Publié
le 05/12/2022 à 14h25
Mis à jourMis à jour
le 05/12/2022 à 16h31
Marie-Julie Achard
Les dernières heures ont dû être un vrai casse-tête pour trouver une solution si vous deviez vous rendre ou revenir de Paris entre ce lundi et jeudi matin. Il faut dire que le déraillement d’un train de marchandises vendredi soir à Issoudun dans l’Indre a rajouté une belle couche de pagaille à un week-end déjà placé sous le signe de la grève des contrôleurs.
Si le fils de Christiane – ses trains avaient été annulés du fait de la grève – a réussi à trouver un Blablacar pour rejoindre Limoges vendredi soir et covoiturer avec son frère dimanche jusqu’à Bourges, avant de prendre un TER direction Austerlitz, tous n’ont pas eu cette chance. 
Stéphanie était dans le train vendredi soir. C’est par SMS qu’elle a appris que son train « parti avec un retard d’environ 40 minutes pour mise à quai tardive du matériel » subirait un nouveau retard « entre 40 et 120 min ». 
« Les bornes sont franchies », nous écrit Jean-Jacques. Le train de son fils a finalement été « stoppé à Orléans après qu’on a annoncé d’abord aux passagers qu’il stopperait pour deux heures à Vierzon. Les passagers pouvaient donc espérer rallier Limoges plus tard dans la soirée, ou espérer que des dispositions seraient prises (comme annoncé sur le site internet de la SNCF) pour que les passagers puissent être pris en charge “par les équipes de la SNCF”. Mais surprise, on annonce brusquement aux passagers que finalement le train fait demi-tour sur Paris, sans qu’ils soient informés de solutions pour les héberger sur place ou leur garantir un autre moyen de transport pour le lendemain alors que, sur le site SNCF, tous les trains du samedi, maintenus malgré la grève, affichent déjà complets ! »
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« C’est un parcours du combattant avec une SNCF qui nous dit de repousser notre départ mais qui ne fait rien pour ceux qui sont déjà partis », s’agace Pierre-Olivier, qui travaille à Limoges mais se trouvait à Paris au moment du déraillement du train à Vierzon. À force d’acharnement, il a finalement réussi à rentrer moyennant une partie du trajet en blablacar et une autre en TER.
« Tous les voyageurs qui avaient une réservation ont reçu un SMS ou un courriel pour leur demander de reporter leur voyage, indique-t-on simplement du côté de l’astreinte communication de la SNCF. En cas d’impossibilité, un itinéraire de substitution a été mis en place  : un Limoges-Poitiers en TER et un Poitiers-Paris en TGV. » Soit entre quatre et six heures de trajet quand en temps normal – sans accident ou retard quelconque – il faut tout de même compter 3 h 20 de trajet.
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« C’est épuisant », lâche Linda, qui vit à 20 minutes de Limoges mais travaille à Paris. « Le train n’est pratiquement jamais à l’heure. Il y a régulièrement des problèmes, retards sur la ligne. J’ai même passé un voyage assis par terre car ils avaient dû supprimer des wagons. Nouvelle galère cette semaine. J’en viens à envisager de quitter la région pour emménager dans une ville mieux desservie par les trains et notamment pourvue en TGV pour Paris. C’est dommage… »
Quant à la question du coût, la SNCF assure qu’un « voyage par un itinéraire de substitution n’entraîne pas de surcoût » car « les chefs de bord ont été avisés ». N’empêche, si les trains TER ne sont pas soumis à réservation, les TGV le sont eux. Vous l’aurez compris, le trafic TGV Poitiers-Paris ne pourra pas absorber le flux de passagers qui avaient réservé pour un Limoges-Paris dans les heures à venir.
Seule lueur d’espoir, si tout va bien, les travaux de relevage à Issoudun devraient être terminés d’ici la fin de journée de ce lundi et laisser place aux travaux de voirie mardi et mercredi pour une reprise du trafic jeudi matin.
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Marie-Julie Achard
11 commentaires
Denis Dambrugeac a posté le 06 décembre 2022 à 11h01
Sacrés limougeauds, toujours aussi ethno centrés ! Doit rappeler que le train ”Paris Limoges” cf dessert aussi plus au sud Brive, Gourdon, Cahors, Toulouse et accessoirement Aurillac et Rodez ! Cette ligne celle de feu Capitole est totalement en ruine. Les trains y roulent à moins de 60km/h entre Toulouse Brive et Limoges. Elle sera massacrée lorsque sera ouvert le TGV Toulouse Bordeaux vers Paris. Mais nos tres chers élus prennent leurs très chers avions et laissent le bas peuple utiliser une ligne inchangée depuis un siècle. Ne pourrait on avoir des trains non tgv mais roulant à 150 km/h ?
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Tartuff a posté le 05 décembre 2022 à 18h29
Vous le découvrez maintenant qu’on se fout de nous depuis longtemps. E t on a voté pas mal de fois . Mais tous les mêmes et le pognon pour toujours les mêmes ; les services publics ca n’ existe plus. De toutes façons plus personnes ne veut bosser les nuits,les week-end ,les jours fériés etc…..Alors !!!!!!! On ne connait plus que les droits,mais les devoirs.??????Il n’y a plus de pilote depuis longtemps
Lilicancer01 a répondu le 06 décembre 2022 à 06h41 Vous avez raison que de la politique c’est tout on pourrait débattre pendant des heures
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Caroline Martin a posté le 05 décembre 2022 à 17h44
C’est une vraie punition d’habiter la région. Impossible de rejoindre Angoulême, les macronistes avaient promis une solution après leur élection, 6 ans après rien, le TER s’arrête à la frontière du dépt et la végétation a repoussé sur les rails après Chaillac. Quant à rejoindre Paris, la Polt était fermée pour travaux le we du 11 nov et désormais cet accident. Ils veulent la mort de Limoges ?
Denis Dambrugeac a répondu le 06 décembre 2022 à 11h06 Cette ligne ne permettait que d’aller vers Royan ! Lorsqu’elle existait encore, la desserte de la côte Atlantique directe depuis Limoges avait déjà été arrêtée dans l’indifférence générale… Alors Angoulême comme Terminus, pensez donc… En plus vu de Bordeaux, l’ex Limousin n’existe pas !
Lilicancer01 a répondu le 06 décembre 2022 à 06h39 Bien sûr à Limoges il y’a rien donc pas d’investissement
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Gandalf Le Blanc a posté le 05 décembre 2022 à 16h47
Des décennies d’abandon sur cette ligne et d’autres… j’ai renoncé depuis longtemps a emprunter cette ligne…
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Falbala87 a posté le 05 décembre 2022 à 15h48
Ligne pourrie à l’abandon depuis les années 70, 1970 c’est aussi la naissance du matériel qui roule dessus… on se croirait dans un pays sous développé, c’est juste une région de la 6 e puissance mondiale !
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Thomas Cosse a posté le 05 décembre 2022 à 15h10
Rappel : années 80, Limoges – Paris en 2h50mns !
Bernard MORET a répondu le 05 décembre 2022 à 18h24 Sauf erreur de ma part le meilleur temps du Capitole a été de deux heures cinquante-six minutes entre Paris et Limoges, sans arrêt entre ces deux gares. Je ne me souviens pas si c’était la rame “rouge” tractée par une des quatre BB 9200 affectées à ce service, ou la rame “grand confort” tractée par une CC 6500 ? Une tentative avait été faite pour un temps de parcours de deux heures cinquante-deux minutes, mais le résultat n’a pas été probant…
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Sniper a posté le 05 décembre 2022 à 14h41
Tout le monde se fout de nous
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