Leader depuis plusieurs mois, l’Aviron Gruissanais a cédé sa place à Agde, hier après-midi (défaite 14-11). Les “rouge et bleu” n’avaient plus perdu depuis le 17 octobre.
À Agde, le combat des chefs a bien eu lieu. Quel match, un beau combat ! On parlait de match au sommet pour cette rencontre, on a été servi.
L’entame est rude, beaucoup d’engagement. Les deux équipes se respectent, se neutralisent. Un gros travail de sape s’engage. Les avants gruissanais, bien amenés par Baron, Monneret, Lauret, font du ménage, dévoilent leur puissance dans les ballons portés. Mais une faute permet à Amoros pour Agde d’ouvrir le score (3-0, 15e). Gruissan prend la direction du jeu, remet la marche avant par un beau travail du pack. Cette domination permet à l’ouvreur Guillaume Cazes d’inscrire un magnifique essai sur 50 mètres qui mystifie la défense agathoise, passant trois défenseurs, déclenchant l’explosion du stade Marcel-Millet (3-5, 17e). Gruissan continue à avancer, montre un visage conquérant. Énormes intentions de part et d’autre, du beau combat. Au niveau de la mêlée, avec Escalier et Paloméra, les moteurs fument, bien relayée par la troisième ligne, avec N’Zi, Coutin et Régy. Sans pour autant pouvoir scorer. Un mano à mano est engagé au niveau des deux packs. Agde a aussi son lot de temps forts. Nouvelle faute gruissanaise et une pénalité à 40 m pour Amoros qui enquille (6-5, 25e). Vincent Lauret encaissera, quelques minutes plus tard, un carton blanc, mais cela n’aura aucune influence sur le score à la mi-temps (6-5).
Dans le second acte, les copains de Nicolas Barrot se montrent plus joueurs pour progresser encore. Cette domination permet à Guillaume Cazes, l’homme du match, de capitaliser avec trois belles pénalités, des 40 m chacune (60e, 66e), pour deux plaquages hauts. 6-11, les Gruissanais rêvent d’un beau poisson dans leur filet.
Mais les Agathois vont renverser la situation après une fin de match de folie, une pénalité d’Amoros (9-11, 70e) et, surtout, avec un bon ballon porté dans les arrêts de jeu pour un essai en coin de Josian Aris (14-11).
Quatre mois après leur dernière et seule défaite, les Gruissanais sont tombés les armes à la main, avec la tête déjà à dimanche prochain (15 h), à Mateille pour le match contre Gaillac.
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À Agde. Stade Michel-Millet. Mi-temps : 6-5.
Arbitrage de M. Capelle.
Pour Agde : 1 essai Aris (80+2), 3 pénalités Amoros (15, 25, 70).
Pour Gruissan : 1 essai Cazes (17), 2 pénalités Cazes (60, 66).
Carton blanc : à Gruissan, Lauret (28).
Gruissan : Martin – Paulin, Giorgis, Aussel, Navakadretia – (o) Cazes, (m) Barrot (cap.) – Coutin, Régy, N’Zi – Palomera, Escalier – Lauret, Monneret, Baron ; Acosta, Kajjaj, Barneron, Cros, Burgat, Saury, Scott.
Il n’y avait pas de quoi se sustenter après le traditionnel gigot-flageolets dominical en allant assister à la rencontre entre Leucate et Thuir. Le dessert n’a pas vraiment été appétissant. Heureusement qu’un beau soleil, déjà printanier, inondait le pré et réchauffait un moral passablement affaibli par la crise sanitaire des spectateurs du coup venus nombreux.
Ceci dit, et il faut lui en rendre hommage, cela n’a pas été de la faute d’une jeune et vaillante équipe catalane qui a joué le coup avec beaucoup de cœur et qui aurait pu même repartir avec un petit quelque chose et, si affinités, avec la victoire.
C’est dire si les joueurs de l’excellent capitaine Nicolas Rabat, un des seuls à surnager dans l’insuffisance audoise du jour, se sont ratés. Alors, certes, Mathieu Siro, le directeur du rugby à Leucate, le confiait au bord du terrain à dix minutes du coup de sifflet final : "c’est un match de reprise mais il faudrait ne pas prendre un essai dans les dernières minutes" afin de garder les 5 points de la victoire bonifiée. Bien vu, Mathieu !
À ce moment-là de la rencontre, Leucate mène 24 à 9, trois essais à zéro, deux du talonneur Archil Kobauri (30e, 60e), le troisième de Nicolas Rabat (39e). Tous consécutifs à une pénaltouche, une prise de balle de Pichardie, Benoît ou Rabat lui-même, ballon porté et essai. La botte de Léo Griffoul (11 points et un 100 %) gonflant le score (17-9 à la pause).
Difficile donc de grimper au rideau mais, côté arithmétique, cela suffit. Le Sporting a passé sa seconde mi-temps dans le camp de Thuir mais a multiplié les mauvais choix, les maladresses. Quand ce n’était pas l’indiscipline, avec trop de pénalités concédées lors de l’entame de match dans leurs 30 mètres, dont trois converties (9e, 24e et 32e) par le buteur catalan Sanchez.
Il reste 10 minutes. Thuir pousse. Rabat se met à la faute pour empêcher le ballon de sortir d’un regroupement, carton blanc logique (76e). Pénalité jouée vite à la main et le solide Majoral, lancer comme un frelon dans la défense maritime, marque presque sous les poteaux audois. Sanchez transforme (24-16, 78e). Le point de bonus s’envole.
Sur le renvoi, le Sporting tentera bien de le reprendre mais un nouveau ballon tombé ruine définitivement les espoirs locaux. Ce match de reprise ne restera pas dans les annales du club. Le staff maritime a encore pas mal de boulot et Leucate (2e avec 1 point d’avance) se déplace dimanche sur la pelouse du Coq léguevinois (3e) qui vient de battre à domicile le leader, la Salanque Côte Radieuse (14-7). Il va falloir que les Audois élèvent sérieusement leur niveau de jeu.
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À Leucate. Stade municipal. Mi-temps : 17-9.
Arbitrage de M. Jodar.
Pour Leucate : 3 essais Kobauri (30, 60), Rabat (39), 3 transformations Griffoul (30, 39, 60), 1 pénalité Griffoul (18).
Pour Thuir : 1 essai Majoral (78), 1 transformation Sanchez (78), 3 pénalités Sanchez (9, 24, 32).
Cartons blancs : à Leucate, Rabat (76) ; à Thuir, Jordi (39).
Cartons jaunes : à Leucate, Souchet (40+2) ; à Thuir, Juarez (40+2).
Leucate : Griffoul – Rey, Beccuau, Dumas, Gritti – (o) Cr. Villegas, (m) Y. Écochard – Benoit, Rabat (cap.), Pichardie – Derible, Y. Sourès – Souchet, Kobauri, Bourguignon ; Pedezzani, Cherifi, Pineda, Bastelica, Frank, F. Sourès, Roca.
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