L’étang du Pont à Kerlouan n’est plus que l’ombre de lui-même. La faute à la continuité écologique qui veut que les vannes du moulin qu’il alimentait jusqu’en 2012, restent ouvertes pour permettre aux poissons de descendre ou de remonter le courant. C’est une directive européenne qui l’impose au nom de la protection de la faune aquatique. « Appliquer cette décision ici, c’est tout simplement aberrant, explique Bruno Massez, porte-parole du collectif de défense de l’étang du Pont. Regardez ce qu’il reste du plan d’eau. Presque plus rien, sinon des tonnes et des tonnes de sédiments que gagne petit à petit la végétation ». Effectivement, l’onde pure qui recouvrait la surface de ce plan d’eau dans lequel on se baignait, on pêchait et on faisait du bateau ne se résume plus qu’au petit lit du Quillimadec, le petit fleuve côtier de 26 km de long qui l’alimente. De 18 hectares, la surface de l’étang est passée à 13 en quelques années.
La vase qui s’accumule est très dangereuse. Ces derniers mois, plusieurs chevreuils venus s’abreuver dans l’étang y sont restés prisonniers. Il y a quinze jours, l’un d’eux est mort d’épuisement malgré l’intervention des pompiers qui ont pu sauver un autre cervidé.
Le collectif travaille depuis de longs mois sur le dossier. « La Direction des territoires et de la mer ne le connaissait pas bien, c’est une évidence. Nous avons cherché et nous avons trouvé qu’il existait un lit mineur, une sorte de rigole creusée parallèlement, il y a très longtemps pour permettre aux poissons de passer. La préfecture, chargée de faire appliquer les textes, n’avait aucune connaissance de son existence. Nous sommes persuadés que de simples travaux de nettoyage permettraient aux anguilles, saumons et truites de l’emprunter à nouveau ».
Cette proposition n’aurait pas été retenue par les services de l’État qui lui préféreraient une dérivation du cours d’eau assortie à la construction d’un pont. « La première évaluation est de 549 000 euros ! C’est énorme », ajoute Bruno Massez.
Selon lui, la remise en eau est urgente. « Ce plan d’eau est très riche. On y trouve des loutres. Mais aussi quantité d’espèces d’oiseaux : des ibis falcinelles, des sarcelles, des spatules. L’autre jour, j’y ai compté 28 hérons. Et récemment deux cigognes noires s’y sont reposées. Son intérêt ornithologique est indéniable ».
Le collectif met aussi dans la balance le plan d’eau qui sert de filtre naturel au Quillimadec – chargé en nitrates, en phosphates et en bactéries – avant qu’il ne se jette dans la baie de Guissény.
Ces arguments ont conquis les élus de la commune. « Le collectif, avec lequel nous sommes en lien, nous a apporté des éléments d’information que nous n’avions pas avant, souligne le maire, Christian Colliou. Nous avons évoqué la question en conseil municipal. Nous sommes pour une remise en eau rapide de l’étang ».
René Paugam, vice-président de la communauté de communes, propriétaire de l’étang, est aussi de cet avis. « L’étang est devenu un piège pour les animaux. Notre présidente, Claudie Balcon, a expédié un courrier en préfecture pour demander que les vannes soient fermées pour faire remonter le niveau de l’eau en attendant qu’une solution soit trouvée. Des réunions sont prévues prochainement sur le sujet ». Parallèlement une pétition circule sur la commune et sur internet pour sauver l’étang du Pont.
Dans cette situation, le préfet se range probablement derrière l’avis de de la direction de la biodiversité à la DDTM – voir organigramme. Et là, il y aura probablement blocage, car ils veulent absolument appliquer la “continuité écologique”, c’est leur Grall. Vous pouvez peut-être demander un rdv et on vous passera de la pommade. Une possibilité, c’est de demander au préfet de venir sur place pour qu’il se fasse de lui-même un avis… Autre possibilité exiger de la présidente de la communauté de communes la fermeture des vannes, car le droit peut tout-à-fait interpréter l’opération, comme une atteinte à la biodiversité, à l’habitat, à différentes espèces, au paysage… – recours en référé éventuel – d’autant plus que la loi sur l’eau prévoit de pallier les effets d’une modification des écoulements pour justement ne pas perturber les milieux aquatiques et les zones humides. Le droit n’est donc pas d’obéir au préfet mais de sauvegarder la biodiversité et les écosystèmes locaux, contre le dogmatisme national. C’est de la politique locale et c’est votre environnement. Autre solution, refermer vous-même – comme une action-rébellion . La charte de l’environnement explique le rôle du citoyen, dans ce cadre là. Vous pourriez aussi demander à Bretagne Vivante et à Eau et rivières de s’impliquer, car c’est le moment de revoir et d’avoir un débat sur cette politique de continuité écologique dont on occulte les effets létaux sur la biodiversité commune ou non. La continuité …
Cet étang sans le moulin n’existerait pas et si on ouvre les vannes le cours d’eau retrouvera sa place sans sédiment .Mr Massez veut garder cet étang pour la jolie vue qu’il a de chez lui point final.Les lois européenne sont claire à partir du moment que le moulin n’existe plus le cours d’eau doit retrouver son cours
La directive européenne n’a jamais imposé la “continuité écologique” mais le retour de la pureté de l’eau. C’est la France, et elle seule, qui a imposé ce biais aberrant pour ne pas avoir à s’attaquer aux causes réelles de la pollution: les pesticides et les lobbies de la chimie. Dès lors la mise en œuvre de la continuité dite écologique n’a eu nulle part le moindre impact positif. Du reste, aujourd’hui on a cessé d’évaluer ses effets… C’est un dogme que l’on poursuit bêtement et aveuglément…
Cet étang à été créer en posant des vannes qui a bloquer le cours d’eau et qui empêchais les poissons de remonter la rivière pour pondre donc cet étang n’aurait jamais dû exister et les vannes fermé empêche les sédiment d’aller en mer d’ou l’envasement
OK maintenant “tout le monde” est pour mais est-ce-que “tout le monde” est prêt à payer?
Au nom de la continuité écologique on casse un écosystème pluri centenaire.
Sans dire que ces ouvrages régulent les crues, constituent un refuge pendant les asecs, dépolluent. Tout les anciens ont un canal de décharge.
Et puis… pourquoi les petits ? Va-t-on restaurer la continuité écologique à Guerlédan?
Vive l Europe. Bravo l État qui ferait mieux de s occuper des fosses à lisier archaïques.
Guerlédan est utile pour produire de l’électricité ainsi que le lac du Drennec et qui sert en plus de réserve d’eau pour Landerneau alors que l’étang de Kerlouan ne sert plu à rien
Plus de moulin plus de vannes plus d’étang créer pour ce moulin
Bien! Que dire d’autre?

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