Publié le 12/02/2021 à 19h23
Géraldine Sellès
Que ce soit dans un entrepôt logistique ou dans la cuisine d’un traiteur, Laurent Pietraszewski est en terrain connu. Le secrétaire d’État chargé des retraites et de la santé au travail a fait la majeure partie de sa carrière dans la grande distribution. Et comme il l’a confié aux responsables de Firmin Traiteur en passant devant la plonge de cet établissement : « C’est là que j’ai commencé ».
Mais ce n’est pas pour évoquer sa carrière que le secrétaire d’État auprès d’Élisabeth Borne, la ministre du travail, de l’emploi et de l’insertion était, ce vendredi 12 février, dans le sud-Yvelines. Il venait, à l’invitation de la députée (LREM) de Rambouillet, Aurore Bergé, pour une visite de terrain autour de la thématique des risques psychosociaux et de la santé au travail.
La matinée a débuté par une table ronde au Pôle emploi de Rambouillet avec les organismes en charge du suivi de la santé au travail.
Aurore Bergé l’avait ensuite invité à visiter les locaux de l’entreprise Générik, dans la zone d’activités de Méré, commune limitrophe de Montfort-l’Amaury. « Une entreprise exemplaire en matière de qualité de vie au travail », a fait remarquer Thomas Godefroy-Scola, le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) des Yvelines.
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Exemplaire d’abord sur l’approche de la qualité de vie au travail et sur la prévention des risques : Laurent Pietraszewski a pu constater, en expert de ces questions, la préoccupation pour le bien-être des vingt-sept salariés de Bruno Mocher, le fondateur de la PME qui a mis au point un système de produits capillaires « génériques » (sur un principe similaire aux médicaments génériques).
Le secrétaire d’État a noté la présence d’un outil de levage pour les colis, qui transforme 20 kg en 200 gr pour les préparateurs de commandes, ou d’une filmeuse à palettes automatique dans l’entrepôt – chauffé – aux chaises ergonomiques dans les bureaux, jusqu’à la présence d’une ostéopathe trois fois par an dans les locaux pour les salariés qui le souhaitent.
Le secrétaire d’Etat au travail Laurent Pietrazewski est en visite dans des entreprises de Méré (Yvelines), à l’invitation de la députée Aurore Bergé, sur la thématique des risques psychosociaux. Ici, chez Generik pic.twitter.com/xg9RRtrSj2
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En discutant avec le personnel de Générik, Laurent Pietraszewski a noté la lassitude qui s’installe autour du télétravail quasi-total depuis près d’un an. Il a toutefois tenu à rappeler l’importance du travail à distance dans la lutte contre la pandémie. Pour lui, il s’agit même du « principal levier de lutte contre la propagation du virus » :
« Il est de notre responsabilité collective, et je suis avec vous là-dedans, de faire tout ce qui est possible à distance. Même si vous avez envie d’être là, il faut faire les choses de chez soi à chaque fois que c’est possible. »
Laurent Pietraszewski (Secrétaire d’Etat en charge des retraites et de la santé au travail)
Pour autant, il s’est aussi dit conscient du fait que le travail à distance pouvait provoquer « de sentiment de solitude, d’ennui, voire de modifications des comportements alimentaires » à la longue chez les salariés :
« Avec Élisabeth Borne, nous avons maintenu la possibilité d’un jour par semaine en présentiel, parce que nous comprenons bien la difficulté. »
Laurent Pietraszewski (Secrétaire d’Etat en charge des retraites et de la santé au travail)
A ce sujet, il a annoncé la sortie, la semaine prochaine, d’un kit de bonnes pratiques sur les relations professionnelles dans le télétravail, à destination des managers et des entrepreneurs de TPE-PME.
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« Être à distance ne doit pas empêcher de garder le contact, même s’il est moins formel », a insisté le secrétaire d’État.
Pour clore cette visite yvelinoise, Laurent Pietraszewski a rencontré Véronique et Xavier Gourlin, les dirigeants de Firmin Traiteur, qui lui ont confirmé les dégâts de la pandémie sur leur activité (essentiellement du service de traiteur événementiel aux entreprises) : en 2020, le chiffre d’affaires représente 30 % de celui de 2019. « Heureusement, nous avons pu bénéficier du prêt garanti par l’État et du fonds de solidarité à partir de novembre. »
 
Géraldine Sellès
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