Dans un long communiqué du vendredi 29 juillet "à l’attention des associations", la maire, Martine Souquet, indique : "Les élus du groupe majoritaire et moi-même avons unanimement constaté que l’ensemble des conditions n’étaient pas réunies pour engager sereinement le projet de création d’une Maison des Associations sur ce site. C’est en totale transparence avec la famille Delmas, que j’ai personnellement informée, que nous avons pris la décision de ne plus nous porter acquéreurs du site".
Depuis la cessation d’activités de l’entreprise Delams, le 5 février 2019, installée dans la zone industrielle des Clergous, des ateliers ont été vendus ou loués mais le magasin restait vide. Patrice Gausserand, alors maire et suivi par son groupe, avait formulé le projet, présenté et admis en conseil municipal, de l’acquérir (pour un peu plus de 400 000 €) et y aménager une Maison des Associations. La majorité actuelle a réexaminé la situation
Plusieurs arguments, financiers d’abord, sont mis en avant..
L’étude budgétaire des travaux nécessaires dépasse largement les montants estimés. "L’investissement de plus d’un million d’euros s’avère difficile à porter pour la commune. La crise Covid fait émerger de nouvelles priorités dans le domaine social et l’accompagnement de la relance". Martine Souquet aborde aussi l’équilibre foncier, "en attendant l’aménagement de la zone économique Roumagnac II, la commune se trouve en déficit d’offre pour l’implantation d’entreprises".
Une Maison des associations aux Clergous impliquerait l’afflux de publics variés, "notamment de jeunes, nécessitant des aménagements sécurisés, le développement de déplacements doux depuis le centre-ville, et une liaison de transports en commun". Des usages jugés "difficiles dans une zone d’activités". Martine Souquet clôt le communiqué en rappelant que pour quelques associations "aussi bien en termes d’aménagements que d’accès", le site ne convenait pas.
Lors du conseil municipal d’avril 2021, Gabriel Carramusa, pour un des groupes minoritaires, avait précisé qu’il trouvait le site de l’ex-future Maison des associations "excentré". Il s’interrogeait surtout sur les devis en hausse. "Au premier conseil municipal, M. Gausserand nous disait 450 000 €. Deux mois après, avec les aménagements, on montait à 800 000. Et maintenant, on prévoit d’aller jusqu’à 1,250 million, alors qu’on ne l’a pas encore acheté". Martine Souquet avait confirmé que le bâtiment n’était pas encore acquis et les aménagements non actés. Cette perspective d’achat correspondait d’abord à un constat : les associations manquent de salles et de bureaux pour se réunir. Martine Souquet l’admet et se dit prête à leur trouver des solutions, "pas forcément dans une Maison des associations", peut-être dans des locaux dispersés sur la ville.
La décision initiale de Patrice Gausserand (approuvée par son groupe auquel appartenaient le maire actuel et la moitié de ses adjoints), prenait en compte l’investissement durable de la famille Delmas dans le soutien financier et logistique aux associations.
Un autre élément avait pu jouer : l’ancien maire, de retour d’un voyage en Asie, avait présenté à Jean-Pierre et Jean-Philippe Delmas un "investisseur" résidant à Hong Kong, dont l’entreprise Uniconcept se targuait de créer de l’emploi dans la fabrication de consommables de téléphonie-télématique. La pseudo-installation de cette entreprise a coûté du temps et de l’argent à la SCI familiale Delmas, tenue de procéder à de nombreux aménagements dans l’ancien hall d’expédition (devenu depuis la salle "O Dépôt") selon les besoins changeants de "l’investisseur". Des équipements qu’il a fallu ensuite démonter, car Uniconcept n’y a jamais installé la moindre machine.
Le choix initial du magasin des Clergous a pu passer aussi pour une compensation des déboires occasionnés par ces surcoûts imprévus. La famille Delmas se dit "deux fois flouée. On a perdu un an. On mesure la valeur des promesses des politiques". Il reste à la SCI familiale l’espoir de vendre ou louer ce bâtiment, comme pour les anciens ateliers de fabrication.
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Il va être difficile pour la commune de Gaillac de trouver un local aussi vaste. Les associations, nombreuses, auraient pu trouver un endroit où se réunir toutes ensemble… Et créer des pôles d'activités lucratifs !
L'ancien maire de Gaillac se comportait comme Patrick Balkany à Levallois-Perret : l'argent du contribuable était son propre argent de poche , n'hésitant pas à plumer au passage quelques "pigeons" comme les Delmas avec la complicité d'un "investisseur fantôme" . C'est désormais à la municipalité actuelle d'apurer le passif . Pas simple …
exactement……!!!
…. " On mesure la valeur des promesses des politiques"…. P. Gausserand était donc une homme politique avant d'être élu maire de Gaillac ?????????
Même si je suis d'accord avec cette observation, qui peut répondre à ma question ? (pour paraître moins ignare!).
Merci.