Toute de pierres vêtue, la ferme caussenarde d’Autrefois d’Hyelzas invite à un voyage dans le temps. Et permet ces 12 et 26 août de découvrir le métier de forgeron avec Mikhaïl Souihi.
Un petit chemin puis une barrière de bois, nous voilà face à la ferme d’Hyelzas. Hélène Baret accueille, souriante. Elle est l’une des 17 petits-enfants de Marie et Armand Pratlong. Le couple est à l’origine de la création de l’écomusée. Un projet qui les a fait rêver tous les deux. "On a tous traîné dans la ferme. Moi j’y ai appris à rendre la monnaie, des cousins ont découvert la fonction des outils. D’autres en savent sûrement plus que moi sur la ferme, détaille Hélène les yeux pétillants de souvenirs. Et l’un des 22 arrières petits-enfants reprendra la suite j’en suis sûre."
Irma Julié, la grand-mère de Marie, qui elle-même est la grand-mère d’Hélène, décède en 1946. La ferme ne sera plus habitée. C’est par volonté "de faire découvrir au plus grand nombre le patrimoine caussenard", que Marie et Armand se lancent avec amour dans ce projet.

Un film propose aussi de se projeter dans le quotidien de la ferme.
Un film propose aussi de se projeter dans le quotidien de la ferme.

La visite alterne entre intérieur et extérieur de l’habitation du XVIIe siècle. La première construction date de 1640. à l’époque une cuisine, une première chambre, un bâtiment agricole. Les siècles suivants, deux agrandissements modèlent la ferme que l’on peut découvrir aujourd’hui. Pour le visiteur, c’est une projection dans un autre temps. Lorsque l’on pénètre dans la cuisine, que l’on se penche sur les épaules des mannequins lisant leur journal, on s’imagine membre de la famille. Des saucissons pendent au plafond, une marmite se trouve dans l’âtre de la cheminée. Des habits dans les placards, des lits faits, des accessoires et photos. Dans l’arrière-cuisine on pense sentir les odeurs de cuisson. Au cœur de lou paillo, grange voûtée située en contrebas de l’aire de battage, on croit entendre les éleveurs nous appeler pour les rejoindre à la tâche.
Muni d’un plan et d’explications sur l’utilisation de chaque espace, le visiteur déambule librement. Des expositions sont souvent accueillies. "Raymonde Giraud propose jusqu’au 30 septembre ses photos de papillons des environs de Meyrueis", informe la responsable.

Mikhaïl Souihi propose une démonstration de forge.
Mikhaïl Souihi propose une démonstration de forge.

Et, ce jeudi 29 juillet, ainsi que le 12 et le 26 août, Mikhaïl Souihi, forgeron des Cévennes gardoises donne vie aux lieux. "C’est une rencontre avec le père d’Hélène qui m’a conduit ici. Depuis je reviens tous les ans", indique l’artisan. Son métier était pratiqué dans les petits villages. D’ailleurs, dans l’atelier de la maison caussenarde, une petite forge a sa place. Son outil de travail est directement inspiré "d’un modèle du XIVe siècle". Mikhaïl est taillandier, il aime le changement, fabrique aussi bien des épées pour des représentations que des outils ou encore des bracelets. Torse nu sous son tablier, près du feu, il reconnaît avec humour ne "pas supporter la chaleur". Présent pour parler de son métier, dévoiler les techniques de son artisanat, le passionné de l’époque médiévale parle d’histoire. "L’utilisation du charbon minéral est assez récente, depuis l’âge de bronze on utilise le charbon de bois."
Cette ferme d’antan vit aussi à travers des animations. "La cuisson du pain le mardi avec mon papa, des contes pour petits et grands, une causette sur le jardin." Hélène et sa famille ont beaucoup à transmettre.
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