirement est-il le signe ? Lisez notre décryptage.
Les stars d’Hollywood ont observé dimanche soir une minute de silence en hommage à l’Ukraine, envahie par la Russie, lors de la 94e cérémonie des Oscars, après moult spéculations sur la manière dont le gratin du cinéma américain allait aborder la question. Beaucoup appelaient les organisateurs à parler ouvertement de la guerre, mais d’autres craignaient que le moment soit vu comme déplacé ou irrespectueux au milieu des paillettes. Pendant le bref instant de recueillement dimanche, des textes ont été diffusés sur l’écran géant du Dolby Theatre, appelant à envoyer de l’aide en énumérant les besoins essentiels des Ukrainiens tels que de la «nourriture», des «soins médicaux» ou des «couvertures». «Nous voudrions avoir une minute de silence pour montrer notre soutien au peuple ukrainien actuellement confronté à une invasion», disait le premier message. «Nous vous demandons d’aider l’Ukraine par tous les moyens possibles», ajoutait un autre.
L’actrice Mila Kunis, qui est née en Ukraine et y a passé une partie de son enfance, a fait référence à son pays d’origine en présentant la chanteuse Reba McEntire, sans toutefois le nommer. «Des événements mondiaux récents font que beaucoup d’entre nous se sentent abattus, mais lorsque vous voyez la force et la dignité de ceux qui sont confrontés à une telle dévastation, il est impossible de ne pas être ému par leur résilience», a dit Mila Kunis. «On ne peut qu’admirer ceux qui trouvent la force de continuer à se battre au milieu d’inimaginables ténèbres», a-t-elle ajouté. L’acteur Jason Momoa a lui arboré une pochette aux couleurs du drapeau ukrainien, tandis que le légendaire réalisateur Francis Ford Coppola a lancé «Viva Ukraine».
Vladimir Poutine, qui comptait vraisemblablement vaincre rapidement l’armée ukrainienne avec une stratégie de guerre éclair, a dû revoir son schéma initial pour désormais envisager une guerre plus longue. Ce vendredi, l’adjoint au chef d’état-major russe a même indiqué que l’armée russe allait se concentrer sur l’Est de l’Ukraine, confirmant l’immobilisation sur le front nord. Un mois après le début de l’invasion, les forces armées russes ont ralenti considérablement leur offensive face à la résistance acharnée des soldats ukrainiens. L’offensive russe en Ukraine «s’enlise», a estimé mercredi 23 mars Olaf Scholz, «malgré toutes les destructions qu’elle provoque jour après jour». Peut-on aller jusque-là ? Nous avons vérifié.
De nouveaux incendies se sont déclarés dans la zone de la centrale nucléaire de Tchernobyl, occupée par les forces russes, selon les autorités ukrainiennes qui ont demandé la «démilitarisation» du secteur sous l’égide de l’ONU. «Des feux importants ont commencé dans la zone d’exclusion, qui peuvent avoir de très sérieuses conséquences», a écrit la première ministre adjointe ukrainienne Iryna Vereshchuk sur son compte Telegram dimanche soir. «Cependant, il est aujourd’hui impossible de contrôler et d’éteindre les feux en totalité en raison de la prise de la zone d’exclusion par les forces russes d’occupation», a-t-elle ajouté. «Par conséquent, nous demandons que le Conseil de sécurité de l’ONU prenne des mesures immédiates pour démilitariser la zone d’excusion de Tchernobyl», a poursuivi cette responsable.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a indiqué dimanche que la situation de sécurité dans les centrales nucléaires ukrainiennes demeurait inchangée. Elle avait estimé la semaine dernière que les feux de forêt autour de Tchernobyl ne posaient pas de risque radiologique majeur. L’AIEA a cessé, depuis le 9 mars, de recevoir en direct les données provenant de Tchernobyl. Elle s’est inquiétée dimanche de l’absence de rotation du personnel de la centrale depuis le 20 mars. La centrale a été prise par l’armée russe le 24 février, au premier jour de l’invasion.
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Le réacteur numéro 4 de la centrale a explosé en 1986, causant la pire catastrophe nucléaire civile de l’histoire. Il est recouvert d’un double sarcophage, l’un construit par les Soviétiques et désormais endommagé, l’autre, plus moderne, inauguré en 2019. Les trois autres réacteurs de la centrale ont été progressivement fermés après la catastrophe, le dernier en 2000.

«Il y a trois jours, un missile est venu s’abattre sur l’appartement du dessus ; hier, c’est celui du dessous qui a été frappé. Et moi, je suis là. J’attends». Frappés sans relâche depuis le début de l’offensive russe, les habitants de la deuxième ville d’Ukraine, qui n’ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres. Découvrez le reportage de nos envoyées spéciales, Margaux Benn et Véronique de Viguerie.
Dans la ville assiégée et bombardée depuis des semaines, «la population se bat pour survivre. La situation humanitaire est catastrophique», a affirmé dans la nuit de dimanche à lundi le ministère ukrainien des Affaires étrangères sur son compte Twitter. «Les forces armées russes sont en train de transformer la ville en poussière», a-t-il ajouté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky dénonçant de son côté un blocus total de cette ville que l’armée russe tente de prendre depuis des semaines. «Toutes les entrées et sorties de la ville sont bloquées (…) il est impossible de faire entrer à Marioupol des vivres et des médicaments», a-t-il affirmé dimanche soir. «Les forces russes bombardent les convois d’aide humanitaire et tuent les chauffeurs», a-t-il ajouté.
Quelque 2000 enfants ont également été emmenés vers la Russie, a-t-il dénoncé. «Et cela veut dire enlevés. Parce que nous ne savons pas exactement où ils sont. Certains sont avec leurs parents, d’autres non. C’est une catastrophe», a-t-il lancé. Plus de 2000 civils ont été tués à Marioupol, d’après un récent bilan communiqué par la mairie. Selon le président ukrainien, quelque 100.000 personnes sont toujours bloquées dans ce port stratégique de la mer d’Azov. Plusieurs tentatives visant à établir des itinéraires sûrs pour les civils ont échoué, les deux parties s’accusant mutuellement de violations de cessez-le-feu.

Négociateurs ukrainiens et russes se retrouvent à Istanbul, lundi ou mardi selon les sources, pour tenter d’arrêter ce conflit qui a déjà contraint plus de 3,8 millions d’Ukrainiens à fuir leur pays, selon un décompte de l’ONU dimanche, et quelque 63 milliards de dommages aux infrastructures du pays, selon une étude de l’Ecole d’économie de Kiev. Un des points importants des négociations porte sur «les garanties de sécurité et la neutralité, le statut dénucléarisé de notre Etat», a déclaré dimanche le président ukrainien Voldymyr Zelensky à des médias indépendants russes, selon la chaîne Telegram de l’administration présidentielle ukrainienne.
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«Ce point des négociations est compréhensible pour moi et il est en discussion, il est étudié en profondeur», a-t-il affirmé. Mais il devra être soumis à référendum et il faut des garanties, a-t-il prévenu, accusant le président russe Vladimir Poutine et son entourage de faire «traîner les choses». Une séance de négociations avait déjà eu lieu le 10 mars en Turquie, à Antalya, au niveau des ministres des Affaires étrangères, mais n’avait débouché sur aucune avancée concrète. Depuis lors, les discussions se sont poursuivies par visioconférence, jugées «difficiles» par les deux camps.

Vendredi, le commandement russe avait créé la surprise en annonçant «concentrer le gros des efforts sur l’objectif principal: la libération» du bassin minier du Donbass. Ce changement de stratégie fait craindre aux autorités ukrainiennes une volonté russe d’obtenir à terme «deux Ukraines» sur le modèle de la Corée du Nord et du Sud. Après avoir échoué à prendre Kiev et à renverser le gouvernement ukrainien, Moscou «pourrait imposer une ligne de séparation entre les régions occupées et non occupées de notre pays, (dans) une tentative» d’instaurer un séparation à la coréenne, a déclaré dimanche le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov.
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Une crainte renforcée par l’annonce de la tenue «dans un avenir proche» d’un referendum pour rejoindre la Russie dans le territoire séparatiste de Lougansk (est), dont Moscou a reconnu l’indépendance. «Tous les faux référendums dans les territoires occupés temporairement sont nuls et non avenus et n’auront aucune légitimité», a réagi Oleg Nikolenko, porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères.
Sur le terrain, les combats continuent mais l’étau semblait se desserrer dans certaines villes assiégées, comme à Mykolaïv, ville-verrou sur la route d’Odessa, plus grand port d’Ukraine, pilonnée depuis des jours par l’artillerie russe. Et selon un communiqué de l’état-major ukrainien lundi, l’aviation ukrainienne a détruit quatre avions et un hélicoptère dimanche. Les forces ukrainiennes repoussent «cinq attaques ennemies par jour» sur le front de l’Est en direction des régions séparatistes de Dontesk et Lougansk, où deux tanks russes ont été détruits, selon cette même source. En revanche, à Mykolaïv, les habitants ont retrouvé un peu d’espoir, après des semaines terribles pendant lesquelles l’armée russe a tenté en vain de prendre la ville. Le front a même sensiblement reculé, avec une contre-offensive ukrainienne sur Kherson, à quelque 80 km au sud-est, seule ville d’importance dont l’armée russe ait revendiqué la prise totale depuis le début de son invasion de l’Ukraine le 24 février.

Chers internautes, bienvenue dans ce nouveau direct, où nous allons suivre la 33e journée de combats après le début de l’invasion russe en Ukraine, le 24 février. Suivez minute par minute les dernières informations liées à ce conflit.
Retrouvez le déroulé de la journée de dimanche ici.
fallwarden
le
En fait les russes sont juste repartis…
Oskar Lafontaine
le
Le terme “nettoyée” de la présence russe serait quand même plus exact.
piculus41
le
Souhaitons que la négociation puisse réussir.
Le Soukhoï Felon, chasseur de cinquième génération mis en service en 2020, serait utilisé par les Russes pour des missions air-air ou air-sol, selon le renseignement britannique.
ENQUÊTE – À l’instar du Dr Godard, le médecin Marvin Moy, perclus de dettes, a largué les amarres dans les Hamptons, avant de sombrer. L’homme qui ce soir-là l’accompagnait est toujours sur son lit d’hôpital. Ses premiers témoignages sur la tragédie ne dissipent pas tous les doutes et suspicions.
DÉCRYPTAGE – Le patron de Wagner, Evguéni Prigojine, a annoncé la prise de cette commune voisine de Bakhmout. La Russie n’a plus conquis de ville depuis six mois. Mais l’armée ukrainienne dément et même le Kremlin se montre prudent.
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DIRECT – Guerre en Ukraine : Kiev annonce qu’Irpin a été «libérée» des forces russes
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