Disparu dans la nuit du 19 au 20 février à Labarthe-Rivière en Haute-Garonne, Brice Louge n’a toujours pas été retrouvé. Après plusieurs investigations menées par le parquet de Saint-Gaudens dans le cadre d’une enquête préliminaire, l’affaire a été confiée à une juge d’instruction. Toutes les pistes restent étudiées.
Dans la nuit de samedi 19 au dimanche 20 février 2022, Brice Louge, disparaissait à bord de sa voiture à Labarthe-Rivière près de Saint-Gaudens (Haute-Garonne). Depuis de nombreuses recherches et vérifications ont été menées, notamment à la demande du parquet de Saint-Gaudens, sans que ne soit retrouvé l’ouvrier agricole de 30 ans.
Les enquêteurs ont tenté de retrouver la trace du disparu, passionné de chasse : plus de 3 000 kilomètres de sentiers, chemins ont été parcourus et de nombreuses cabanes de chasse fouillées notamment avec un chien pisteur. Les eaux du canal de Camon et son barrage hydroélectrique ont été sondés par la brigade nautique de Marseillan (Hérault) à l’aide d’un drone sous-marin d’EDF.
La Guardia Civil et les Mossos catalans ont été également mobilisés, du côté espagnol, à proximité du lieu de la disparition.
Avant que le dossier ne soit confié à une juge d’instruction, les gendarmes de la brigade de recherches de Saint-Gaudens et ceux de la section de recherches ont travaillé sur de nombreux points de ce dossier.
Les enquêteurs ont pu établir que le 19 février 2022, Brice Louge est découvert au lit avec sa patronne par le fils de cette dernière. Au milieu de la nuit, une altercation éclate. Aucun coup n’aurait été donné. Le fils de l’agricultrice détourne sa colère en frappant le mur de la chambre. Brice Louge quitte alors les lieux au volant de sa Clio Campus, vers minuit, pour, selon une source proche du dossier, revenir quelques minutes plus tard. Entre-temps, un ami militaire du fils de l’agricultrice est arrivé. D’après les auditions, Brice repartira à nouveau, sans aucun moyen de paiement sur lui.
Quelques jours plus tard, des traces de sang sont découvertes dans la chambre, dans la voiture du fils et dans celle de son ami militaire. Les analyses ADN effectuées ne seraient pas concluantes.
Une fosse à lisier présente sur l’exploitation agricole intrigue également. Elle aurait pu cacher un corps. Sondée, les gendarmes n’ont rien trouvé. De plus, la présence d’une couche sèche de plusieurs centimètres semblait indiquer qu’elle n’avait pas été touchée depuis plusieurs semaines.
L’hypothèse criminelle a été une piste très approfondie lors de l’enquête préliminaire, assure à France 3 Occitanie le procureur de Saint-Gaudens, Christophe Amunzateguy. Le sentiment des enquêteurs avec l’exploitation de la téléphonie, de la data, est que cette piste criminelle restait très hypothétique. Cette porte n’a, pour autant, jamais été fermée. C’est désormais à la juge d’instruction en charge de ce dossier d’effectuer ce travail.
Mais du côté des avocats de la famille de Brice Louge, l’on s’interroge : “Il y a des zones d’ombre dans la disparition de Brice, estiment Maîtres Camille Lauga et Joris Morer, notamment la question de son véhicule qui reste introuvable et qui interpelle.
Qu’est-il arrivé à Brice Louge après la découverte de sa liaison avec sa patronne ? A-t-il eu un accident en repartant de la ferme ? Un événement, plus tragique, est-il intervenu ? Les investigations se poursuivent dans le cadre d’une information judiciaire.

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