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Au centre, la Tour Areva. © Paris La Défense
La tour Areva, à La Défense, recompose discrètement sa copropriété. Détenue depuis plusieurs années par Amundi Immobilier, Nuveen Real Estate et HSBC REIM, la tour est un actif emblématique du quartier d’affaires, en forme de trapèze inversé, qui déploie un total de 100 000 mètres carrés (dont ≈ 75 000 mètres carrés de bureaux) sur 46 étages, place de la Coupole à Courbevoie. Cet été, elle a vu l’un de ses trois co-propriétaires entamer sa sortie, dans la plus grande discrétion. Selon nos informations, Amundi Immobilier, pour le compte de ses SCPI Rivoli Avenir Patrimoine (RAP) et Edissimmo, a signé une promesse de vente portant sur les neuf étages qu’il détient, soit un total de 18 290 mètres carrés de lots de copropriété de bureaux, partiellement vacants. Ces quelque 20 000 mètres carrés sont ainsi cédés pour un montant d’environ 80 M€ (≈ 4 000 €/m2) à un acquéreur à l’identité non dévoilée. Mais selon nos sources, il s’agit de Nuveen Real Estate, ce qui lui permettrait de détenir plus de 90 % de la tour, le solde restant aux mains d’HSBC REIM. Contactées, les parties n’ont pas commenté l’opération. La réitération de la promesse est attendue pour le dernier trimestre de cette année. 
Depuis l’apparition de la pandémie, la tour Areva a fait couler de l’encre. Elle fait partie des actifs dont les process ont été arrêtés par la crise de la Covid-19 (lire notre article à ce sujet ci-dessous). Mise sur le marché au premier trimestre 2020 à près de 500 M€ d’après nos sources, elle n’a pas vu son appel d’offres aboutir, faute de trouver le prix attendu par les vendeurs. Les candidats les plus avancés avaient acté, dans leurs propositions, un repricing de l’actif, reflétant les ajustements de loyers, les difficultés à obtenir un financement en temps de crise pour cet actif value-add, ou encore la hausse de la vacance à La Défense. Le tout, amplifié par l’incertitude apportée par la crise sanitaire. Les trois propriétaires avaient d’ailleurs décidé de retravailler leur projet une fois le process avorté, pour repositionner la tour aux loyers du marché. 
Car la tour est aujourd’hui majoritairement vacante, avec à peine un tiers de ses bureaux occupés. L’IGH est l’historique siège d’Areva, qui s’est transformé et scindé en deux activités : Framatome (détenu par EDF) et Orano (détenu par l’État). Le premier y loge toujours une partie de ses équipes, en privilégiant de plus en plus le flex office. En 2018, la direction de Framatome, recherchant déjà à optimiser son immobilier, avait pris de nouveaux aménagements, en n’occupant plus que 13 étages de la tour, contre 21 auparavant. Quant à Orano, il a quitté fin 2019 la tour pour s’installer à Châtillon, toujours dans un souci d’économies. Le dernier locataire est Edvance, filiale de Framatome, qui prépare aussi son départ. Les surfaces disponibles au sein de la tour Areva sont d’ailleurs actuellement proposées entre 390 et 430 €/m2/an chez les brokers.
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