AGENCE G
Cagnes-sur-Mer, dimanche
1er        SUROIT
2e        ICEO MADRIK
3e        RÊVE DE PRINCE
Comme dans la Grande Course de Haies de Cagnes (L), avec la victoire de Cirano de Pail (Kapgarde), l’aptitude au terrain lourd et à la piste cagnoise a parlé dans le Grand Prix de la Ville de Nice-Bernard Sécly (Gr3). Proposé à 12/1, car entraîné par Josef Vana Jr en République tchèque, Suroit était surcoté car il venait de s’imposer brillamment sur le steeple cagnois. Lorsqu’il était entraîné par David Cottin, il avait enlevé deux handicaps sur les gros obstacles d’Auteuil avec la manière. En 57 de valeur, il a décroché son plus beau fleuron. Par la même occasion, il a apporté un premier Groupe en France à son propriétaire, Josef Aichner, à son mentor, Josef Vana Jr, ainsi qu’à son jockey, Josef Bartos.
Des statistiques dignes du Grand National
Douze chevaux ont pris le départ et sept seulement ont passé le poteau, dont un qui a repris le parcours. La course a été très sélective malgré la piste très lourde. Suroit est bien parti et il a rapidement galopé derrière les leaders, plutôt au centre de la piste, sur une portion de piste légèrement moins abîmée. Il a globalement bien sauté avant de relayer le favori, Sans Bruit (Triple Threat), à l’amorce du tournant final. Le leader de la première heure, Iceo Madrik (Chœur du Nord), a soufflé dans le dernier virage, avant de revenir attaquer Suroit sur le plat. Ce dernier, en dépit d’une faute à la double barrière, est bien reparti pour l’emporter de quatre longueurs. Cheval dur, adepte des pistes très lourdes et des longues distances, Suroit a peut-être trouvé un nouveau terrain de jeu plus à sa convenance que Merano, hippodrome pour lequel Josef Aichner l’avait acheté. Sans Bruit s’apprêtait à lutter pour la troisième place avec Monty Saga (Toni Blue) lorsque ce dernier est tombé peu après la double barrière. Le protégé de David Cottin a buté sur Monty Saga, roulant à terre lui aussi. C’est finalement Rêve de Prince (Prince Gibraltar) qui a signé la plus belle performance de sa carrière, en complétant le podium, à distance, devant Missed Cue (Kapgarde). Très en vue, Garkapstar (Kapgarde) a galopé au centre du peloton mais il a commis plusieurs fautes. Il a terminé septième sur une piste qu’il n’a pas appréciée du tout.
Le Graal pour Josef Vana Jr et Josef Aichner
Mentor de Suroit, Josef Vana Jr a atteint un objectif majeur pour son patron, Josef Aichner. Il a déclaré à Franco Raimondi : « On a fait le déplacement à Cagnes-sur-Mer en rêvant d’une victoire de Groupe en France, ce qui n’arrive pas tous les jours pour une casaque italienne… Le meeting n’a pas été très bon, on a aligné les zéros et les chutes, mais ce succès, c’est vraiment le Graal pour toute l’équipe. On avait acheté Suroit avant la Gran Corsa Siepi di Merano (Gr1), où il est malheureusement tombé. Le cheval a connu beaucoup de petits problèmes et il est parti pour la France plus tard que tous les autres chevaux de l’écurie. » Le terrain défoncé a joué un rôle mais, pour Josef Vana Jr, ce n’est pas la seule explication du succès de Suroit : « Suroit adore le terrain lourd, je suis d’accord. Mais, pour gagner à Cagnes, il faut vraiment s’adapter à un parcours qui n’est pas facile. Il faut un sauteur agile et rapide et Suroit a vraiment adoré Cagnes-sur-Mer. Pour la suite de son programme, j’attends tout d’abord de descendre de mon nuage ! On va fêter cette victoire comme il le faut et on verra ensuite… »
Qui est Josef Aichner ?
À la tête d’un petit empire dans l’immobilier, Josef Aichner est le plus grand propriétaire d’obstacle en Italie. Son but ? Voir ses couleurs jaune et noir briller à Merano. C’est pour cela qu’il est actif, notamment sur le marché des réclamers en France. C’est d’ailleurs dans cette catégorie qu’il a acheté L’Estran (Linda’s Lad), seul sauteur à avoir enlevé quatre fois le Gran Premio di Merano (Gr1). La grande majorité de ses chevaux sont entraînés par Josef Vana Jr, fils de la légende tchèque Josef Vana et ancien jockey. Ce dernier est installé en République tchèque. Cela fait trois hivers que le tandem Vana-Aichner envoie un contingent de chevaux sur la Riviera.
https://www.jourdegalop.com/Media/Jdg/Documents/PEDIGREE-SUROIT.pdf
Le meilleur élément de la famille
Élevé par son premier entraîneur, Guy Cherel, Suroit est un fils de Linda’s Lad (Sadler’s Wells), étalon à Hundred Acre Farm en Angleterre, et de Suzuka (Cadoudal), gagnante du Prix André Michel (Gr3), deuxième du Prix Fleuret (Gr3) et troisième du Prix Duc d’Anjou (Gr3). C’est le frère de Suzerain (Trempolino), vainqueur du Prix Triquerville (L), deuxième du Prix Morgex (Gr3) et troisième du Prix Robert de Clermont-Tonnerre (Gr3), et de Sultania (Camelot), gagnante sur le steeple de Segré. Suzuka a eu un 4ans, Surréalisme (Pastorius), Cocktail de Cerisy (Muhtathir), un 3ans exporté en Irlande, et Romane de Cerisy (Roman Candle), une 2ans.
La deuxième mère, Galinetta (Galetto), s’est imposée sur les haies de Pau à 4ans. C’est la souche de Demessac (Beyssac), gagnant du Prix Finot (L), Star de Mohaison (Beyssac), vainqueur du RSA Chase (Gr1) et du Mildmay Novices’ Chase (Gr2 à l’époque), Billy de Bessac (Beyssac), gagnant lui aussi du Grand Prix de la Ville de Nice, et de Reste Demohaison (Reste Tranquille), lauréat du Prix Gaston de Bataille-Grand Cross de Pau (L).
                                   Northern Dancer
                        Sadler’s Wells    
                                   Fairy Bridge
            Linda’s Lad                    
                                   Alleged
                        Colza   
                                   Dockage
SUROIT (H9)                             
                                   Green Dancer
                        Cadoudal          
                                   Come to Sea
            Suzuka             
                                   Galetto
                        Galinetta
                                   Bellinarose
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