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RIYAD: Investcorp, le fonds d’investissement de Bahreïn prévoit d’investir jusqu’à un milliard de dollars (un dollar = 0,93 euros) dans le marché immobilier dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) au cours des cinq prochaines années, en mettant l’accent sur l’Arabie saoudite, qui cherche à capitaliser sur le secteur logistique en plein essor du Royaume.
Le gestionnaire d’investissement mondial a récemment réalisé sa première acquisition immobilière en Arabie saoudite, avec un entrepôt à température contrôlée de 215 000 pieds carrés à Dammam. Il s’agit du premier des 100 millions de dollars d’investissements immobiliers dans le Royaume actuellement évalués par la société, a indiqué celle-ci dans un communiqué.
La société a loué son entrepôt de Dammam à Racking Systems Logistics Services Co., également connue sous le nom de «RTL», une société de logistique tierce, qui dessert le marché saoudien dans le segment de l’entreposage et de la distribution à température contrôlée.
Cela porte la valeur des investissements logistiques d’entreposage mondiaux d’Investcorp à plus de 4 milliards de dollars, ce qui représente environ 42 millions de pieds carrés d’espace industriel.
«Le marché immobilier saoudien connaît une forte croissance. Les secteurs de la logistique et de l’industrie ont un énorme potentiel comme piliers clés du programme de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite visant à transformer le Royaume en une puissance industrielle de premier plan et une plate-forme logistique mondiale», a déclaré Hazem Ben-Gacem, co-PDG d’Investcorp.
«Investcorp est un partenaire naturel dans ce parcours de croissance. Cette acquisition s’appuie sur notre expérience mondiale en matière d’investissement dans le secteur de la logistique, en particulier aux États-Unis, en Europe et en Inde», a-t-il ajouté.
Investcorp a révélé qu’il s’agissait du premier d’une série d’investissements que la société envisageait de réaliser dans un avenir proche, en vue d’investir un milliard de dollars au cours des cinq prochaines années.
«Notre première acquisition d’un entrepôt dans le CCG étend notre récente activité dans la région où nous constatons une dynamique de croissance à long terme, en particulier sur le marché saoudien», a précisé Babak Sultani, responsable de GCC Real Estate auprès d’Investcorp.
Il a indiqué que la société avait des plans ambitieux dans des secteurs immobiliers diversifiés au niveau de la santé, de l’éducation et du divertissement, ainsi que dans le domaine des biens de consommation, des services technologiques, de la fabrication, du transport, de la logistique et des services industriels.
Cette acquisition fait suite à un autre récent investissement de la société dans le secteur de la logistique du CCG alors que son Fonds de croissance pré-IPO du Golfe a conduit un cycle de financement de 100 millions de dollars dans TruKKer Holding Limited en septembre 2022.
Investcorp a également acquis une participation majoritaire dans NourNet, l’un des principaux fournisseurs de services de connectivité et de technologies de l’information et de la communication en Arabie saoudite, selon le communiqué de presse.
Investcorp, qui est entrée sur le marché saoudien en 2008, a depuis cette date coté en Bourse quatre entreprises saoudiennes sur Tadawul, générant plus de 40 milliards de dollars de demande potentielle à partir de leurs exercices de marketing respectifs de préinscription.
Au 30 juin 2022, Investcorp Group disposait de 42,7 milliards de dollars d’actifs sous gestion, en incluant ceux gérés par des gestionnaires tiers.
 Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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PARIS: Airbus a livré 661 avions en 2022, loin des 720 initialement prévus en raison de difficultés des fournisseurs à monter en cadence, et enregistré 820 commandes nettes au cours de l’année dernière, a annoncé mardi l’avionneur européen.
Les livraisons sont en hausse de 8% par rapport à 2021, année au cours de laquelle le groupe a commencé à augmenter sa production après le coup d’arrêt dû à la pandémie de Covid-19, selon un communiqué de l’avionneur. Sur le plan des commandes, le résultat de 2022 est le meilleur pour Airbus depuis 2017.
Ces résultats permettent à Airbus de s’imposer face à son grand rival américain Boeing, qui a remis 480 avions à ses clients en 2022, soit 40% de plus que l’année précédente, et totalisé 808 commandes nettes.
“Nous sommes clairement en dessous de nos objectifs, mais au vu de la complexité de notre environnement opérationnel, je tiens à remercier nos équipes et nos partenaires pour les efforts fournis et le résultat atteint”, affirme le président exécutif d’Airbus, Guillaume Faury, cité dans le communiqué.
Les livraisons constituent un indicateur fiable de la rentabilité dans l’aéronautique, les clients payant la majeure partie de la facture au moment où ils prennent possession des avions.
Les livraisons de moteurs, erratiques au premier semestre 2022, ont ainsi conduit Airbus à produire en début d’année des “gliders” (planeurs, NDLR), des avions dépourvus de leurs moteurs.
Dès le mois de juillet, l’avionneur européen avait indiqué que “le gros sujet (était) moins d’augmenter la taille du carnet de commandes” que de livrer les avions.
Les difficultés de la chaîne mondiale de fournisseurs à suivre la remontée en cadence décrétée par Airbus ont conduit ce dernier à revoir son objectif initial de 720 avions livrés sur l’année, l’abaissant à 700, puis à reconnaître en décembre qu’il n’atteindrait pas ce nombre.
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LONDRES: Le géant américain du commerce électronique Amazon a annoncé mardi une réorganisation au Royaume-Uni incluant la fermeture de trois centres de distribution employant 1 200 personnes et l’ouverture de deux autres avec 2 500 embauches à la clé.
Amazon a “lancé une consultation sur la proposition de fermer trois centres de distribution en 2023” et “prévoit aussi d’ouvrir deux nouveaux centres, créant 2 500 nouveaux emplois au cours des trois prochaines années”, a indiqué l’entreprise dans une déclaration transmise à l’AFP.
En outre, quelque 1 200 employés seront affectés par les fermetures proposées des trois sites situés à Hemel Hempstead près de Londres, à Doncaster dans le centre de l’Angleterre et à Gourock (Ecosse).
Mais tous “se verront offrir la possibilité d’être transféré dans un autre site”, précise l’entreprise, qui dispose actuellement de 30 entrepôts dans le pays.
Les deux nouveaux sites seront ouverts près de Birmingham dans l’ouest de l’Angleterre et de Durham dans le nord.
“Nous évaluons constamment notre réseau pour nous assurer qu’il répond aux besoins de notre entreprise et pour améliorer l’expérience de nos employés et clients” et dans ce cadre l’entreprise “peut fermer des sites plus anciens, améliorer des installations existantes ou ouvrir de nouveaux sites”, précise Amazon.
Cette réorganisation n’a rien voir avec les annonces d’Amazon, la semaine dernière, de 18 000 suppressions d’emplois dans le monde, a assuré à l’AFP un porte-parole de l’entreprise.
Le groupe avait confirmé jeudi ces suppressions d’emplois, qui concernent aussi l’Europe, nouveau signe majeur des difficultés du secteur de la technologie aux Etats-Unis.
Amazon, qui avait recruté à tour de bras pendant la pandémie pour répondre à l’explosion de la demande, a notamment vu son bénéfice net baisser de 9% sur un an au troisième trimestre 2022.
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PARIS: Les PME et les très petites entreprises craignent pour leur avenir en ce début d’année alors que l’activité ralentit et que leurs coûts ont fortement augmenté, à commencer par ceux de l’énergie, selon une étude et des témoignages recueillis par l’AFP.
“Aujourd’hui je produis à perte, uniquement parce que je veux garder mes clients et ne pas hypothéquer l’avenir”, a déclaré à l’AFP Jérôme Permingeat, directeur général de la bonneterie Le Minor en Bretagne, dont l’entreprise a enregistré une croissance de 30% au cours des quatre dernières années.
Ses coûts de production ont explosé avec l’électricité passée de 178 euros le mégawatt-heure à 859 euros au 1er janvier, un prix du fioul multiplié par deux, tout comme celui de la laine, tandis que le coton “a pris 70% en une année”, rapporte le dirigeant.
Grâce à sa trésorerie, Le Minor va pouvoir “assumer cette période-là sans avoir besoin de licencier, mais il ne faudrait pas que ça dure”.
Jonathan Fhima, directeur de l’entreprise de traitement de surface de métaux Mithieux, à Annecy, prévoit lui de se séparer de 10% de ses 65 salariés début 2023.
Pour cette société qui travaille surtout pour l’industrie automobile, l’activité a chuté de 10% sur un an en 2022 avec “une rentabilité qui s’est effondrée avec la problématique inflationniste” à commencer par l’électricité, dont le poids est passé de 6% à 12% du chiffre d’affaires. Et “sur 2023, on va encore faire fois deux”, ce qui fait que le prix du courant aura été multiplié par quatre en deux ans.
“Ca ne va pas être simple. Il y a des pans entiers de l’industrie qui commencent à souffrir”, estime Jean-Baptiste Crouan, dirigeant d’Auray Plast (Morbihan), une entreprise d’une soixantaine de salariés qui réalise des joints d’étanchéité vendus pour 90% à l’export.
“Le premier trimestre va être compliqué, on se bat avec plusieurs épées de Damoclès au-dessus de la tête, l’énergie, les salaires, les matières premières et les incertitudes politiques qui font qu’on manque de stabilité”, ajoute M. Crouan.
Emploi et trésorerie résistent 
Les inquiétudes sont loin d’être limitées à l’industrie.
“Jusqu’en novembre, j’avais encore une facture d’électricité normale, mais celle de décembre qui vient d’arriver, c’est 4 800 euros pour 8 000 kwh consommés, contre 1 800 euros pour 10 200 kwh l’an dernier”, déplore Franck Dehede, restaurateur dans le vieux Lille, qui craint que l’aide à laquelle il pourrait avoir droit soit “dérisoire”.
Une enquête de la banque publique Bpifrance, à laquelle ont répondu près de 4 600 entreprises, confirme que les perspectives d’activité des PME et très petites entreprises (TPE) pour 2023 sont en forte baisse par rapport à 2022.
“Le ralentissement est confirmé pour probablement atterrir sur une croissance proche de zéro, mais légèrement positive” en 2023, a déclaré à l’AFP le directeur des études de Bpifrance Philippe Mutricy.
La proportion de TPE-PME qui prévoit d’investir en 2023 reste stable à 47%, mais les montants investis devraient être plus faibles notamment à cause du renchérissement du coût du crédit.
Et “certains projets d’investissements pourraient être remis en cause en cas de hausse trop importante de la facture énergétique”, indique l’enquête.
C’est le cas pour Mithieux, qui va reporter certains projets innovants le temps de “sortir la tête de l’eau”, alors même que l’entreprise est lauréate du plan de soutien à la filière automobile dans le cadre de France 2030.
Au chapitre des nouvelles positives, la trésorerie des TPE-PME reste aujourd’hui en moyenne “à un niveau plutôt confortable”, selon Bpifrance, même si elle s’est dégradée au cours des six derniers mois et devrait continuer à le faire au cours du premier semestre 2022.
Et l’accès au financement reste aisé pour la plupart des PME: malgré la hausse des taux d’intérêt, la Banque de France a rapporté mardi une croissance du crédit bancaire de 5,8% sur un an pour les PME à fin novembre.
Enfin les difficultés de recrutement font réfléchir à deux fois les chefs d’entreprises avant de se séparer d’un salarié, ce qui fait que jusqu’à présent “l’emploi a étonné par sa résilience”, selon Baptiste Thornary, chef économiste de Bpifrance.

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