C’est une occasion comme on n’en voit peu dans une vie d’élu. Un ensemble de 31 immeubles va être dispersé aux enchères par le mandataire judiciaire chargé de la liquidation. Un véritable appel d’air pour la cité des bords de Dordogne, qui compte encore aujourd’hui entre 300 et 400 logements vacants ou insalubres. La Ville, avec le soutien du mandataire et du département de la Gironde, qui met lui-même en vente les locaux de l’ancienne gendarmerie, organise une opération séduction vendredi 13 mai, pour attirer ménages et investisseurs. Une étape importante…
C’est une occasion comme on n’en voit peu dans une vie d’élu. Un ensemble de 31 immeubles va être dispersé aux enchères par le mandataire judiciaire chargé de la liquidation. Un véritable appel d’air pour la cité des bords de Dordogne, qui compte encore aujourd’hui entre 300 et 400 logements vacants ou insalubres. La Ville, avec le soutien du mandataire et du département de la Gironde, qui met lui-même en vente les locaux de l’ancienne gendarmerie, organise une opération séduction vendredi 13 mai, pour attirer ménages et investisseurs. Une étape importante dans le projet de reconquête urbaine de la municipalité.
« Cela représente en tout un potentiel de 60 à 80 logements, explique l’adjoint au maire en charge des projets d’avenir, Marc Sahraoui. Il ne s’agit pas d’une vente aux enchères ordinaire mais d’un appel sous plis cachetés. Les offres seront à envoyer au notaire jusqu’au 30 juin. Les plus intéressantes l’emporteront. » L’essentiel des lots provient de la liquidation des huit SCI d’un ancien notable nonagénaire décédé en 2021. « Pour parler clairement, c’était un marchand de sommeil. Il avait acquis de nombreux biens mais ne faisait pas de travaux à l’intérieur. Les immeubles se détérioraient depuis des années. » Les héritiers n’ont pas souhaité prendre en charge le legs. « Et les SCI avaient de nombreux créanciers… »
Les logements sont aujourd’hui vides, « mis à part une demi-douzaine de familles », dont les dossiers sont en cours d’instruction, précise Christelle Guionie, maire et conseillère départementale de Sainte-Foy-la-Grande. Les biens vendus intéressent aussi bien les investisseurs et les bailleurs sociaux que les ménages. Ce sont ces derniers que les élus foyens espèrent capter prioritairement le 13 juin. « Sainte-Foy-la-Grande est attractive pour les actifs ou les jeunes retraités à la recherche d’une qualité de vie, constate l’élue. Ils sont séduits par l’environnement et les nombreux équipements et services de centralité. » Et par la proximité de Bordeaux, à moins d’une heure par la voie ferrée, « un peu moins encore si on descend à Cenon ».
Le mouvement s’est accéléré avec la pandémie. « Les ventes immobilières ont doublé en deux ans ! » Le calcul est simple. « Pour un budget de 100 000 euros, entre un studio de 20 m² à Cenon et une maison de ville de caractère de 90 m² à moins d’une heure de Bordeaux, le choix des acquéreurs est vite fait », argumentent les élus. D’autant que la bastide s’est donné les moyens de reconquérir son tissu urbain. « Nous avons contractualisé avec les services de l’État, la Communauté de communes du Pays foyen et le Département notamment, pour des opérations telles que Petites villes de demain, le Contrat de ville d’équilibre et une Opération de revitalisation de territoire, dans une optique de reconquête du tissu urbain. »
L’ensemble des biens à vendre est inclus dans une Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP), , rappelle le premier adjoint Philippe Nouvel. Et une Opération programmée d’amélioration de l’habitat spécifique au centre-ville va également démarrer cette année, portée par l’intercommunalité. Des dossiers peuvent ainsi être mis sur pied pour une aide à la rénovation.
La commune elle-même s’engage « par le biais d’une aide à la pierre en soutenant les particuliers dans la rénovation de leur bâti, pour mettre en valeur ce patrimoine de maisons anciennes remarquables, des maisons en pierre du XIIIe siècle, des maisons de notable en pierre et à pans de bois sculptés du XVIe ou des maisons bourgeoises du XVIIe et du XVIIIe. » Le commerce ne sera pas oublié, notamment dans certains immeubles implantés dans des îlots prioritaires, sur lequel l’Établissement public foncier pourrait intervenir.
La Ville entend cependant ne pas répéter les erreurs « de ces vingt dernières années ». Tout comme nombre de communes alentour, telles Libourne et Castillon-la-Bataille, Sainte-Foy-la-Grande s’est dotée d’outils comme le permis de louer, qui lui permet de contrôler les biens mis sur le marché locatif.
Un alignement parfait des planètes ? Les élus veulent le croire. Ils savent néanmoins que rien n’est jamais gagné d’avance et peaufinent leurs argumentaires pour le 13 mai. Des professionnels de l’immobilier, des notaires et des acteurs publics seront là pour présenter de nombreux biens disponibles à l’achat par le biais d’une vente aux enchères, mais aussi pour certains en direct.
(1) Vendredi 13 mai à partir de 10 heures, salle Clarisse-Brian-Reclus. Rens. : 05 57 46 10 84.

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