l’essentiel Magalie Buffomène a lancé la Cirerie de Gascogne en 2019 à Eauze. Ses bougies parfumées représentent les odeurs du Gers. Une volonté forte pour la créatrice qui prévoit de développer sa marque fabriquée localement.
Retrouver les senteurs de la Gascogne en craquant une allumette. Dans ses bougies parfumées, c’est l’histoire de ce territoire que Magalie Buffomène veut retracer en recréant les odeurs d’armagnac, sauternes, glycine ou encore ail noir. « J’ai été élevée dans la tradition gasconne, sourit la jeune entrepreneuse. J’ai toujours eu cette notion du patrimoine gersois ».
Alors, quand l’ancienne Élusate souhaite développer un nouveau projet en 2019, elle décide se faire plaisir en transposant cette histoire dans ses bougies. La première création allie l’armagnac, le safran et le cuir. « Mon mari est maître de chai et maître assembleur. Il m’aide à l'association des parfums, explique Magalie Buffomène. Les créations sont abordées comme des assemblages. Pour la première bougie, je voulais que l’on retrouve l’odeur des barriques, du bois vieilli et du pruneau qui est si singulière aux chais gersois. » La Cirerie de Gascogne est alors lancée et s'installe à Éauze.

La Cirerie de Gascogne participe à des foires, comme ici, le salon  "Maison et objet" de Villepinte, en septembre dernier.
La Cirerie de Gascogne participe à des foires, comme ici, le salon "Maison et objet" de Villepinte, en septembre dernier. DR

Truffe – petit manseng – miel, cabernet – cuir – champignon ou encore coing – poivre – piment. Magalie Buffomène et son mari préparent le cahier des charges des produits et l’assemblage des odeurs. Puis, le nez, basé à Aurillac, au catalogue de parfum original, crée directement les senteurs pour l’entreprise. Les bougies sont ensuite coulées artisanalement dans une casserole par un maître-cirier dans le marais Poitevin.
« Pour rappeler l’authenticité du Gers, nos bougies, faîtes à base de cire de soja naturelle, ne sont pas colorées, précise l’ancienne responsable commerciale d’une marque de cosmétique. La production locale était également très importante pour moi. L’ensemble de nos produits sont fabriqués dans un rayon de 350 kilomètres. » Le verre des pots vient du Tarn-et-Garonne et le bois du Lot.
Le naturel gersois se retrouve même dans l’emballage aux couleurs vives des produits. « Si mes bougies sont neutres, je me démarque avec la couleur de mes packagings, sourit la fondatrice de la Cirerie de Gascogne. Rouge, brun, vert… Ces couleurs tranchées me rappellent le caractère affûté et droit des Gascons ».
D’abord vendues dans les offices de tourisme, à Auch, Condom ou Montréal-du-Gers, ou encore dans les caves de producteurs, les six premières bougies connaissent tout de suite un certain engouement. Le réseau de diffusion se développe alors dans le département mais aussi au-delà, notamment grâce à la présence de La Cirerie de Gascogne au cœur d’une boutique parisienne, Fleux, située dans le Marais, et aux réseaux sociaux, dont la créatrice se sert aussi comme une vitrine. « J’ai même un magasin à Dallas, aux Etats-Unis, qui enregistre des commandes régulières », s’étonne Magalie Buffomène.
Constatant que les bougies plaisent au public (également masculin), la gamme s’étoffe. Magalie Buffomène s’inspire de ses visites – dont celle d’une exposition sur l’ail à l’Office de tourisme d’Auch – et crée trois nouveaux produits, toujours aux odeurs propres au territoire. Les bougies se déclinent également en diffuseurs de senteur et la Gersoise envisage de créer des brumes d’intérieur. « Aujourd’hui, je propose des produits avec neuf assemblages différents, trois aux senteurs printanières et estivales, trois plus automnales et trois hivernales, précise Magalie Buffomène. Je souhaitais transporter le public au cœur d’une année complète en Gascogne. »
À l’occasion du prochain salon « Maison et objet » à Villepinte en janvier prochain, La Cirerie de Gascogne présentera ses nouveaux produits. « Je collabore avec la marque narbonnaise ‘Culo’, qui recycle des bouteilles en verre et en fait des vases par exemple, explique Magalie Buffomène. Nous allons décliner mes six bougies aux odeurs de cépages et les couler dans des fonds de bouteille ». Comme un « retour de vendanges » – cette série pourrait porter ce nom – pour ces bougies avec deux mèches et emballées dans des sacs en tissu. « Ce sera une collection un peu plus haut de gamme, confirme la Gersoise. Quand la bougie sera terminée, il sera possible de conserver le vase ».
 
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ça ne vaut pas les bougies de Gwyneth Paltrow…..

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