La nécessité d'instaurer des boucliers tarifaires, la problématique de "l'amortisseur tarifaire" insuffisant pour les gros consommateurs, l'alignement des prix de l'énergie sur celui du gaz … Pour le sénateur Sébastien Pla il faut se projeter sur le long terme et "sortir du piège".
"Sur le long terme, il faut complètement revoir le système de gestion actuelle des droits d'accès régulés à l'électricité nucléaire historique (Arenh)", estime le sénateur socialiste de l'Aude Sébastien Pla, qui n'aura pas réussi à faire voter l'idée d'une indexation de la hausse du prix de l'énergie sur l'inflation et non plus sur les variations du prix du gaz. "Ce mécanisme de régulation n'est tout simplement plus adapté", poursuit le sénateur, qui regrette que cette évolution n'ait été anticipée par les gouvernements successifs : "De Gaulle a bâti la souveraineté économique de la France autour de la souveraineté énergétique que représente le nucléaire. Pendant des décennies la France avait un coup d'avance sur ses partenaires. Il aurait toutefois fallu anticiper la rénovation du parc nucléaire et les possibilités des énergies renouvelables."
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Quelles solutions se présentent pour surmonter la crise annoncée de 2023 ? "Il y aura un projet de loi rectificatif, sans doute plus tôt que prévu, pas au printemps, mais bien avant", pense le sénateur de l'Aude, voire un plan d'urgence comme à la sortie du Covid constitué de prêts massifs, une sorte de France Relance II. "Sur le long terme il faut revoir le système de l'Arenh, même s'il faut bien sûr passer par l'Europe et surtout accélérer le mix énergétique".
Dans quatre à cinq ans, l'Aude se retrouvera au cœur de la production et du transport d'hydrogène vert. Une énergie produite à partir de l'électrolyse du surplus de l'énergie éolienne off-shore de Port-La Nouvelle, qui alimentera l'industrie, notamment la cimenterie Lafarge, très gros consommateur d'énergie, mais aussi Airbus Industrie qui travaille sur des avions moyens courriers à hydrogène. Cet hydrogène produit par l'éolien sera injecté dans le système de pipeline de gaz qui transite par la fameuse station de compression de Barbaira près de Carcassonne, pour alimenter l'Europe du nord.
"Fameuse", parce que l'Europe du Nord justement avait l'espoir de pouvoir se raccorder à la station de Barbaira pour récupérer le gaz d'Espagne, qui sera en fin de compte acheminé par la mer à Fos-sur-Mer. "C'est dommage, parce que l'Espagne et le Portugal sont en capacité de produire de l'hydrogène vert, et ce réseau aurait constitué une alternative énergétique non négligeable pour l'Occitanie ses territoires de montagne et ses entreprises mais aussi l'Europe. Mais il faut croire qu'Emmanuel Macron en refusant le projet de raccordement Midcat (qui devrait traverser les Pyrénées) mise tout sur le parc nucléaire français", regrette amèrement le sénateur de l'Aude.
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Cette intervention devrait concourir l'an prochain pour le Grand Prix de l'humour politique .
J'explique : un socialiste qui t'explique qu'il faut soutenir la filière nucléaire que lui et ses copains se sont acharnés à détruire.
Cerise sur le gateau : l'hydrogène "vert"!!!!! produit par les éoliennes en mer va alimenter Lafarge …
Allez , le jour ou ça fonctionne , je l'invite à un apéro géant , mais je crois que j'ai tout mon temps pour faire des économies

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