Une concertation sous forme d’ateliers pour aménager la ville de demain.
Après un premier bilan et des préconisations, et avant la concertation avec la population, la ville de Juvignac a présenté la démarche de l’anthropologue urbaine Sonia Lavadinho. "Juvignac est une commune est-ouest très roulante avec de nombreuses discontinuités, piétonnes ou de trame verte. L’objectif est de définir ce qui peut rassembler les 9 quartiers de la ville, épars et qui se tournent le dos", explique Jean-Luc Savy, maire de Juvignac.
Il s’agit de permettre aux habitants "de s’approprier la ville", précise Sonia Lavadinho. Pour que "la ville fonctionnelle, celle des infrastructures, de la vitesse et du stress dont on a hérité du XXe siècle", devienne la ville relationnelle, celle du temps retrouvé et des rencontres.
"Comment donner à chacun les moyens de s’approprier le temps libre ne serait-ce que par petite touche de 10, 15 ou 20 minutes, au quotidien. Pour passer un moment dans un espace public ou pour jouer avec son enfant." Pour cela il faut créer "des coutures" entre les quartiers, faire des rues places, des rues parcs, "des armatures vertes" qui apporteront la fraîcheur indispensable face aux enjeux climatiques.
Pour élaborer le projet, une concertation sera engagée avec les Juvignacois dans le courant du premier semestre 2023. Elle aura lieu sous forme d’ateliers auxquels seront conviés des habitants tirés au sort sur les listes électorales, ainsi que des personnes intéressées par la démarche.
"L’idée est de travailler avec les habitants de tous les quartiers", confie le maire Jean-Luc Savy. Ce qui pourrait représenter entre 200 et 300 personnes. "Pour élaborer la ville relationnelle, amie de toutes les générations et non pas la ville fonctionnelle. Il n’y a pas que la fonction circulatoire", précise Sonia Lavadinho.
"Juvignac a des places mais elles sont rares alors qu’il y a des dizaines de carrefours. Comment faire en sorte qu’ils soient plus accueillants pour les familles, qu’ils soient les points de rencontre de la ville relationnelle ?", souligne Sonia Lavadinho.
Plutôt que des aires de jeux qui sont des "réserves d’Indiens, loin de tout", la création de "bandes ludiques" permettra de remettre l’enfant au cœur de la ville, "pour aller au supermarché, à l’école, à la bibliothèque, à la piscine…". Et prendre ainsi, sur les 15 à 20 heures de mobilité hebdomadaire que nous subissons, 3 ou 4 heures pour du temps partagé, en amenant son enfant à la médiathèque ou à l’école. "Le collège arrive en 2024", rappelle Jean-Luc Savy. "Nous devons amener 70 % des enfants à venir autrement que dans la voiture de leurs parents."
Même logique pour les adolescents. "Il faut leur donner réellement un espace public plutôt que de les reléguer aux confins de la ville."
Pour mettre en œuvre cette démarche, trois espaces propriété de la Ville ont été identifiés. Il s’agit du terrain de l’ancienne station-service Total, du parvis de la mairie et de l’école ainsi que la rue des Alouettes. Et c’est avec les habitants, à travers des ateliers, que la mairie veut bâtir cette nouvelle ville. "Et pour cela, le fait que Juvignac n’a pas un centre classique est une chance", affirme Sonia Lavadinho. "On peut inventer de nouvelles centralités. L’église n’est pas au centre du village. Ici les périphéries peuvent devenir centrales", à condition de créer des liens entre les quartiers.
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S'il veut créer un lien avec des quartiers apaisés, faut dessuite qu'il construise un pont avec la paillade toute proche, très concerné par les enjeux climatiques.
Encore un qui psalmodie "l apaisement", alors que sur la métropole tout a été fait pour que personne ne soit " apaisé".
Si il s'aligne sur "l'apaisement" façon delafosse-frèchette il devra prévoir des gants de boxe aux carrefours !!

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