Un guide contre les arnaques, la location sans souci, l'investissement hôtelier, le patrimoine des expatriés : six idées pour investir, faire fructifier son argent. Ou dépenser futé.
Par Laurence Boccara
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Autrefois surnommée le « Versailles normand » , Valognes dispose intra muros d'une quarantaine d'hôtels particuliers datant du XVIIIe siècle. Sous le règne de Louis XIV, cette commune du Cotentin était qualifiée de cité royale. En partie classé Monuments historiques, l'hôtel Dorléans, actuellement à vendre, reflète l'âge d'or de cette époque. Située en centre-ville, cette construction sobre et élégante donne sur une cour pavée. D'une surface de 350 m2, cette maison de 1725 dispose de dix pièces, dont des espaces de réception aux volumes généreux, des fenêtres de grande hauteur et des murs lambrissés. Un escalier hélicoïdal aux larges marches en pierre et orné d'une belle ferronnerie mène aux étages. À l'arrière du bâtiment se niche un jardin de 500 m2 tiré au cordeau. On y accède grâce à deux escaliers extérieurs à révolution inversée. Patrice Besse propose ce bien à 944.510 euros.
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Voici un guide utile et pratique pour déjouer les arnaques et fraudes sur Internet ou par SMS. Publiée au coeur de l'été par la Task Force (nom désignant une association des services de l'Etat : AMF, DGCCRF, DGFIP…), cette publication reste, en cette rentrée, d'actualité face au flux continu des propositions malhonnêtes. Accessible sur le site economie.gouv.fr, ce « Guide de prévention des fraudes et escroqueries » se présente sous forme de seize fiches. Son objectif : aider le consommateur à déjouer les pièges des propositions frauduleuses et notamment les offres de faux placements financiers, de crédits et d'assurances bidon. Ce document conseille de se méfier des appels téléphoniques et mails faisant miroiter des gains faciles, rapides et sans risque. Ici, la vigilance reste de mise avec deux vérifications de base : savoir si le nom de la société figure sur les listes noires publiées par les sites des autorités officielles (AMF, Assurance Banque Epargne Info Service) ; s'informer auprès des sites de Regafi et de l'Orias si cet acteur est bien autorisé à commercialiser ses produits en France. Ces contrôles en amont éviteront de très mauvaises surprises.
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Les écueils de la location sont bien connus des propriétaires : défilé incessant des occupants, risque de vacance locative et impayés. Pour éviter ce casse-tête à répétition et sécuriser les revenus locatifs, ces derniers peuvent depuis peu faire appel aux services d'Izihome. À l'instar des exploitants des résidences services, cette start-up s'engage à devenir le locataire unique de votre bien meublé pour une durée de trente-six mois avec, à la clef, un montant de loyer payé de façon ferme et définitive. Elle promet aucune défaillance de paiement, une garantie contre les dégradations et zéro souci de gestion locative.
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« Ce service s'adresse à ceux qui n'ont pas envie de gérer eux-mêmes leur bien locatif », précise Florent Xuereb, cofondateur de ce site. Cette offre semble plus séduisante que le recours aux services d'une agence immobilière traditionnelle qui ne garantit pas les loyers, ni l'occupation en continu. Reste que cet engagement a un coût : le propriétaire devra accepter de minorer de 15 à 18 % son loyer par rapport au prix de marché. De son côté, cette jeune pousse se charge de « remplir » ces biens (actuellement 100 en portefeuille) en séduisant les actifs mobiles en quête de lieux cosy en ville. Elle se rémunère en louant au prix du marché et en facturant aux locataires des frais de dossier (de 13 à 15 euros par mètre carré), plus des services à la carte. Déjà active à Nice, Lille, Bordeaux, Lyon, Marseille et Nantes, Izihome vient d'étendre son activité en région parisienne.
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L'été qui s'achève a signé le retour à la normale du tourisme dans l'Hexagone avec le grand retour des étrangers et des niveaux d'occupation équivalant à ceux d'avant la crise sanitaire. Ainsi, 2022 s'annonce un bon cru pour les hôteliers. « Après les turbulences liées à la crise sanitaire et à la fermeture des frontières, ce secteur connaît une belle visibilité. La France reste à l'international une destination de vacances prisée. La perspective de la coupe du monde de rugby en 2023 et des JO de 2024 devraient aussi dynamiser cette activité », souligne Hervé de Roquefeuil, directeur commercial d'123 IM.
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Forte de ses convictions, cette société de gestion d'actifs continue d'investir dans des établissements indépendants dont les exploitants ont besoin de fonds pour faire monter en gamme leurs hébergements. Tout récemment, 123 IM a investi dans un complexe hôtelier quatre étoiles au Cap Ferret. « Malgré l'arrêt du tourisme pendant la crise sanitaire, il n'y a pas eu de casse en termes de valeurs des actifs hôteliers. Il existe même aujourd'hui des opportunités », affirme cet expert. En suivant ce filon thématique qui intègre aussi les campings, cette société de gestion d'actifs table sur un rendement de son fonds de 7 à 9 % par an.
Cette Iso Rivolta IR 300 de 1966, dans on jus, est estimée entre 45.000 et 50.000 euros.DR
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Iso Rivolta, célèbre marque de voitures italienne, fête ce mois-ci ses 60 ans. Même si la fabrication s'est arrêtée au milieu des années 1970, les anciens modèles aux formes esthétiques restent toujours courus des amateurs de vitesse et de belles carrosseries. Afin de célébrer l'anniversaire de cette entreprise familiale, les passionnés afflueront avec leur Iso, les 17 et 18 septembre, à Bresso en Italie, lieu de l'ex-usine devenue musée. Pour marquer à sa manière cet événement et en marge des 48 heures de l'automobile, Ivoire Troyes organise, le 11 septembre au château de Menois, une vente d'une vingtaine de voitures anciennes et de collection, dont les vedettes seront deux Iso Rivolta. La première est un modèle IR 300 de 1966 resté quarante-deux ans dans une grange. Proposée dans son état d'origine, cette voiture avec 11.400 kilomètres au compteur n'a connu que deux propriétaires. Estimée entre 45.000 et 50.000 euros, elle nécessite une restauration complète. L'autre lot phare est une Iso Fidia de 1967, valorisée entre 20.000 et 30.000 euros. Fabriquée en 192 exemplaires, cette voiture appartenait à Cyril de Rouvre, ex-patron de l'écurie de formule 1 Guy Ligier. Dans les sixties, cette marque italienne était appréciée pour ses modèles rapides aux finitions haut de gamme. Durant les années fastes, des célébrités (Alain Delon, Michèle Morgan, Johnny Hallyday, l'Aga Khan, John Lennon…) en quête de « dolce vita » raffolaient de ses bolides de luxe. « Les exemplaires sont limités et la demande est forte. Résultat, les prix s'envolent. Entre 2005 et 2020, la cote de l'Iso GT est passée de 20.000 à 140.000 euros. Cela équivaut à une valorisation de 35 % par an », indique Michel Floirat, expert de ces voitures. Lors de cette vente, d'autres modèles de collection seront également dispersés : une Mercedes 230 SL, une BMW 1800 Neue Klasse, une Fiat 2300 S, une Ford Mustang Mach 1, des Citroën BX et une Land Rover série III.
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Ceux qui s'apprêtent à quitter la France et devenir non-résident fiscal doivent se pencher sur leur patrimoine immobilier. Pour mémoire, tout bien conservé en France reste assujetti à l'IFI. Ainsi, si elle est conservée, la future ex-résidence principale ne bénéficiera plus de son fameux abattement de 30 %. Pour ne pas alourdir cette fiscalité et ne pas modifier le poids de l'immobilier en patrimoine, « il vaudra mieux que ce bien soit cédé par son propriétaire avant même de quitter l'Hexagone. Ensuite, ce dernier achètera son habitation principale dans son nouveau pays de résidence », conseille Bertrand Merveille, directeur général délégué de la gestion privée de La Financière de l'Echiquier.
Laurence Boccara
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