l’essentiel Bruno Cendrez, récent champion du monde de vélo couché, a reçu la médaille de la ville de Foix des mains de Norbert Meler, maire de Foix, hier dans les locaux de la Mairie. L’occasion de promouvoir le développement des déplacements écologiques.
Bruno Cendrez est devenu champion du monde avec son vélomobile à Orgelet, dans le Jura, le 17 juillet dernier.
Ce sport méconnu du grand public, vous en avez peut-être entendu parler à la mi-septembre lorsque François Pervis, septuple champion du monde sur piste, a tenté de battre le record du monde de vitesse (plus de 140 km/h) dans le Nevada aux Etats-Unis, au guidon d’un vélo couché carénés, en vain.
Sportif dans l’âme, notamment connu à Foix pour ses performances en trail mais aussi amateur de cyclisme, Bruno Cendrez s’est lancé dans le vélo couché un peu par hasard, lorsque la curiosité l’a emporté. « Je commençais à avoir quelques douleurs sur le vélo : aux lombaires, aux cervicales, aux poignets, etc. Essayer le vélomobile, c’est l’adopter. Il faut environ deux ans de pratique pour passer au coucher à un bon niveau. L’utilisation des muscles n’est pas la même », explique-t-il avec passion.
Et attention à ne pas confondre, les vélos couchés, il en existe de différents types. « Le vélo couché à deux roues est plus difficile d’accès, ça nécessite un temps d’adaptation plus long. Il en existe des carénés et des non carénés. Le mien est un vélomobile à trois roues carénées, plus facile d’accès. Le plus dur à contrôler, c’est la vitesse. Le modèle que j’utilise peut aller jusqu’à 115 km/h en descente et pèse 25 kg. Étonnamment, les véhicules sont plus respectueux à notre égard qu’à vélo traditionnel », précise le champion du monde. Et tout ça à la force de ses cuisses, sans la moindre assistance électrique.
C’est avec ce bolide qu’il a obtenu le titre mondial, dans une course où 120 participants de sept nationalités se sont affrontés et où toutes les catégories de vélos couchés étaient représentées. « Sur deux jours, nous nous sommes affrontés sur une course de côte dans laquelle le vélomobile, plus lourd, est moins performant. Puis il y a eu une course d’un kilomètre départ arrêté, 200 m départ lancé et un critérium de 100 km, avec près de 1 500 m de dénivelé, où j’ai su faire la différence », raconte avec humilité Bruno Cendrez, qui préfère le terme très bon amateur plutôt que champion du monde.
Et cette performance lui a valu une distinction pas comme les autres : recevoir la médaille de la ville des mains de Norbert Meler, maire de Foix, vendredi 30 septembre à la mairie. « Quand on est une petite ville comme Foix et que l’on a quelqu’un qui obtient de très bons résultats comme Bruno, on fait en sorte de l’accueillir comme il se doit », se réjouit Norbert Meler.
Si Bruno Cendrez utilise son vélo couché pour le côté sportif, dans d’autres pays où sont utilisation est plus démocratisé, en croiser dans les rues n’est pas une surprise. « Ici, on me voit comme un ovni, mais dans les pays du nord de l’Europe, on l’utilise pour aller chercher le pain, on en voit dans le centre-ville. Le vélomobile a de l’avenir : on peut en faire au quotidien et par tous les temps. En hiver, je suis en t-shirt dans ma petite cabine », indique Bruno Cendrez. Par l’utilisation de ce vélo atypique, le sportif a aussi d’autres objectifs, plus écologique. « S’il y a un message que je veux faire passer, c’est l’efficience, c’est l’aérodynamisme. Quand les gens achètent une voiture, il faut qu’ils pensent aéro. Je souhaiterais qu’au lieu de vouloir faire le buzz avec ce type de vélo, les gens s’interrogent sur l’efficience d’un véhicule, pour des déplacements qui consomment moins et qui respectent l’environnement », ajoute-t-il. Un message que Norbert Meler soutien et compte bien installé à Foix. « Nous souhaitons développer au maximum l’écologie, notamment pour les déplacements. C’est pourquoi nous multiplions les pistes cyclables ou les zones partagées. »
Champion du monde et engagé pour un monde plus respectueux de l’environnement, Bruno Cendrez va continuer de véhiculer ses messages, si importants à ses yeux. Des objectifs auxquels il croit dur comme fer. « Le vélo peut vraiment être un outil extraordinaire, surtout en cette période où l’on ne sait pas dans quel état énergétique sera la France dans quelques années. Il ne faut jamais oublier que tout cycliste, quel qu’il soit, n’est jamais dangereux sur une route, il n’est que vulnérable », assure Bruno Cendrez.
Et le champion du monde a un dernier message à faire passer : « Préparez vos guiboles, il n’y a bientôt plus de pétrole ».
 
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Belle performance Bruno. Tu as porté haut les couleurs de l'Ariège. Dommage que ce modèle de vélo soit peu visible sur la route malgré souvent un fanion et semble dangereux pour les automobilistes qui n'ont pas l'habitude d'en rencontrer…..

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