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Le pilote français se réjouit de rejoindre le constructeur dieppois et former avec Esteban Ocon une équipe 100% française la saison prochaine.
Biberonné par la galaxie Red Bull ces dernières années, le Français Pierre Gasly, qui pilote actuellement pour AlphaTauri, rejoindra Alpine en 2023 pour prendre son «propre envol».
Au sein d’un duo français, le Rouennais rejoindra l’autre Normand Esteban Ocon, son ancien copain d’enfance en karting: «une histoire incroyable» et une opportunité de «briser la glace» entre les deux pilotes de 26 ans à la relation distendue.
Vous étiez encore sous contrat avec AlphaTauri pour 2023. Pourquoi avoir signé chez Alpine?
Pierre Gasly : C’est un vrai choix de carrière. Je suis à une transition qui est extrêmement excitante, je clos un chapitre de neuf ans avec Red Bull, une très longue relation avec beaucoup de succès, des victoires dans les catégories avant la F1, cinq années en F1 avec les podiums, la victoire (Italie 2020), le passage par Red Bull (première moitié de saison 2019, NDLR). C’est un vrai chapitre qui se ferme et une nouvelle aventure qui commence. Je le vois comme mon propre envol. Ce qui m’a motivé, c’est l’évolution ces trois dernières années de Renault-Alpine, leurs performances sans cesse en train de s’améliorer. Ils ont gagné leur première victoire l’année dernière (Ocon en Hongrie, NDLR). (…) Depuis le début de saison ils se bagarrent pour être la quatrième force (avec McLaren, NDLR). Ils ont un package complet, et des ambitions similaires aux miennes.
Rejoindre une équipe française, c’est un plus?
C’est bien sûr émotionnellement très particulier. Alpine c’est à quelques kilomètres de chez moi en Normandie (marque fondée à Dieppe, NDLR). Et j’ai grandi avec Renault. J’ai eu le titre de champion d’Europe en Formule Renault en 2013, je suis passé en 2014 en (Formule Renault) 3.5 donc il y a une continuité. Par rapport au moment où j’en suis dans ma carrière, c’est l’étape parfaite pour aller viser les ambitions que je me suis fixées.
Êtes-vous soulagé, heureux ou impatient?
Heureux et impatient. Bien sûr, je suis extrêmement reconnaissant envers Red Bull pour ces dernières années. Ma vie était centrée autour de Red Bull. C’est un nouveau départ dans ma vie professionnelle mais aussi personnelle. J’en ressentais le besoin. En tant que pilote, le plus important c’est d’être dans une voiture qui te permet de montrer au maximum ton talent. Et je pense qu’avec Alpine, j’aurai le maximum de chances de pouvoir performer, tirer l’équipe vers le haut, pouvoir se bagarrer pour des podiums, aux avant-postes le plus rapidement possible.
Pensez-vous vraiment qu’Alpine a les moyens de lutter au sommet?
Ce qu’Alpine a montré est vraiment encourageant. Cette année ils ne sont pas au niveau des deux, trois top teams (Red Bull, Ferrari, Mercedes), mais ils ne sont vraiment pas loin. (…) Je ne dis pas qu’on va arriver dès la première course et pouvoir se bagarrer pour le titre, il faut être objectif, mais quand on regarde l’évolution ces dernières années (…), ça va clairement dans la bonne direction.
Vous avez commencé le karting avec Esteban Ocon mais votre relation s’est refroidie ensuite. Appréhendez-vous d’être son équipier?
On a une histoire atypique et justement, l’histoire est incroyable. On a commencé le kart à six ans, Esteban était là pour mes premiers tours de roues, et vingt ans après on se retrouve dans la même écurie en F1, tous les deux en venant plus ou moins du même patelin en Normandie, en vivant à 20 minutes l’un de l’autre. La probabilité pour que ça arrive… il y avait une chance sur cent millions, et ça se passe! On a vécu énormément de choses ensemble. C’est vrai que les relations ont été un peu ternies sur les dernières années de karting par rapport aux différentes histoires qui se sont passées, mais (…) je pense qu’on est tous les deux assez intelligents et matures pour mesurer les responsabilités que ça demande de représenter une marque comme Alpine et un groupe aussi gros que Renault. On a tous les deux les mêmes ambitions, être devant, et on sait que pour ça il faut travailler ensemble. C’est plutôt une chance de pouvoir se rapprocher, un peu briser la glace et repartir sur des meilleures bases.
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F1: son transfert chez Alpine, ses ambitions et ses relations «un peu ternies» avec Ocon, Gasly se livre sur la saison 2023
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