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Source : JT 20h Semaine
Ils s'appellent Sandrine, Laëtitia, Karima, Thomas, Arnaud ou encore Jacob. Leurs points communs ? Tous habitent Paris ou la petite couronne et tous se sont fait voler leur vélo, mécanique ou électrique, au cours des deux dernières années. 
Le phénomène du vol de petites reines n'est certes pas nouveau mais il s'est développé de manière exponentielle dans la région entre 2021 et 2022, notamment du fait du développement de la pratique. Le Covid et les confinements, la création de pistes cyclables à l'instar des "coronapistes", la hausse du prix des transports en commun, le stationnement dont les tarifs ne cessent d'augmenter – sans compter l'instauration du parking payant pour les deux-roues motorisés – ont tout particulièrement suscité un nouvel attrait pour les bicyclettes en tout genre. 
Le nombre de procédures entamées pour des vélos volés sur l'agglomération parisienne est ainsi en forte hausse. Entre le 1er janvier et le 31 août 2021, 8921 procédures avaient été enregistrées pour les vélos mécaniques. Sur la même période et pour le même type d'engin en 2022, la préfecture de police de Paris (PP) a recensé 11.183 vols, soit une augmentation de 25%.  
Concernant les vélos électriques, entre le 1er janvier et le 31 août 2021, 2328 procédures ont été enregistrées par la police. Sur la huit premiers mois de l'année 2022, la préfecture a comptabilisé 4216 vols. Un boom de 81% ! La PP précise toutefois que cette hausse colossale "est certainement proportionnelle à l'augmentation des ventes de vélos électriques".
Si les plaintes sont en hausse, elles n'aboutissent malheureusement que très rarement. "La plainte est indispensable. Elle donne une chance supplémentaire de retrouver son vélo, notamment pour ceux qui ont un numéro de série et un marquage. Elle permet aussi aux forces de l'ordre d'identifier et de démanteler d'éventuels réseaux. Mais il faut le reconnaître, très peu de cyclistes retrouvent leur monture", reconnaît une source policière qui suggère à ceux qui le peuvent de mettre un traceur GPS sur leur vélo. 
Sandrine, Laëtitia, Karima, Thomas, Arnaud et Jacob n'ont effectivement jamais retrouvé leur bicyclette, qu'il s'agisse de vélos cargos ou de vélos de course à plusieurs milliers d'euros, de VTT ou de vélos de villes un brin moins chers. Tous pourtant étaient accrochés quand ils ont été dérobés.
"Les malfrats n'ont peur de rien. Certains enlèvent les boulons des poubelles pour partir avec les vélos, d'autres scient les arceaux métalliques en plein jour devant les passants, d'autres coupent les cadenas avec des pinces monseigneur, des meuleuses ou coupes boulons, d'autres encore les explosent à coups de marteau, poursuit la source policière. Tout est bon pour eux pour repartir avec l'engin, de surcroît quand il a de la valeur. Car au fil des ans, les délinquants du genre ont su se spécialiser et identifier les vélos les plus chers ou les plus prisés".
Chaque jour, sur la page Vélos volés Paris/Banlieue, qui compte plus de 10.000 membres, plusieurs annonces de bicyclettes disparues sont postées, avec photos, lieu du vol…
Reste à savoir où partent les biens une fois volés. "La plupart des vélos sont repeints, customisés, puis revendus sur des sites de vente entre particuliers. D'autres partent en province ou à l'étranger", explique à TF1info une source policière.  
Thomas a tenté en vain de retrouver son vélo dérobé la nuit dans le 20e arrondissement. Un cycle avec lequel il transportait ses deux enfants chaque matin à l'école. "Je me suis créé une alerte sur Le Bon Coin que j'ai laissée pendant des mois mais mon vélo n'est jamais arrivé en photo dans ma boîte mail. J'ai fait des posts avec photos sur les réseaux sociaux : Instagram, Facebook, Twitter… en vain." 
Sandrine, elle, est partie avec des amies voir si elle ne retrouvait pas son Gazelle du côté des puces de Montreuil ou de Saint-Ouen. "Tous les week-ends, il y a des gars qui revendent des vélos là-bas mais le mien n'y était pas." D'autres, heureusement, ont parfois la chance de retrouver le leur.
Pour prévenir les vols, la préfecture de police de Paris recommande de bien noter le numéro de série de son vélo et d'avoir en sa possession plusieurs photos de celui-ci. 
Depuis le 1er janvier 2021, le fichier national unique des cycles identifiés rassemble toutes les informations relatives aux cycles identifiés en France et à leurs propriétaires. Une note de la direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP) du 26 novembre 2021 reprend les obligations des commerçants et des propriétaires de cycles en matière de marquage et de communication des données, ainsi que le processus permettant, depuis l'identifiant du cycle, de retrouver son propriétaire. 
"Afin de lutter contre les vols, le recel et la revente illicite de bicyclettes, les vélos vendus neufs par des commerçants doivent désormais faire l'objet d'un marquage", insiste la préfecture de police. "Gageons que ce dispositif permettra une meilleure élucidation et prise en compte de cette délinquance."
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