Les propriétaires de chien font faire leurs besoins à la gente canine place de la cathédrale à Agen et dans les rues adjacentes. Et peu ramassent les déjections. Des incivilités devenues d'une banalité affligeante et commises en toute impunité.
Il y a d’un côté le parvis blanc de la cathédrale d’Agen refait à neuf et de l’autre l’esplanade dégradée de la place du Maréchal-Foch qui ne compte plus un brin d’herbe brûlée par la canicule et qui est constellée d’excréments.
Chaque jour et chaque heure, les propriétaires de chien s’en servent de point de ralliement de leurs animaux qui viennent déféquer et uriner en toute impunité. Une large majorité ne ramasse pas les déjections canines, malgré le distributeur de poches dédiées, à côté. Peu agréable pour les familles avec enfants qui fréquentent le manège de la place, sans oublier la présence par moments de chiens molossoïdes qui s’ébattent sur cette place. 
Outre la propreté, cela pose aussi la question de la sécurité, mais il semble évident et ostensible que la place Foch est devenue un canisite à ciel ouvert. 
Jean Dugay, conseiller municipal en charge du domaine public et gérant du manège Cœur d’enfants, mesure bien ces problèmes d’incivilités. « On peut estimer une fréquence d’une cinquantaine de chiens par jour sur cette place. Regardez, rien qu’en discutant cinq minutes, quatre sont déjà arrivés ».
Si les groupes dits de «punks à chien» sont pointés du doigt par la vox populi, – mais tous n’ont pas un chien —, dans les faits différents profils individuels adoptent le même comportement au mépris du respect de ceux qui nettoient ou de ceux qui vivent leur ville et y résident. Ils lâchent leur chien qui lève la patte contre la colonne Morris ou le mobilier urbain ou se soulage sur les platebandes de terre rase ou encore dans les rues qui mènent droit à la cathédrale. 
De la même manière que dès qu’une rue est jonchée de mégots de cigarettes, cela appelle d’autres mégots ou encore un mur qui commence à être tagué, pour les déjections canines, l’accumulation est identique.
« Le problème c’est dès qu’on demande au propriétaire d’un chien de ramasser les déjections soit il rétorque : « Je paie des impôts c’est au service de la mairie de le faire ! », si on parle d’amende, on a droit à : « Je m’en fiche je suis pas solvable ! » ou bien des insultes pleuvent », relate Jean Dugay témoin direct ou indirect des attitudes velléitaires ou agressives.
L’histoire sociale et sociologique d’Agen en pleine mutation de certains publics en proie à l’exclusion, la précarité, des carences éducatives et à des polyaddictions aussi, milite actuellement pour une forme de laisser-aller constatée par les Agenais de longue date et qui a empiré depuis le Covid. Un je-m’en-foutisme général devant l’espace public et un cadre de vie agréable en dépit de la politique pro-active de la municipalité d’embellissement d’Agen. Mais la laideur de l’esplanade en béton de la place Foch jure et encourage une forme de saleté «autorisée».
Les agents du service propreté passent, mais ils ne peuvent pas être à longueur de journée derrière chaque chien. Ils en ont assez d’être incriminés sur l’état des rues quand ils les nettoient sans relâche. C’est insoluble et sans fin.
Nadège Lauzzana, adjointe à la salubrité publique, évoque un problème d’éducation des maîtres responsables de leur chien. Mais une fois ce constat posé, en l’absence de sanctions régulières, le phénomène reste entier vu les profils récalcitrants.
« Je ne nie pas que l’espace commun puisse être dégradé ou concentrer certaines problématiques et points noirs, indique Nadège Lauzzana. L’équipe propreté dispose de charrettes à bras, de balayeuses laveuses mais l’eau est actuellement économisée, et d’aspirateurs pour maintenir un niveau d’entretien des rues. Pour autant, nous allons créer un groupe de travail interservices autour de l’animal en ville, les chiens comme les chats sauvages qui prolifèrent aussi».
Les PV à 135 euros pourraient calmer bien des ardeurs, mais ils sont souvent distribués sous forme d’opérations coup de poing. Aussi il est difficile d’obtenir les chiffres des verbalisations des déjections canines qui soient suffisamment parlants et significatifs pour être dissuasifs. La difficulté est d’attraper les fautifs sur le fait, mais dès qu’on en voit un, une contravention est aussitôt dressée, invoque la police municipale. Pourtant le manège, – et non pas celui pour enfants —, est visible place de la cathédrale.
La police municipale, les ASVP et les deux malheureux agents assermentés de la brigade propreté qui sont aussi occupés par les dépôts sauvages de poubelles, sont habilités à mettre une amende, mais le stationnement mobilise les effectifs de police.
 
La direction du cabinet du maire annonce qu’un poste de directeur de la sécurité et de la salubrité est en cours de recrutement et que dès lors, la vigilance sera redoublée et que la politique pourrait être durcie. La propreté est l’objectif du mandat. Les canisites sont voués à disparaître, les chiens n’y vont pas. Celui de la cathédrale a été retiré, d’autres pourraient suivre comme place de la République et sur le boulevard Scaliger. Les parcs Labesque, Jayan et du Pin sont fermés et interdits aux chiens. Le petit jardin public des Tanneries connaissait les mêmes incivilités, la police municipale y a un peu fait le ménage parmi les contrevenants. Des panneaux avec une photo d’excrément frais et la menace des 135 euros, ont été installés pour faire peur. Encore faut-il sortir les carnets à souches pour frapper fort. Les doléances sont légion, ainsi que les signalements sur l’application Tell my city.
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Il faut le faire ramasser aux fainéants qui sont payés à ne rien faire
Les "punk à chiens" sont accusés, mais j'habite le centre ville et je constate tout les jours que le citoyen "lambda" ne ramasse pas non plus… Le problème d'éducation et de vivre ensemble touche tout le monde.

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